Contexte
Quand L.E. avait 22 ans, elle a été incitée à se rendre en Grèce avec un trafiquant d’êtres humains. A leur arrivée sur place, le trafiquant lui a pris son passeport et l’a contrainte à se prostituer pendant deux ans environ. Des poursuites ont engagées contre elle à plusieurs reprises parce qu’elle violait les lois sur la prostitution, et elle a finalement été placée en détention en attente d’expulsion. Les autorités ont été alors appris qu’elle avait été victime de la traite des êtres humains.
Des investigations ont été engagées et l’expulsion de L.E. a été suspendue. Cependant, un laps de temps considérable s’est écoulé avant que les procureurs reconnaissent formellement L.E. comme victime de la traite des êtres humains, ce qui signifie qu’elle a été privée de certaines protections pendant neuf mois.
Le procureur s’est abstenu pendant cinq mois d’engager des poursuites pénales contre le trafiquant suspecté, bien que les autorités disposent d’éléments de preuve suffisants. Une fois qu’elles ont été entamées, les investigations ont souffert de graves carences et de retards considérables. Hormis l’inscription du suspect dans un registre, la police n’a pris aucune mesure réelle pour le retrouver et le traduire en justice.