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Annonce des lauréats du concours des Récits sur le patrimoine européen

 

Chaque année, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP), des communautés de tout le continent sont invitées à partager des histoires particulières sur le patrimoine culturel européen. Les JEP visent à célébrer, partager et valoriser la dimension européenne des activités très dynamiques liées au patrimoine que déploient les communautés en Europe. L’objectif est d’encourager les gens à découvrir le patrimoine culturel européen et à partager différentes visions de la dimension européenne du patrimoine local à travers l’Europe, contribuant ainsi à renforcer le sentiment d’appartenance à un espace européen commun.

Depuis 2018, plus de 200 belles histoires issues de tout le continent ont été recueillies dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. L’appel annuel à récits est ouvert aux communautés de pays participant aux Journées européennes du patrimoine, aux sites ayant obtenu le Label du patrimoine européen et aux lauréats du Prix du patrimoine culturel de l’Union européenne/Concours Europa Nostra. Cette initiative a pour objectif de mettre en avant les histoires qui se cachent derrière les manifestations organisées lors des JEP et de donner la parole à des passionnés à titre individuel ou collectif, notamment à des organisations ou des associations, désireux de faire connaître leur démarche sur le terrain et les retombées de cette démarche.

Cette année, 81 récits nous sont parvenus de toute l’Europe, mettant tous en lumière des trésors du patrimoine, qui peut être matériel, immatériel, numérique ou naturel. Le jury a examiné les récits et sélectionné ceux qui sortaient vraiment du lot. Des organisations avaient la possibilité également de présenter leur candidature à l’offre de subventions d’un montant maximum de 10 000 EUR pour financer un projet communautaire axé sur des activités.

Voici les onze histoires lauréates de l’édition 2020, qui nous ont semblé les plus remarquables :

 

  • Hôpital des partisans de Franja
    L’hôpital des partisans a été construit en 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire de cet hôpital de fortune installé dans une gorge reculée de la région de Cerkno, à l’ouest de la Slovénie, est celle du courage, de l’humanité et de la solidarité. Le site est devenu un symbole de l’importance d’une coexistence fondée sur la tolérance, de la compréhension mutuelle et de la collaboration pacifique entre les nations européennes.
  • Fête à King Street
    Cette histoire raconte la transformation du quartier historique situé autour de King Street, dans la ville de Great Yarmouth, depuis l’arrivée de travailleurs émigrés du Portugal et le développement de la communauté portugaise au cours des vingt dernières années, qui a fait du quartier un lieu totalement unique en son genre. Il s’agit du récit inhabituel de la régénération de l’une des zones les plus défavorisées du Royaume-Uni et d’un recueil d’histoires étonnantes de personnes attachées au lieu et ancrées dans leur époque.
  • Culture rapprochée à Nicosie
    Le Centre des arts visuels et de la recherche, situé à Nicosie, est à la fois un musée et un centre de recherche qui abrite une collection de peintures, de costumes, d’objets souvenirs et de livres, ainsi que des archives de documents, de carnets de bord et de photographies. Le Centre a pour mission de mettre en valeur la diversité du patrimoine culturel de Chypre pour le public local comme pour le public étranger, mais aussi de faire du patrimoine culturel une ressource utile pour la promotion d’une compréhension interculturelle, de la citoyenneté active et de la réconciliation de toutes les communautés de Chypre.
  • Protecteurs du patrimoine
    Ce projet s’intéresse aux témoignages de celles et ceux qui prennent soin des édifices religieux disséminés le long des Itinéraires romans du patrimoine au Portugal. Les 44 personnes qui s’occupent de ces édifices, les protègent et les préservent pour les générations futures sont présentées dans le récit comme étant les « pierres angulaires », les véritables piliers de ce patrimoine.
  • Terres communes
    Comuniterrae, les « terres communes », est le nom donné à un projet communautaire de cartographie culturelle qui regroupe une dizaine de petites communes alpines situées dans le parc national du Val Grande, à la frontière Suisse. Ce projet lancé en novembre 2016 a pour but d’associer les habitants de cette région montagneuse à la conception et à la gestion d’initiatives culturelles et touristiques, tout en valorisant le patrimoine matériel et immatériel local.
  • Jour de grand-mère mars
    Le « Jour de grand-mère mars » célèbre la coutume des « martinki », qui a lieu le 1er mars en Macédoine du Nord. L’Office de protection du patrimoine culturel et l’Institut du folklore ont demandé à HAEMUS, qui a présenté ce récit, de participer activement à la préparation de la candidature auprès de l’UNESCO pour sauvegarder ce patrimoine. Depuis lors, cette manifestation protège, diffuse et popularise la tradition des martinki.
  • RomArchive
    Les Roms et les Sintés font partie de l’une des plus grandes minorités d’Europe. Ils sont pourtant associés à des stéréotypes et des préjugés et l’on sait peu de choses sur leur richesse culturelle et sur les liens de celle-ci avec la culture européenne. L’initiative RomArchive, archives numériques du peuple rom, a pour mission de changer cela en rendant visible, pour la première fois, la richesse artistique et culturelle des Roms et des Sintés et en illustrant leur contribution à l’histoire culturelle européenne.
  • Conte d’un fleuve
    Depuis des siècles, l’Asón façonne le paysage espagnol qu’il traverse. Les liens entre les traces du patrimoine laissées par le fleuve et l’histoire commune de la région disparaissent peu à peu. Le groupe d’action locale Asón-Agüera-Trasmiera s’est donné pour mission d’inverser cette tendance. Pour ce faire, il encourage les enfants à observer et à dessiner, à écouter et à enregistrer leurs aînés raconter leur propre histoire, celle de leur vie passée auprès du fleuve, et incite à une découverte directe du lieu, qui passe par la marche, le récit et l’écoute.
  • Maison pour la coopération
    Nicosie, capitale de Chypre, est la seule capitale divisée d’Europe depuis la chute du mur de Berlin. La Maison pour la coopération est un centre intercommunautaire consacré à l’instauration de la paix. Ce bâtiment doté de sa propre histoire a traversé des décennies de clivage et fait désormais office de trait d’union entre les communautés. Le récit témoigne de la façon dont la conservation d’un édifice du patrimoine culturel commun peut servir de fondation aux communautés pour guérir collectivement le traumatisme et ouvrir de nouvelles perspectives.
  • Drainspotting
    Ce récit s’intéresse à ce qui se passe sous les trottoirs et sous la chaussée de la ville de Sheffield, en Angleterre, et nous raconte l’histoire de l’industrialisation, de l’urbanisation et de nouvelles formes d’administration locale apparues au cours des deux derniers siècles. Les ouvrages discrets que sont les plaques d’égout, les grilles de caniveau et les trappes de visite sont à l’honneur dans ce récit, car ils permettent de retracer le parcours de la ville, la façon dont elle s’est développée, dont ses habitants se sont protégés contre les maladies et dont le réseau caché d’égouts, de canalisations et de câblages nous relie les uns aux autres.
  • Un nom, une vie, une plaque
    Le projet « Dernière adresse » est une initiative publique lancée en Géorgie dans le but de perpétuer la mémoire des victimes de la répression politique et de l’exercice arbitraire des pouvoirs publics sous le régime soviétique. Pour ce faire, des plaques commémoratives sont installées sur les façades des maisons où des victimes d’oppression ont vécu durant cette période en Géorgie.
30 juin 2020
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