En réponse aux recommandations du CPT visant à prévenir des mauvais traitements par la police, les autorités géorgiennes ont pris des mesures pour améliorer la formation professionnelle et intensifier le contrôle des activités de la police. Cependant, les autorités ont admis que les conditions de détention ne sont toujours pas acceptables dans la majorité des locaux de la police, en raison du manque de financement. 

S'agissant des établissements pénitentiaires, les autorités géorgiennes ont réagi favorablement à un certain nombre de recommandations et commentaires formulés par le CPT. Dans le contexte de la réforme du système pénitentiaire, un département de monitoring spécial à été créé au Ministère de la Justice. Ce département visite systématiquement les prisons et formule des propositions des changements d'ordre juridique et organisationnel. Des progrès sont également à noter dans le domaine de la lutte contre la tuberculose. Cependant, les conditions à la Prison No. 5 à Tbilissi - la plus grande maison d'arrêt du pays - restent pour la plupart inchangées. L'établissement est toujours surpeuplé et les bâtiments se sont davantage détériorés suite à un tremblement de terre survenu en 2002. Les efforts des autorités visant à redéployer les détenus et à rénover la Prison No. 5 sont contrecarrés par les difficultés que rencontrent les autorités à trouver les moyens financiers pour terminer la construction de la nouvelle prison à Roustavi. 

Les réponses font également référence aux certains progrès réalisés à l'Hôpital psychiatrique à régime strict de Poti. En particulier, le dépistage de la tuberculose parmi les patients nouvellement admis a été mis en place. D'autres améliorations sont attendues courant 2004, grâce au financement plus important du programme fédéral de traitement psychiatrique. 

Tant le rapport relatif à la visite (rendu public le 25 juillet 2002) que les réponses des autorités géorgiennes sont disponibles sur le site Web du CPT (http://www.cpt.coe.int).