Contexte
Une femme qui courait un grave risque de violence domestique était menacée d’expulsion de sa maison spécialement adaptée, car la réduction des allocations logement ne lui permettait plus d’en payer le loyer.
La maison de A. avait été sécurisée dans le cadre d’un « dispositif de sanctuarisation (« Sanctuary Scheme ») » visant à protéger les victimes de violences. La maison était équipée d’une pièce sécurisée où A. et son fils pouvaient se réfugier s’ils étaient agressés par le dangereux ex-partenaire de celle-ci.
En 2012, le gouvernement a modifié le niveau de l’allocation logement accordée aux personnes à faibles revenus, en réduisant les droits de ceux qui avaient plus de chambres que ce dont ils avaient strictement besoin. Les détracteurs de cette politique l'avaient qualifiée de « taxe sur les chambres à coucher ».
Les allocations de A. ont été réduites parce qu'elle avait une chambre d’amis. Elle a pu temporairement payer son loyer en demandant une aide spéciale, mais elle a été brièvement menacée d'expulsion en 2015 après que la collectivité locale a rejeté sa demande par erreur.
A. a estimé qu'elle était traitée de manière injuste. Elle a intenté une action en justice contre les autorités et son affaire a abouti devant la plus haute juridiction du Royaume-Uni.
L’affaire a été jointe à d’autres actions intentées par des personnes confrontées à des difficultés similaires en raison de la « taxe sur les chambres çà coucher », notamment J.D., une mère qui vivait dans une maison spécialement conçue pour sa fille gravement handicapée.
La plus haute juridiction du Royaume-Uni a rejeté leurs demandes.