« La décision de la Cour suprême russe de qualifier le « mouvement international LGBTI » d'extrémiste est une grave attaque contre les personnes LGBTI et celles qui défendent leurs droits humains », a déclaré la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović. « Cette position va à l'encontre du principe fondamental selon lequel tous les êtres humains naissent égaux en droits et en dignité. Ce qui est extrémiste, c'est d'interdire aux personnes LGBTI toute existence publique, en violation des normes fondamentales en matière de droits humains.
J'ai déjà critiqué l'utilisation, par la Russie, des lois sur l'extrémisme pour faire taire les voix dissidentes. Cette dernière décision fragilise encore la situation des défenseurs des droits des personnes LGBTI en Russie, en augmentant le risque de persécution et en entravant leur coopération vitale avec leurs alliés internationaux. Les lois russes contre les personnes LGBTI et contre les agents étrangers, condamnées par la Cour européenne des droits de l'homme, soumettent déjà ces défenseurs à des restrictions illégales.
J'appelle les États membres du Conseil de l'Europe à soutenir les défenseurs russes des droits humains des personnes LGBTI, qu'ils soient en Russie ou à l'étranger, et à assurer leur sécurité, notamment en leur accordant des visas humanitaires et de longue durée et en leur donnant accès aux procédures d'asile en cas de besoin. »