Retour Men and boys in gender equality policies

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

President Johannesson,

Distinguished guests,

Ladies and gentlemen,

It is a great pleasure to open this Barbershop event with the President of Iceland.

Since the beginning of my mandate as Secretary General –

I have been clear about the priority that I place on gender equality –

An issue that we often view through the prism of our Istanbul Convention on Preventing and Combating Violence against women and Domestic Violence.

This is unsurprising.

After all, violence against women is an enormous problem.

It is committed mainly by men.

And its roots are deeply embedded in gender stereotypes.

On top of this, the Istanbul Convention is the only international, legally-binding treaty in its field –

The gold standard.

Its measures for prevention, protection and the prosecution of perpetrators make women safer in public spaces, workplaces, and their own homes.

Our monitoring shows that where countries ratify the Istanbul Treaty –

Laws are changed, and society benefits.

Of course, it is women who benefit most.

But the treaty calls explicitly for all members of society –

“Especially men and boys” to –

“Contribute actively to preventing all forms of violence”.

And there is a broader point here.

Not only do we need men and boys to play their part in ending violence against women –

We also need them to help break down the barriers to gender equality more generally –

Recognising that these barriers pen them in just as they do to women –

And that the false divisions they create –

Limit us all.

Yes, women suffer the punches and bruises more regularly than men –

But there can be violence in the other direction –

And of course, there are men who are violent towards one another –

Often because they are conforming to a gendered construct of how they think they “should” behave in certain situations.

How can that possibly be in their interests?
More broadly still, sexism and gender stereotypes do terrible harm to men and women alike.

It is wrong to expect women and girls to behave in certain ways –

To look or dress in a particular style –

Or to make life or career choices based on society’s expectations.

But the same is true for men and boys.

Is it any better that they suppress their true character for fear of how they will be judged or treated?

Gender stereotyping prevents us all from being our true selves –

From the relationships we form, to the jobs that we do, to the character that we build.

This must stop.

Human rights are universal.

But so too are human wrongs – like sexism and stereotyping.

And we need public policy –

And cultural norms –

The obstacles to achieving this are very real.

For example, parliaments, decision-making bodies and political organisations that are still male dominated.

A segregated labour market where certain sectors are still seen by many as the preserve of one gender or another –

And the continued role of misogyny throughout our societies –

Notably online, where it continues to spread, often behind a veil of anonymity.

******

Alors, que devons-nous faire ?

Comment convaincre les hommes et les garçons de contribuer à un changement positif ?

Et comment le Conseil de l’Europe peut-il soutenir cet effort ?

Certes, nous ne partons pas de zéro.

Nos stratégies successives en faveur de l’égalité de genre ont aidé les États membres à combattre les inégalités –

Y compris avec l’aide des hommes et des garçons.

Grâce à notre compréhension de plus en plus fine de cette question, la prochaine stratégie –

Qui débutera en 2024 –

Fera avancer cette entreprise.

Mais nous pouvons dès aujourd’hui nous appuyer – 

Sur l’appel lancé aux hommes et aux garçons à être au cœur des stratégies de prévention de la violence contre les femmes –
Comme le suggèrent la Convention d’Istanbul et la Déclaration de Dublin adoptée l’année dernière par trente-huit États membres du Conseil de l’Europe –

Sur la récente résolution de l’Assemblée parlementaire appelant à une action plus vaste –

Fondée sur le rapport visionnaire de Petra  Stienen –

Et sur les Lignes directrices de notre Commission pour l’égalité de genre –

Dont l’adoption est prévue très prochainement. 

Ces Lignes directrices recommandent aux autorités nationales d’adopter des mesures spécifiques –

Et chargent les gouvernements d’en contrôler la mise en œuvre et de rendre compte des progrès réalisés.
Non seulement pour ce qui concerne les violences – aussi essentielle que soit cette question –

Mais aussi les actions nécessaires pour garantir que les hommes et les garçons contribuent –

À lutter contre la résistance de leurs semblables à l’égalité de genre –

À réduire l’impact négatif du sexisme, des normes sociales et des stéréotypes de genre pour eux-mêmes –

Et à promouvoir l’égalité de genre dans le domaine de l’action sociale afin qu’ils comprennent l’utilité de cette action, qu’ils y contribuent et qu’ils en bénéficient.
Si nous pouvons aider les hommes et les garçons à refuser les stéréotypes sexistes –
À faire preuve d’empathie et d’intelligence émotionnelle –

Et à rejeter la discrimination, les stéréotypes et les rapports de force fondés sur le genre –

Si nous pouvons les aider à défendre l’égalité pour les femmes et les filles dans la vie publique, professionnelle et privée –

Si nous pouvons consacrer du temps et de l’argent pour enseigner l’importance de l’égalité, du respect et de l’inclusion entre les genres –

Alors nous aurons un antidote puissant contre le poison que constituent les mouvements 
anti-droits –

Et ferons route vers un avenir meilleur.

De premiers signes de progrès sont visibles.
Au Royaume-Uni, par exemple, la campagne 
Men Against Violence aide les hommes et les garçons –

Venus d’horizons divers –

À combattre la violence fondée sur le genre envers les femmes, y compris en ligne.

En Estonie, des campagnes de sensibilisation ont contribué à faire reculer les stéréotypes sur le marché du travail –

Et dans les choix de carrière.

En Islande, enfin, le Plan d’action pour l’égalité de genre promeut l’idée d’une masculinité positive –

Et d’une compréhension commune, parmi les hommes et les garçons, de leurs rôles et responsabilités en lien avec le mouvement #metoo.
Il est positif, mais nullement surprenant, que l’Islande ait adopté cette approche.

Monsieur le Président Johannesson, votre pays envisage ces questions sous un angle inventif et éclairé –

Et c’est assurément pourquoi ce thème du « Barbershop » a été choisi –

Et pourquoi également nous nous réjouissons et vous remercions de votre présence avec nous ici à Strasbourg.

Vous nous montrez que chacun, pour peu qu’il adopte l’attitude et les politiques requises, peut répondre à l’appel en faveur de l’égalité.

Ensemble, nous pourrons aller plus loin.

Strasbourg 27 April 2023
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