Retour 8e Réunion informelle du Chef du Protocole et des Représentants permanents et Observateurs

Salle 5, Palais de l’Europe, Strasbourg , 

Tél que prononcé

 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Madame l’Adjointe au Maire de Strasbourg,  Mesdames et Messieurs,

C’est un plaisir de vous voir si nombreux ici aujourd’hui, représentants du Conseil de l’Europe bien sûr, Représentants permanents et diplomates de nos Etats membres, mais aussi membres des diverses autorités et partenaires avec qui notre Organisation coopère étroitement.

Ce qui lie chacun de nous ici présent, c’est notre volonté d’œuvrer à la réussite du Conseil de l’Europe, de Strasbourg et de la France elle‑même, nos efforts en ce sens se renforçant mutuellement.

La France a une longue et belle tradition de défense des droits de l’homme et de la liberté individuelle, et de soutien de la démocratie et de l’État de droit. Ce n’est pas seulement une grande puissance européenne, mais aussi une nation de rang mondial, dont la langue est toujours l’une des deux principales langues utilisées dans les organisations internationales.

Strasbourg, de son côté, est un laboratoire d’Europe : c’est une belle ville, imprégnée de culture et chargée d’histoire, qui fut au fil des siècles le théâtre de conflits religieux, politiques et territoriaux. Elle incarne de ce fait les valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe et nous rappelle chaque jour, par son existence même, le but et le rôle de notre Organisation.

C’est donc une bonne chose que nous soyons à Strasbourg, pour nous-mêmes bien sûr, mais aussi pour la ville de Strasbourg, qui bénéficie de notre présence. Le Conseil de l’Europe, avec ses 47 Etats membres, est la seule organisation internationale véritablement paneuropéenne. En plus de nos estimés juges et juristes, des quelque 500 membres des missions diplomatiques et de nos 2500 agents, nous accueillons, année après année, des parlementaires de toute l’Europe et des milliers d’experts et de défenseurs des droits de l’homme.

S’ils viennent à Strasbourg avec leurs connaissances, leur culture et leur expertise, ils représentent aussi, bien évidemment, un avantage économique pour la ville. Cette relation est donc bénéfique pour chacun et nous œuvrons tous à en assurer le succès.

Les relations du Conseil de l’Europe avec les autorités françaises sont, de notre point de vue, à tous niveaux excellents, que ce soit avec le ministère des Affaires étrangères, avec les autorités douanières et fiscales au niveau régional, avec la Région Grand Est, ou avec la Ville de Strasbourg au niveau local.

Nous sommes reconnaissants aux autorités françaises de tout ce qu’elles font pour nous permettre de mener à bien notre mission dans de bonnes conditions de sécurité et dans le plein respect de l’Accord général sur les privilèges et immunités et de l’Accord de siège. Nous nous félicitons en particulier de l’intention annoncée l’an dernier de rendre la France plus attractive pour les organisations internationales. Le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe a assisté en début d’année à une réunion au ministère des Affaires étrangères, au cours de laquelle la volonté d’apporter des améliorations était on ne peut plus claire.

Je sais que notre Chef du Protocole suit ce dossier avec les autorités françaises et ses homologues des autres organisations internationales présentes dans le pays et que des progrès ont été faits en ce qui concerne les procédures administratives. Cependant, c’est malheureusement une évolution inverse que nous avons constatée sur certains points. Ainsi, la nouvelle procédure d’immatriculation des véhicules diplomatiques est plus longue qu’avant et les dispositions transitoires se révèlent moins efficaces que le système originel. Dans le même temps, la décision de fermer le guichet réservé aux procédures diplomatiques à la préfecture de Strasbourg a également réduit le niveau de services.

Signalons en outre que la suppression des frais de visas pour les personnes qui participent à nos réunions serait bien évidemment une bonne chose pour notre Organisation ; de même, l’exonération de la TVA sur les achats pour les membres du corps diplomatique serait plus efficace que le système actuel de remboursement, qui prend du temps.

Il faut aussi bien voir que Strasbourg n’est pas Paris et que ses infrastructures de transport l’empêchent de devenir pleinement le siège moderne et bien desservi qu’elle pourrait être pour des organisations internationales.

Certes, il y a le TGV pour Paris, de bonnes connections internationales depuis Francfort, mais ce n’est pas vraiment la porte à côté, même si les aéroports locaux apportent un complément utile.

La scolarisation des enfants du personnel diplomatique revêt également un caractère important.

Si nous soulignons ce point, ce n’est pas dans un esprit négatif, mais bien dans l’espoir de voir se renforcer l’intérêt d’être à Strasbourg.

De notre côté, nous mettons tout en œuvre pour offrir aux représentations permanentes les meilleures prestations possibles et nous continuerons de servir d’interlocuteurs aux autorités françaises dans ce but.

À cet égard, le système de laissez-passer que nous avons mis en place est une réussite. Il est reconnu par 37 pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale, qui a créé un code machine reconnaissant ce système. J’invite d’ailleurs instamment les pays qui ne l’ont pas encore fait à homologuer ce laissez-passer dans l’intérêt de toute l’Organisation.

Nous devons tous avoir pour objectif commun de faire en sorte que tout se passe le mieux possible pour les personnes qui travaillent ici, pour Strasbourg, et pour la France.

C’est pourquoi j’espère que le ministère des Affaires étrangères procédera sans tarder aux réformes qui ont été annoncées et qu’il sera également ouvert à d’autres suggestions.

Merci à vous tous d’être venus. J’espère que vous profiterez de l’occasion qui vous est offerte de poser des questions et que cet échange sera fructueux et utile.