Retour Le Groupe d’États contre la corruption publie deux rapports sur la Turquie

L'organe anti-corruption est inquiet du manque d’indépendance de la justice et de transparence du processus législatif et du financement politique
Le Groupe d’États contre la corruption publie deux rapports sur la Turquie

Le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe, fort de 49 membres, a publié deux rapports d’évaluation des actions menées par la Turquie pour prévenir et combattre la corruption. À de rares exceptions près, le GRECO note, inquiet, l’absence d’avancée dans de nombreux domaines.

Dans le premier rapport, le GRECO exprime sa préoccupation quant aux changements structurels fondamentaux intervenus en Turquie récemment, qui remettent en cause l’indépendance de la justice par rapport aux pouvoirs exécutif et politique.

Le rapport affirme que le fait que le Conseil de la magistrature nouvellement créé soit composé de membres désignés par le Président de la République et le Parlement, et qu’aucun de ses membres ne soit élu par les magistrats eux-mêmes, va à l’encontre du principe fondamental d’une justice indépendante.

Le second rapport exprime la déception du GRECO concernant la situation de la transparence du financement politique en Turquie. Si l’adoption du manuel d’audit financier des partis politiques est un développement positif, des progrès considérables restent à faire concernant une large part des recommandations du GRECO dans ce domaine ; beaucoup de ces recommandations concernent l’adoption de nouvelles lois et pratiques concernant les contributions et les dépenses politiques, ainsi que la publication.

Groupe d’États contre la corruption (GRECO) Strasbourg 15 mars 2018
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