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    Statut concernant la Convention de Budapest

Statut concernant la Convention de Budapest

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Politiques / stratégies en matière de cybercriminalité

A partir de 1997, l’Algérie s’est progressivement dotée de moyens de lutte contre la cybercriminalité en modifiant et complétant ses dispositions de droit pénal matériel et procédural. Par ailleurs, des lois sont venues renforcer la protection de certains droits fondamentaux et encadrer leur exercice. Il en résulte une législation permettant de lutter contre la plupart des infractions informatiques mentionnées dans la Convention de Budapest dans un contexte de respect des droits fondamentaux, même si quelques faiblesses restent à noter tant sur ce dernier point qu’en matière de droit matériel, de droit pénal procédural et de coopération internationale.

En termes de stratégie, le programme proposé par le Président de la République avant son élection de 2014, incluant une consolidation de l’Etat de droit, le renforcement des droits et libertés et la préservation de la sécurité, a été mis en œuvre progressivement. Parallèlement au vote de plusieurs lois destinées à adapter le droit interne aux enjeux de la cybercriminalité et à la nécessaire préservation des droits fondamentaux, la révision constitutionnelle de février 2016 a renforcé la protection des droits des citoyens, consacrés en nombre plus important, et renforcé l’action du Parlement comme l’indépendance du pouvoir judiciaire (le conseil national de la magistrature restant toutefois présidé par le Président de la République).

Le plan d’action 2017 du Gouvernement pour la mise en œuvre du programme du Président de la République, qui s’inscrit dans le prolongement de cette stratégie, entend notamment consolider les progrès réalisés en matière d’Etat de droit, de développement humain, de liberté de la presse et de droit à l’information, et préserver la sécurité, incluant une lutte continue contre le terrorisme. Le développement de la société de l’information est également l’une des étapes du plan d’action, et inclut l’amélioration de la prévention des risques, la sécurisation des infrastructures et réseaux de télécommunications, et l’élaboration et la mise en place d’une stratégie nationale en matière de sécurité des systèmes d’informations. La réforme de la Justice fait aussi partie de cette stratégie, incluant l’adaptation du dispositif normatif et la lutte contre la cybercriminalité.

En janvier 2018, le directeur général de la Sûreté nationale a fait état « d'un plan d'action complémentaire visant à doter les personnels de la Sûreté de moyens technologiques innovants pour lutter efficacement contre toute forme de cybercriminalité en vue de ‘garantir un espace électronique sécurisé pour tous’ ».

Institutions spécialisées

  • Centre national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, créé par la loi 09-04 du 5 août 2009. Ce centre est notamment chargé (article 4 de la loi) :

a) de la dynamisation et la coordination des opérations de prévention et de lutte contre la criminalité lié  aux technologies de l’information et de la communication ;

b) de l’assistance des autorités judiciaires et des services de police judiciaire en matière de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, y compris à travers la collecte de l’information et les expertises judiciaires ;

c) l’échange d’informations avec ses interfaces à l’étranger aux fins de réunir toutes données utiles à la localisation et à l’identification des auteurs des infractions liées aux technologies de l’information et de la communication.

Il semble en revanche n’exister aucun organisme national chargé de la protection des systèmes d’information et de la sensibilisation à cette problématique, alors que le défaut de sécurisation informatique semble être une problématique importante dans le pays.

Jurisprudence / droit jurisprudent

Peu de décisions judiciaires sont disponibles.

Liberté d’expression et d’opinion 

Selon un rapport rédigé à la demande de l’OHCHR, «la jurisprudence de l’Algérie illustre un traitement plus progressif et plus tolérant et moins répressif de la question du blasphème selon 

les juridictions ». En effet, en 2008, « trois chrétiens-[...] ont été accusés en vertu de l'ordonnance 06-03 pour "blasphème contre le nom du prophète Mahomet et l'islam", condamné à trois ans de prison et une amende. Les hommes ont été accusés par Shamouma Al-Aid, qui s'étaient convertis au christianisme, puis reconverti à l'islam. Le 29 Octobre 2008, un tribunal d'Ain al-Turck a acquitté tous les accusés ».

Critique des décisions de justice

Le droit à la critique objective des décisions de justice semble être le sujet de polémiques.

Sources et liens

Bouder Hadjira, Les dispositifs légaux de lutte contre la cybercriminalité, dossier in Centre de recherche sur l’information scientifique et technique, CERISTNEWS, Bulletin d’information trimestriel, p. 16, 13° numéro - juin 2013, http://www.cerist.dz/doc/ceristnews13.pdf.

Site du secrétariat Général du Gouvernement, https://www.joradp.dz/HFR/Index.htm.

Portail du droit algérien : https://droit.mjustice.dz/actualite.htm.

Site de l’OIT : http://www.ilo.org/dyn/natlex/natlex4.listResults?p_lang=fr&p_country=DZA&p_classification=01.04.

Site de la Gendarmerie nationale : http://www.mdn.dz/site_cgn/index.php?L=fr.

Site de l’Association algérienne de la sécurité des systèmes d’information (AASSI) : http://www.aassi.dz/

Site du forum sur la sécurité informatique : https://www.forumdz.com/forum/29-s%C3%A9curit%C3%A9-informatique/

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  • Site internet Cybercriminalité
  • Modèle : Demande d'information sur le souscripteur dans le cadre de l'entraide judiciaire (Article 31 de la Convention de Budapest). Versions anglaises et bilingues disponibles.
  • Modèle : Demande de Préservation des Données (Articles 29 et 30 de la Convention de Budapest). Versions anglaises et bilingues disponibles.