« Le journalisme libre et de qualité est un atout de la démocratie. La pandémie de COVID-19 nous rappelle le rôle essentiel que jouent les journalistes et les professionnels des médias en apportant une information fiable, en luttant contre la désinformation qui peut engendrer la panique et en exigeant que les décideurs rendent compte de leurs actes aux citoyens », a déclaré aujourd’hui la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, à l'approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
« Les célébrations autour de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, prendront cette année une forme différente, mais elles ne changeront pas dans le fond. Nous devons saisir cette occasion pour faire une pause et exprimer notre gratitude aux journalistes et aux professionnels des médias, qui, par leur travail inestimable, servent le bien commun. Nous devons reconnaître leurs sacrifices – et ceux de leurs familles – consentis au service de nos intérêts. Car c’est bien ce que les journalistes font, en temps normal, et encore plus en temps de crise comme c’est le cas aujourd’hui. Ils nous apportent l’un des outils les plus puissants que nous ayons à notre disposition pour prendre des décisions qui comptent pour nos vies : l’information fiable.
Qu’ils soient grands journalistes d’investigation couvrant les crises mondiales ou pigistes précaires pour un journal local, leur travail nous concerne tous. Ils dévoilent les injustices, les entorses à la loi, la corruption et les abus de pouvoir. Ils mettent l’action des gouvernements sous le feu des projecteurs. Ils creusent sous la surface pour mettre au jour la vérité. Et ils attirent notre attention sur des événements porteurs d’espoir, qui peuvent encourager le changement dans d’autres régions du monde.
C’est pourquoi la liberté de la presse est l’un des droits consacrés par des Constitutions nationales et des traités internationaux. Nous devons donc nous investir davantage dans l’indépendance et la sécurité, notamment économique et sociale, des journalistes et des professionnels des médias. La sécurité des journalistes doit être garantie à tout instant, dans un souci de justice, mais aussi au nom du principe de la démocratie.
Ces dix dernières années, le monde du journalisme a surmonté bien des obstacles, dont certains ont menacé l’existence même de plusieurs organes d’information et dégradé le pluralisme des médias. Mais le journalisme est toujours aussi utile pour nos vies. Il a été, sera et continuera d’être absolument indispensable.
À l’approche du 3 mai, je veux rendre hommage à tous les journalistes et professionnels des médias qui travaillent pour défendre la vérité et la justice. Trop d’entre eux ont payé de leur vie ou sacrifié leurs libertés pour nous permettre de prendre des décisions éclairées et de rendre nos sociétés plus justes. »