Retour High-Level conference “Council of Europe norms and standards on national minority rights: Results and challenges”

As delivered

Mesdames et Messieurs,

 

Cela fait plus de 70 ans que le Conseil de l'Europe s’attache à faire en sorte que, dans nos États membres, toute personne bénéficie pleinement de la protection apportée par la Convention européenne des droits de l'homme.

Avec la Charte sociale européenne, la Convention forme la base du système des droits de l’homme sur notre continent ;

Et chacun de nos 47 pays est soumis à l’obligation juridique de mettre en œuvre l’ensemble des dispositions de la Convention et d’exécuter les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l'homme, qui interprète ces dispositions.

Les droits inscrits dans la Convention doivent être reconnus à toute personne, et notamment à tout membre d’une minorité nationale.

Mais notre Organisation reconnaît depuis longtemps que certains groupes rencontrent des difficultés particulières d’accès à ces droits.

Et nous créons les outils nécessaires pour y remédier.

Parmi ces outils figurent la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales et la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Ces deux instruments ont pour but d’aider les minorités nationales à préserver et à développer leurs cultures et leurs langues ;

Ils aident aussi les membres des minorités à participer pleinement à la vie de la société, sur un pied d’égalité avec les autres citoyens.

Ces deux instruments du Conseil de l'Europe sont les seuls traités internationaux contraignants dans ce domaine.

Ils ne guident pas seulement les autorités nationales dans leurs politiques et leurs pratiques,

Mais ils sont également soutenus par des comités, qui se rendent sur le terrain pour vérifier que les dispositions sont mises en œuvre et pour aider les États membres à surmonter leurs difficultés.

Toutes les composantes du Conseil de l'Europe partagent ces objectifs et cette approche.

Par exemple, la Cour européenne des droits de l'homme et la Commission européenne pour la démocratie par le droit, que l’on appelle la Commission de Venise, protègent aussi les droits des minorités nationales, l’une dans ses arrêts et l’autre dans ses avis.

L’Assemblée parlementaire et le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux ont adopté des résolutions importantes sur la protection des droits des minorités nationales et sur l’utilisation des langues régionales ou minoritaires.

Notre Organisation traite également ces questions dans le cadre de projets d’assistance technique, souvent avec le soutien financier de l’Union européenne.

Le Conseil de l'Europe ne manque donc pas d’ambition, et il agit.

Cela est particulièrement nécessaire, compte tenu des problèmes que l’Europe continue de rencontrer dans ce domaine, ainsi que des formes nouvelles que prennent ces problèmes.

Je pense, en particulier, à ce qui se passe depuis l’arrivée de la COVID-19.

Certes, des démarches ont été faites en direction des populations minoritaires qui ont besoin d’aide.

Les gouvernements, les ONG et les réseaux sociaux ont tous participé à ces initiatives.

Et d’intenses efforts ont été déployés pour lutter contre le discours de haine et contre la désinformation durant la pandémie.

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But in many cases, that help wasn’t there.

For public health information to reach people from national minorities, it needs to be available and understandable for them.

But a study in Spring of last year found that a number of member states did not provide coronavirus-related information, health advice and services in regional or minority languages.

Similarly, less than half were providing online education in those languages in the spring of last year, stopping equal access to learning.

And we know that Roma and Travellers have been particularly hard-hit by the pandemic.

Several Roma settlements were cordoned off;

In some countries, Roma people were stigmatised and scapegoated by the press and by politicians;

And many were denied equal access to healthcare – and even to basic sanitation, with running water.

It is also true that COVID-19 has caused delays to the adoption of monitoring reports where these require country visits and direct contact with individuals belonging to minorities.

But as troubling as these facts are, it is also important to put them into the broader context.

Our Committee of Ministers has agreed to measures for the monitoring mechanisms for both the Framework Convention and the European Charter.

And these are expected to reduce the backlog of reports.

In the case of the Framework Convention, the backlog of country resolutions that had built up in previous years was already shrinking when the coronavirus struck.

And my April report on the application of the European Charter, published by the Parliamentary Assembly, also highlights the improvements that have been made.

This is down to a package of reforms that was agreed by the Committee of Ministers and which has entered into force over the past two years.

 

These reforms have been introduced to both monitoring mechanisms and are designed to make them more efficient, effective and streamlined. Building on this, we have created a new Division of National Minorities and Minority Languages.

And this will ensure closer and more effective collaboration between the two monitoring bodies while also keeping the strict independence of both:

Ensuring effective multilateralism in the face of what is, by definition, often a cross-border issue.

So, the Hungarian authorities have chosen a pivotal moment to make this important subject a priority of their Presidency of the Committee of Ministers.

Reforms are bedding in and bearing fruit.

But the challenge of ensuring national minority rights has taken new forms in the shape of the pandemic.

And this has exposed how easy it is for prejudice, disregard and discrimination to rear their ugly heads anew.

This conference – and other events that the presidency has organised for the months ahead – will help us to take stock of both the progress that has been made and the problems that have arisen.

From this paradox, perhaps new ways forward will emerge.

I wish you all every success.

Strasbourg 29 June 2021
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