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Strasbourg 14 décembre 2020
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Réunion avec le Président du Conseil central des musulmans d’Allemagne, Aiman A. Mazyek

Le 10 décembre, je me suis entretenu avec Aiman A. Mazyek, Président du Conseil central des musulmans d’Allemagne, en ma qualité de Représentant spécial. J’avais déjà rencontré M. Mazyek en 2017, avec le précédent Secrétaire Général Thorbjorn Jagland, et M. Mazyek avait appelé notre attention sur le risque d’attentats racistes en Allemagne. Nous nous sommes entretenus de la situation des musulmans en Allemagne depuis les attentats antisémites et antimusulmans de Halle (en octobre 2019) et de Hanau (en février 2020), et nous sommes convenus que la nomination d’un comité d’experts indépendant sur la haine contre les musulmans par le ministre fédéral de l’Intérieur, Horst Seehofer, en septembre 2020 était à saluer comme une mesure positive du Gouvernement allemand. Le comité de douze experts, qui commencera à rendre compte de ses travaux en 2021, est assisté d’un secrétariat au sein du ministère de l’Intérieur, avec lequel j’ai également été en contact.

M. Mazyek a indiqué que la pandémie avait donné lieu à de nouvelles formes d’attaques antimusulmans, xénophobes et racistes. Plus généralement, il a noté que des racistes « testaient les limites » en commettant des agressions d’apparence mineure, notamment en jetant de petites pierres sur des mosquées ou en proférant des insultes racistes contre des musulmans et des migrants. Cela dit, sans une riposte ferme, il y a toutes les chances que les auteurs se sentent encouragés à commettre des crimes de haine plus graves. Par ailleurs, l’insuffisance de signalement des infractions est un problème majeur. Bon nombre de musulmans ont peur de signaler les actes racistes ou « ne veulent pas causer de problèmes ». Nous sommes tous deux convenus qu’un échange plus intensif et plus régulier entre les gouvernements européens sur la question des crimes de haine contre les musulmans serait utile pour comparer et identifier les parades efficaces.