Depuis l'été 2016, l'expression "fausses nouvelles" désigne la diffusion délibérée et virale de fausses informations sur Internet et les médias sociaux dans le but de discréditer un parti politique, de ternir la réputation de quelqu'un ou de mettre en doute des vérités scientifiques. Cette pratique, qui empêche les citoyens de prendre des décisions en connaissance de cause, s'est généralisée depuis 2016. Son impact est particulièrement important non seulement en raison de la rapidité avec laquelle les fausses nouvelles se répandent, mais aussi parce qu'il peut être très difficile d'identifier les auteurs.
Les fausses nouvelles sont-elles si différentes des fausses informations utilisées dans le passé, par exemple pendant la guerre froide ?
Les médias sociaux ont-ils modifié les pratiques qui sont traditionnellement utilisées pendant les campagnes électorales ?
Les fausses nouvelles ont-elles eu un impact réel sur le résultat des élections ?
Faut-il considérer ces pratiques comme des effets secondaires inévitables et incontournables d'un changement technologique parce qu'elles sont difficiles à réglementer ?
La réponse à ce phénomène doit-elle reposer sur une approche d'autorégulation ou nécessite-t-elle des règles strictes - surtout si une approche d'autorégulation se révèle inefficace, notamment lorsque ces pratiques sont perpétrées depuis l'extérieur du territoire où se déroulent les élections ?
La recherche du Conseil de l'Europe, "Désinformation et campagnes électorales "*, tente de répondre à ces questions et d'apporter des réponses aux problèmes soulevés par le phénomène des "fausses nouvelles", en particulier pendant les campagnes électorales, et d'offrir des propositions pour façonner un cadre juridique au niveau européen.
La recherche susmentionnée est désormais disponible en anglais et en ukrainien.
*La publication et sa traduction en ukrainien ont été soutenues par le projet du Conseil de l'Europe "Soutenir la transparence, l'inclusion et l'intégrité de la pratique électorale en Ukraine".
