Actualités 2009

Retour ''Il est temps d’honorer nos engagements'' déclare le Commissaire Hammarberg

Strasbourg, 30.04.2009 - « Si les droits de l'homme sont désormais bien enracinés dans notre expérience européenne, il y a encore loin du discours politique à la réalité lorsqu'il s'agit de leur mise en œuvre » a déclaré aujourd'hui le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, en présentant son rapport d'activités annuel de 2008 et la publication de ses « Points de vue ».

En analysant la situation de droits de l'homme en Europe, le Commissaire a affirmé qu'aucun pays n'est exempt de toute discrimination. « Antitsiganisme, xénophobie et homophobie sont encore des phénomènes très répandus. On relève aussi des tendances inacceptables à l'antisémitisme et à l'islamophobie. Les personnes handicapées se voient souvent refuser l'accès aux droits fondamentaux. Les femmes sont victimes de discriminations sur le marché du travail et sont sous-représentées dans les assemblées politiques. La violence domestique est une triste réalité dans de trop nombreux foyers et l'on signale dans tous les pays des cas de maltraitance des enfants. »

Thomas Hammarberg a ensuite souligné que beaucoup trop souvent, les différentes composantes du système judiciaire traditionnel – notamment la police, la magistrature et le système pénitentiaire – n'assurent pas le plein respect des droits des individus, et des affaires de corruption, d'incompétence et d'abus de pouvoir sont régulièrement signalées. Il a en outre rappelé que certaines réactions au terrorisme, malavisées, ont entraîné une forte dégradation de la protection des droits de l'homme.

En portant l'attention à l'effet négatif de la crise économique mondiale sur le respect des droits de l'homme, le Commissaire a affirmé que «nous devons nous montrer à la hauteur des attentes de tous et élaborer d'urgence des programmes viables qui encouragent la cohésion sociale et empêchent tout affaiblissement des normes déjà convenues en matière de droits de l'homme, y compris de droits économiques et sociaux. Toute politique dans ce sens doit s'inscrire dans la durée et veiller à ce que la charge du redressement n'incombe pas à ceux qui ont le moins de ressources pour supporter des difficultés supplémentaires. »