«La maison européenne: représentations de l'Europe du 20e siècle dans les manuels d'histoire» est une étude réalisée par l’Institut Georg Eckert de recherche internationale sur les manuels scolaires.

Par une analyse transversale des manuels d’histoire de l’enseignement secondaire, cet ouvrage décrit l’évolution générale de la présentation de l’histoire au cours des dernières décennies et propose un panorama des diverses interprétations auxquelles ont donné lieu certains aspects de l’histoire européenne. Parmi les sujets étudiés, certains portent sur la face la plus sombre du passé de l’Europe: l’occupation, la Shoah, le génocide et la guerre.

D’autres s’intéressent aux structures du marché des manuels scolaires, à la place qu’ils accordent respectivement à l’histoire régionale, nationale et européenne, et à l’importance de la conception de la maquette et des exercices demandés aux élèves, en examinant s’ils développent des aptitudes à la recherche critique ou s’ils poussent les élèves à assimiler des connaissances pré-organisées.

L’ouvrage aborde une question capitale pour l’intégration européenne: le sens que «l’Europe» et la «dimension européenne» ont vraiment pour les jeunes. Les manuels d’histoire présentent parfois de manière floue et elliptique les idées maîtresses des milieux dirigeants pan-européens. Cet ouvrage invite à poser la problématique de la définition de l’Europe. Pour saisir la multiplicité des facettes de l’idée européenne, il faut lui donner une image plus riche que celle d’un simple ensemble d’institutions, souvent perçues comme une bureaucratie distante. Dans ses recommandations, qui sont en partie destinées aux auteurs de manuels et aux concepteurs de programmes scolaires, l’auteur propose des méthodes et des moyens propres à aider les jeunes à percevoir l’Europe comme un acteur ayant un rôle pertinent et positif dans leur vie de tous les jours. Cette conception de l’Europe va au-delà de la politique et de l’économie; elle se construira au moyen d’une étude des valeurs communes, des mentalités et des modes de vies européens, et aussi par le biais de tâches amenant les élèves à échanger des idées.