Retour Exchange of views with the Permanent Council of the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE)

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Monsieur le Président du Conseil permanent,

Madame la Secrétaire générale,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

C’est un plaisir d’être ici aujourd’hui.

Depuis le début de mon mandat, je n’ai cessé de souligner l’importance que j’attache à l’établissement d’une relation étroite entre nos deux organisations.

L’agression brutale, illégale et continue de la Fédération de Russie contre l’Ukraine –

Et plus largement les mouvements populistes, nationalistes et anti-droits –

Sont une menace directe pour les valeurs que nous partageons –

Les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit –

Et pour le multilatéralisme qui les sous-tend.

Aussi est-il plus urgent que jamais d’établir des relations plus étroites et de défendre fermement nos convictions.

Je me félicite donc tout particulièrement de la manière dont le Conseil de l’Europe et l’OSCE continuent de renforcer leurs liens.

J’en veux pour exemple, ne serait-ce qu’en ce printemps, l’échange de vues de qualité entre votre Représentante pour la liberté des médias et les Représentations Permanentes et les Observateurs auprès du Conseil de l’Europe –

Demain, le Groupe de coordination entre le Conseil de l’Europe et l’OSCE se réunira à Strasbourg –

Où il s’intéressera en particulier à la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales –

Et à la promotion de la tolérance et de la non-discrimination –

Et je me réjouis tout particulièrement de la présence du Président en exercice et de Madame la Secrétaire générale au 4e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de mon Organisation qui se tiendra à Reykjavik le mois prochain.

Ce Sommet sera un moment important.

Les terribles événements de l’année passée n’ont montré que trop clairement la nécessité pour nos États membres de se rassembler –

Et de réaffirmer leur attachement aux valeurs et normes communes qui sont le fondement du Conseil de l’Europe –

À commencer par une détermination renouvelée à mettre en œuvre la Convention européenne des droits de l’homme –

Et à exécuter, sans retard et sans exception, les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

Les conclusions et décisions spécifiques qui seront prises appartiennent aux chefs d’État et de gouvernement.

Mais le Sommet sera l’occasion de définir le rôle que l’Organisation devrait jouer eu égard à son mandat juridique unique et aux nouvelles réalités géopolitiques auxquelles nous sommes tous confrontés.

Une des priorités des chefs d’État et de gouvernement, j’en suis convaincue, sera de réaffirmer leur solidarité avec notre État membre, l’Ukraine.

Non seulement en paroles, mais en s’engageant à agir concrètement.

Soutenir l’Ukraine est déjà une priorité majeure pour le Conseil de l’Europe.

Notre effort inclut notamment un Plan d’action conjoint sur la résilience, la relance et la reconstruction –

Destiné à répondre aux besoins dès maintenant et à mesure que la situation évoluera –

Et nous apportons un soutien et une formation aux personnels des États membres qui ont accueilli un grand nombre de réfugiés ukrainiens –

Afin qu’ils soient mieux à même d’apporter l’aide structurelle et psychologique nécessaire.

Cet effort doit se poursuivre.

Mais il en va de même des efforts visant à garantir que les crimes commis par la Fédération de Russie sur le terrain ne restent pas impunis.

Une paix durable est une paix juste.

Mais la justice ne peut coexister avec l’impunité.

C’est pourquoi nos experts apportent leur soutien aux investigations du procureur général ukrainien sur les graves violations des droits de l’homme –

Et pourquoi je pense que le Conseil de l’Europe devrait établir un Registre des dommages –

Fondé sur l’expérience, l’expertise et la jurisprudence de la Cour –

Pour servir de base à tout mécanisme d’indemnisation à venir –

Et pourquoi nous devrions être prêts à jouer le rôle, quel qu’il soit, qui nous sera dévolu au sein d’un futur tribunal chargé de statuer sur le crime d’agression.

 

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Our heads of state and government will be able to address all of this.

But there are of course other issues to consider too.

Not least how to ensure that democratic standards are upheld, and democratic backsliding stopped –

So that, for example, freedom of expression, including the safety of journalists, is better protected –

And so that civil society is free to flourish in protected civic space –

Not restricted and restrained by the passing of new laws, and the misuse of existing ones.

On this issue there is another important aspect to consider.

Now is the moment to decide what more we should do to engage with civil society actors from Russia and Belarus –

People who share our values –

But whose liberties have never been more tightly restricted.

Cooperation between their governments and the Council of Europe has been curtailed because of the aggression against Ukraine –

With Russia excluded from our Organisation.

Rightly so.

But democratic activists, NGOs and human rights defenders should not simply be cast into darkness.

We have already taken ground-breaking steps to prevent this.

The Council of Europe’s Contact Group on Belarus provides a bridge between our Organisation and Belarusian democratic forces and civil society –

And it has agreed an ambitious programme of 15 activities for this year alone.

More broadly, the Summit will provide the chance to take a further step towards completing Europe’s human rights architecture –

By showing real progress towards the European Union’s accession to the European Convention on Human Rights –

A long-held ambition, on which much progress has been made –

And of course, there will also be the opportunity to apply the European Convention to the new and evolving challenges that our societies face.

These include the urgent problem of environmental damage and climate change –

And the ethical and practical issues that come with the rise of artificial intelligence.

Neither of these issues were imaginable to the Council of Europe’s founders more than seven decades ago.

But that really is the point.

The Convention is a living instrument.

It provides timeless principles that apply to every aspect of life in our societies –

Even as those societies change, adapt, and modernise.

When damage is done to the air that we breathe, the water that we drink, or the land on which we live –

That has an impact on our human rights.

And when technology takes decisions for us, decides what information we can or cannot see, and replaces human activity with technological devices –

Including people’s jobs –

That too impacts on our human rights.

We have already developed a range of tools that address these issues.

But the challenges are evolving fast.

And so must our response.

We are now at work on new instruments on the environment and human rights –

And on artificial intelligence and human rights.

Reykjavik can provide further impetus for progress.

Chairman of the Permanent Council, there are of course many other subjects that concern both of our organisations and on which we are engaged.

Issues that range from minority rights, to cybercrime, to confidence-building measures –

And in specific countries from the Western Balkans to Armenia and Azerbaijan, to the Republic of Moldova.

I know that we will continue to do what is needed of us –

Within our own mandates and in complement to one another.

But the overall point is this –

Europe is facing danger and conflict that was unimaginable just a few short years ago.

Finding our way out –

Finding our way back to the values and standards that are the foundation of democratic security –

This is essential.

It cannot be achieved by individual countries doing their own thing or going their own way.

Rather, it requires a rules-based, multilateral approach.

An approach exemplified by Council of the Europe and the OSCE.

I look forward to hearing your comments.

Vienna 20 April 2023
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