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Retour Musée et université : une plate-forme pour la formation interdisciplinaire

Photo credit: ©Patras Archaelogical Museum

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Localisation de l’initiative :

 Patras (GRECE)


Initiateur

Le musée de Patras


Lien avec les recommandations de la Stratégie 21

K5 - diversifier les systèmes de formation des professionnels du patrimoine


Période :

Date de début : janvier 2015 (activité maximale en 2019) / Date de fin : en cours


Intention / Méthodologie

Une formation en archéologie se termine généralement par la participation à un chantier de fouilles. Notre initiative vise à montrer qu’il peut aussi être intéressant de la terminer par une expérience dans un musée. Le musée permet en outre une coopération stimulante entre des étudiants de différentes disciplines. Grâce à la variété des pièces exposées et aux possibilités de les observer de près, les stagiaires, toujours bien encadrés, apprennent à « lire » une sculpture, par exemple, à reconnaître un traitement de surface et des marques d’outil, à évaluer des critères de datation et à appréhender l’objet selon une approche holistique. Dans un musée, des étudiants en archéologie peuvent apprendre à faire des relevés (par écrit et par des dessins) et à inventorier aussi bien que sur un chantier de fouilles.

Notre projet a commencé par des séminaires spécialisés sur la sculpture romaine, l’histoire de l’art et l’épigraphie. Notre séminaire de troisième cycle organisé en coopération avec le département de lettres classiques de l’université de Patras (qui a dû être reporté à cause de la pandémie de Covid-19) a pour thème « pages d’histoire lapidaires ». Notre projet a rapidement évolué pour englober la formation des étudiants en archéologie qui étaient sur le point de terminer leur cursus. Nous avons organisé des formations in situ sur la conception et la mise en place d’une exposition, au cours desquelles les stagiaires ont pu découvrir des pièces qui sortaient des réserves pour la toute première fois. Nous leur avons apporté l’aide nécessaire pour qu’ils ne se cantonnent pas dans un rôle passif mais soient encouragés à participer activement à la présentation de ces pièces au public, ce qui constitue une innovation au niveau national. La « bonne pratique » mise en œuvre au musée archéologique de Patras a bientôt été largement connue ; des étudiants Erasmus de Chypre ont demandé à faire des stages, mais nous avons aussi reçu des candidatures d’étudiants en géologie, que nous avons chargés de déterminer (au moyen d’une observation macroscopique) d’où provenaient certains matériaux de construction, comme des pierres utilisées dans des mosaïques ou des pavements décorés (opus sectile). Nous gardons un excellent souvenir de notre coopération avec le département d’architecture de l’université de Patras : avec leurs enseignants, nous avons assuré la formation de huit groupes d’étudiants, ce qui a aussi permis de développer l’esprit d’équipe. Les groupes d’étudiants ont été familiarisés avec certains aspects de l’art de la Grèce antique et de la conception d’une exposition et ils se sont vu confier une mission pionnière : concevoir d’autres versions des pièces exposées sur un site donné. Ils ont ainsi fabriqué plusieurs maquettes en plâtre qui pourraient servir de point de départ pour une future exposition.

Les séminaires spécialisés que nous continuons à organiser sont aussi suivis par des membres d’instituts universitaires étrangers ; par exemple, en 2019, nous avons accueilli des collègues de Cologne, de Bretagne et de la British School d’Athènes. La « trilogie » de mosaïques des faubourgs aristocratiques de la Patras romaine (une exposition temporaire) a particulièrement intéressé le département d’études théâtrales, qui a participé à notre séminaire sur les origines hellénistiques de l’architecture résidentielle. Ce séminaire abordait toutes les étapes de la préparation de l’exposition. L’exposition en plein air intitulée « prières dans le jardin du musée », qui présentait des pierres tombales portant des inscriptions et datant des XVIe et XVIIe siècles, en provenance du cimetière juif de Patras, a permis aux étudiants de comprendre qu’un musée archéologique doit être diachronique, c'est-à-dire qu’il doit mettre en lumière toutes les périodes de l’histoire et toutes les facettes de l’humanité. Notre séminaire le plus récent portait sur les échanges culturels et le dialogue des arts rendus possibles par les contacts et les interactions entre les peuples de la Méditerranée dans l’Antiquité. La documentation se fondait sur les pièces d’une exposition archéologique temporaire que nous avions organisée et qui s’intitulait « la Patras méditerranéenne ».

Pour les formations in-situ, nous nous appuyons d’abord sur les collections d’antiquités du musée. Par l’examen détaillé d’un objet, par l’analyse des méthodes permettant de le déchiffrer et par la mise en forme des résultats en vue de leur communication, nous aidons les étudiants à progresser et à développer leurs capacités de perception et d’assimilation. Ils ont aussi la possibilité de participer à la mise en place d’une exposition d’art contemporain, ce qui élargit considérablement leur perspective.


Obstacles / Barrières

Les étudiants d’un groupe n’ont pas tous le même bagage universitaire. Pour que ces différences ne soient pas un handicap, nous encourageons l’esprit d’équipe. Travailler ensemble crée aussi une saine émulation entre les étudiants, qui sont incités à découvrir l’étendue de leur potentiel et à se surpasser.


Changement / Impact

Notre initiative a notamment montré que des étudiants de différentes disciplines peuvent être accueillis dans un musée. Les étudiants ont pu constater que les objets exposés sont loin d’être silencieux et qu’un musée peut être aussi animé qu’un chantier de fouilles. Les objets n’ont jamais fini de nous interroger ; à travers eux, les étudiants apprennent à « lire » l’art et l’esthétique.


Enseignements tirés

Lorsqu’une exposition a été mise en place, le musée n’a encore rempli qu’une partie de son rôle ; en effet, ce n’est qu’un point de départ, le moment où commence son rôle pédagogique. Il ne faut pas considérer le musée comme une enveloppe abritant des objets. Notre projet a confirmé que l’essentiel est de choisir la bonne approche et de savoir révéler et faire apprécier les secrets de chaque objet.


Ressources en ligne


Pour plus d’informations :

Personne à contacter : Partida Elena
Organisation : Éphorie des antiquités d’Achaïe, musée archéologique de Patras
Mél. : [email protected]
Tél. : +302613 616158
Site internet : www.ampatron.gr


Source de financement

Publique

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