Retour Conference of Ministers of Council of Europe member states - “No safe haven”: integrated prevention measures to end domestic, sexual, and gender-based violence

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Minister for Justice,

President of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe,

Director of the European Agency for Fundamental Rights,

President of the Group of Experts on Action against Violence against Women and Domestic Violence,

Distinguished guests and speakers,

Ladies and gentlemen,

 

Few phenomena – few crimes – are as varied, complicated or difficult to address as violence against women.

But no crime is more common.

And in today’s Europe we understand the shameful scourge of such violence –

Its causes and effects –

Better than ever before.

Governments have both the capacity and the moral obligation to act –

And they have at their disposal the tools required to make deep, positive and lasting change in the interests of all women – all people – across our continent.

So, I congratulate the Irish Presidency of our Committee of Ministers – and you personally, Minister McEntee, for your commitment to this cause, and for dedicating this Conference to it.

And I take this opportunity to point out that another distinguished Irish woman, former President Mary Robinson, is also playing an important role in keeping up the momentum for progress.

As Chair of the Council of Europe’s High-Level Reflection Group, she is ensuring that our ongoing efforts to tackle violence against women and domestic violence remain front and centre of the Group’s reflections on the future role of our Organisation –

Notwithstanding the range of the other challenges – old and new – facing human rights, democracy and the rule of law.

Central to our approach is of course the Istanbul Convention –

The international gold standard in its field.

In recent times, it has faced a backlash founded on myth, distortions and misinterpretations –

With ultra-conservative groups often fanning the flames of public concern –

In the hope of undermining the hard-fought rights of women and sometimes the very concept of human rights.

But the facts speak for themselves.

Those countries that have ratified the Istanbul Convention have gone on to make policy reforms that have improved lives.

Change that is both wide and deep.

And I am sure that Iris Luarasi will explore that reality in her speech, drawing on all of the good work that GREVIO is doing.

I have said on a number of occasions what I think is the best response to those who are hostile to the Istanbul Convention:

Make the strong and honest case, win the argument, and expand the treaty’s circle of membership.

And that is happening.

This summer alone, Ukraine and the United Kingdom both ratified the Istanbul Convention.

37 of our member states have now joined–

And I both welcome this good progress and urge other countries to do the same.

The treaty takes a four-pronged approach.

The prevention of violence.

The protection of victims.

And the prosecution of perpetrators –

All brought together in a set of integrated policies.

This Conference will address the first of these, specifically.

Certainly, rather than mitigating the harms caused by violence, it is better where possible to prevent it in all of its forms including rape, sexual violence, sexual harassment, stalking, forced marriage, and female genital mutilation.

The scale of that challenge has been laid out by many experts, organisations and institutions, including the European Court of Human Rights.

It has been clear that “domestic violence […] can take various forms, ranging from physical assault to sexual, economic, emotional or verbal abuse” –

That “it is a general problem which affects […] all member states” –

And that “there is a general understanding…that comprehensive legal and other measures are necessary to provide victims […] with effective protection and safeguards”.

*******

Comment alors la Convention d’Istanbul permet-elle d’atteindre ces objectifs ?

Elle part du principe qu’il faut redéfinir les attitudes et les comportements dans nos sociétés.

Cela signifie qu’il faut transformer les modèles sociaux et culturels adoptés par les femmes et les hommes en vue de mettre fin aux préjugés, aux coutumes et aux pratiques fondés sur des stéréotypes négatifs liés au genre ‒

et à l’idée que les femmes sont inférieures aux hommes.

Le traité prévoit un ensemble de moyens pour y parvenir.

Des campagnes de sensibilisation sur les différentes formes de violence, par exemple ;

Et les moyens d’éduquer les jeunes à ce sujet, en incluant les aspects numériques, comme le harcèlement sexuel en ligne –

Ou encore de les sensibiliser aux stéréotypes de genre, au règlement non violent des conflits ou à la nécessité de dire non ou de dénoncer un comportement inapproprié.

C’est particulièrement important car les croyances sur les rôles de chacun et l’égalité entre les femmes et les hommes s’installent très tôt dans la vie.

Parmi les autres exemples de bonnes mesures préventives, on peut citer la formation des professionnels pour veiller à ce qu’ils jouent vraiment leur rôle ;

Le travail avec les auteurs de violences afin de modifier leurs attitudes et comportements –

Et l’implication du secteur privé et des médias dans le vaste effort collectif nécessaire pour avoir le maximum d’impact.

Il est aussi crucial de faire en sorte que les hommes et les garçons adhèrent à la nécessité de prévenir la violence.

Non seulement parce que les hommes commettent la majorité des délits –

Mais aussi parce qu’ils peuvent être des agents proactifs du changement –

En faisant entendre leur voix, en étant des modèles positifs et en soutenant la législation et les programmes conçus pour mettre fin aux abus.

C’est pourquoi la Commission pour l’égalité de genre du Conseil de l’Europe rassemble les autorités de nos 46 États membres –

afin d’élaborer des lignes directrices sur le rôle des hommes et des garçons dans les politiques relatives à l’égalité entre les femmes et les hommes –

et d’aider à lutter contre les violences faites aux femmes.

Je sais que cette conférence abordera nombre de ces questions et recueillera les expériences directes de ce qui a bien fonctionné –

et qui pourrait donc servir de base à toute action future.

Mais je voulais également parler de l’importance que le Conseil de l’Europe attache à l’identification de groupes particuliers exposés à des formes spécifiques de violence –

et à l’adoption des mesures nécessaires pour combattre ces violences.

C’est le cas de la Convention d’Istanbul, qui envisage le problème à travers un prisme intersectionnel –

Et exige des mesures préventives pour lutter contre la violence subie par différents groupes –

notamment les minorités nationales et ethniques –

les personnes handicapées ou ayant des problèmes d’addiction –

et les femmes et filles migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile.

Mais cette approche s’applique aussi à d’autres outils que nous avons développés.

Notamment la Convention de Lanzarote, qui décrit les mesures visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels à l’encontre des enfants incluant, naturellement, les filles –

Et le travail de notre Accord partiel élargi sur le sport, qui a lancé une série d’initiatives pour lutter contre les violences sexistes, et notamment le harcèlement sexuel –

qu’ils soient le fait de sportifs, d’entraîneurs ou d’autres personnes dans l’environnement sportif.

Chacune de ces actions vise notamment à prévenir les préjudices subis.

Bien sûr, derrière toutes les statistiques, les projets et les initiatives se cachent des histoires personnelles et souvent bouleversantes.

Des millions d’entre elles.

La violence fondée sur le genre porte atteinte à chacune de ses victimes d’une manière particulière et terrible.

Il est impossible de calculer les dommages physiques et psychologiques.

Mais il est possible de mettre en place des mesures qui éviteront à des millions d’autres personnes de souffrir.

Je vous remercie de votre engagement commun en faveur de cet objectif, je souhaite que votre conférence soit fructueuse et je suis impatiente d’entendre vos réflexions.

Dublin 29 September 2022
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page