Les lignes directrices contiennent les éléments et les informations utiles à la mise en œuvre du processus de réparation et de reconstruction et sont soucieuses de la nécessité de préserver et de respecter l’identité rurale et le caractère des villages.

Elles s’adressent à un vaste public (techniciens, représentants des autorités et institutions locales, habitants) et ont été élaborées en prenant deux villages pour modèle (Tkviavi et Mereti) ; il s’agissait de bien cerner la dimension culturelle des sites pour ensuite l’élargir à la région afin de formuler des recommandations prioritaires pour la réparation des édifices (de tout type) suite aux dégâts causés par la guerre.

L’intérêt d’élargir la définition du patrimoine culturel est de permettre la reconstruction et le développement des infrastructures, logements, monuments et symboles, afin que les populations pluriculturelles locales puissent continuer à vivre dans cet environnement culturel, pris pour cible et endommagé par la guerre. Les conditions de vie dans les villages de la municipalité de Gori étaient déjà plutôt difficiles avant le conflit. Le cadre de vie a été endommagé ou est en phase de destruction avancée en raison de l’état d’abandon dans lequel il est laissé depuis plusieurs années, des phénomènes naturels ou des événements récents. Cette situation fait régner souffrance et peur et laisse la population locale en plein désarroi, favorisant sa migration et aboutissant à la disparition du patrimoine local tangible et intangible. Tous ces éléments ont en fin de compte entrainé la détérioration de la vie du village. La réparation et reconstruction des maisons traditionnelles ne suffiront pas elles seules à reconstruire ces communautés ni à garantir leur pérennité.

L’approche spécifique proposée par les PIAG relève du processus de "réhabilitation" et vise à récupérer et préserver l’environnement culturel et bâti des populations, afin de recréer les conditions propices au développement économique des communautés. Ces initiatives devraient contribuer à la préservation d’un certain mode de vie et convaincre les habitants de rester dans leurs villages ou d‘y retourner, et ainsi à contrarier les effets négatifs d’un traumatisme consécutif au conflit qui conduiraient à un appauvrissement progressif, voire à l'abandon de ce riche territoire.