Retour C’est tous les jours que les États membres du Conseil de l'Europe doivent donner la priorité aux enfants

Déclaration
C’est tous les jours que les États membres du Conseil de l'Europe doivent donner la priorité aux enfants

« À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, j’appelle les responsables politiques à veiller à ce que les droits des enfants continuent de faire l’objet d’une attention prioritaire. Les États membres du Conseil de l'Europe doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour construire des sociétés fortes pour l’avenir. Cela signifie qu'il faut investir dans les enfants dès la petite enfance, afin de leur garantir un accès égal aux droits et de s'attaquer aux niveaux croissants de pauvreté des enfants. L’intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale tous les jours de l’année, y compris en situation de crise et dans tous les programmes de relance », a déclaré la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović.

Alors que l’Europe entre dans son deuxième hiver de pandémie, les gouvernements sont à nouveau confrontés à des défis importants. Pourtant, ils ne doivent cependant pas perdre de vue la crise profonde qui sévit en Europe dans le domaine des droits des enfants. Avant la pandémie déjà, les enfants (notamment ceux qui vivaient dans des familles monoparentales) étaient exposés à un risque de pauvreté et d’exclusion sociale plus élevé que les adultes en âge de travailler et les personnes âgées. Il y avait déjà une fracture numérique qui limitait considérablement l’accès au savoir et à d’autres possibilités d’épanouissement pour les enfants issus de milieux défavorisés et causait de profondes inégalités dans les sociétés de l’ensemble du continent. Si rien n’est fait, ces inégalités vont continuer à se creuser et se transmettre d’une génération à l’autre.

La pandémie a aggravé l’exclusion sociale et la pauvreté des enfants car les familles ont été confrontées à une nouvelle vague de chômage et de précarité. Les mesures d’urgence ont entravé l’accès aux services de santé et sociaux essentiels et les banques alimentaires de toute l’Europe ont fait état d’une forte augmentation de la demande. La scolarité des enfants de familles défavorisées a été perturbée de manière disproportionnée par la fermeture des établissements scolaires ; pour y remédier, des années d’efforts intenses seront nécessaires.

À mesure que diminuent les aides d’urgence liées à la pandémie et que les gouvernements se concentrent sur la reprise économique, la situation risque d’empirer pour les membres les plus vulnérables de nos sociétés : nos enfants. Les gouvernements doivent donner la priorité au bien-être des enfants et leur garantir l’égalité d’accès aux droits, pendant et après la pandémie.

Il faut que les États manifestent concrètement la volonté politique de défendre la cause des enfants, aujourd’hui et tous les autres jours.

Strasbourg 20/11/2021
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