Le Mouvement contre le discours de haine est une campagne de jeunesse du Conseil de l’Europe qui s’emploie à combattre le discours de haine en appelant les jeunes à défendre les droits de l’homme et la démocratie en ligne et à réduire le seuil de tolérance vis-à-vis de ce phénomène en le signalant et en le dénonçant.

Ce mouvement est mis en œuvre dans le cadre de campagnes nationales menées dans plus de 40 pays qui, de concert avec les partenaires européens et les militants en ligne, agissent pour réaliser les objectifs de la campagne et mettre en œuvre les priorités pour 2016 et 2017.

Le Mouvement contre le discours de haine est mené par le secteur de la jeunesse du Conseil de l’Europe depuis 2012. Son objectif est de lutter contre le racisme et la discrimination exprimés en ligne en mobilisant les jeunes et les organisations de jeunesse afin d'identifier cette forme de violation des droits de l'homme et de la combattre.

Ce projet repose sur la participation des jeunes et la cogestion et a été lancé par les représentants de la jeunesse du Conseil mixte pour la jeunesse, le comité qui réunit les responsables de jeunesse du Conseil consultatif pour la jeunesse et les représentants gouvernementaux de la jeunesse du Comité directeur européen pour la jeunesse. Il s’agit donc d’un projet mené par des jeunes, avec le soutien d’organisations gouvernementales pour la jeunesse.

La campagne a été prolongée jusqu’à la fin 2017 dans le cadre du Plan d’action du Conseil de l’Europe sur la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation conduisant au terrorisme. Elle contribue en outre au Plan d’action sur la construction de sociétés inclusives et la Stratégie du Conseil de l’Europe sur la gouvernance d’internet laquelle préconise un environnement en ligne ouvert, inclusif, sûr et habilitant.

Une campagne pour les droits de l’homme en ligne

La campagne vise à promouvoir la liberté d’expression en ligne en offrant un espace où les individus peuvent s’exprimer en toute sécurité sans craindre d’être victime de discours de haine. Elle entend abaisser le seuil de tolérance à l'égard du discours de haine diffusé en ligne et sur d’autres supports et combat ce phénomène sous toutes ses formes, y compris celles qui touchent le plus les jeunes, comme le cyber-harcèlement et la haine par le biais d’internet. La campagne repose sur l’éducation aux droits de l’homme, la participation des jeunes et l’éducation aux médias.

La campagne est principalement déployée sur la plateforme en ligne www.nohatespeechmovement.org à la disposition de tous pour partager ressources et expériences. Elle héberge également l’Observatoire du discours de haine, un outil en ligne de signalement et de suivi des discours de haine et d’éducation en la matière qui met également à disposition des informations sur les mécanismes nationaux de signalement.

La campagne propose également des activités hors ligne comme des cours de formation, des séminaires, des conférences, des rencontres de jeunes, des festivals et des flash mobs. Elle insiste sur l’importance qu’il y a d’associer les communautés scolaires ainsi que les animateurs de l’éducation non formelle et les travailleurs de jeunesse.

Pour de plus amples informations, merci de vous référer aux objectifs et priorités de la campagne pour 2016-2017 et aux rapports d’activité de la campagne européenne et des campagnes nationales.

Des campagnes nationales décentralisées au sein de la campagne

La campagne est menée par le service de la jeunesse du Conseil de l’Europe, sous l’égide du Conseil mixte pour la jeunesse, l’organisation européenne faîtière qui coordonne la mise en œuvre des campagnes nationales et locales. La campagne est décentralisée en campagnes nationales de façon à toucher les jeunes au plus près et à mieux refléter les aspects spécifiques et les réalités culturelles et linguistiques des Etats membres du Conseil de l’Europe.

Groupes cibles

Les principaux groupes cible de la campagne sont le grand public et les utilisateurs d’internet, notamment les jeunes qui font l’objet d’une attention particulière. Les victimes du discours de haine et les auteurs de tels propos sont également visés par des mesures spécifiques dans l’ensemble des activités du projet. L’approche adoptée vis-à-vis de chacun des groupes cibles peut être résumée comme suit :

  • les militants en ligne élaboreront des outils pratiques et opposeront des contre-arguments au discours de haine ; ils peuvent se constituer en réseau et recevoir davantage de soutien et de reconnaissance,
  • les jeunes et le grand public mèneront des activités de sensibilisation à la question de la prévalence et de la gravité du discours de haine et du danger qu’il représente pour les droits de l’homme et les sociétés démocratiques. Ils peuvent soutenir la campagne, dénoncer le discours de haine et défendre les droits de l’homme en ligne,
  • les victimes du discours de haine reçoivent soutien et reconnaissance, elles peuvent être associées à la campagne en tant qu’acteurs jouissant d’une expérience particulièrement utile,
  • des solutions sont proposées aux personnes qui tiennent des propos haineux pour leur permettre de manifester leur mécontentement tout en s’abstenant de proférer de tels propos. Ce genre de discours est dénoncé et peut faire l’objet d’un signalement et des contre-arguments lui sont opposés.