Back PACE event to mark the International Day of the Commemoration in memory of the victims of the Holocaust

As delivered

 

President of the Parliamentary Assembly,

Ministers Blanquer, Bianchi and Courtier,

Madam Secretary of State Plakolm,

President of the Association, Families and Friends of the deportees of Convoy 77,

Dear Ms Clarke,

Distinguished Parliamentarians,

Ladies and gentlemen,

 

It is always difficult to find the right words with which to talk about the Holocaust:

To convey the horror of what took place and what this implies about humankind.

Certainly, nothing that I say today can have the impact, the poignancy – the wisdom – of the remarks that we have heard from Eva Clarke and the extraordinary Simone Veil, and what we will hear shortly in the message from Senator Segre.

I have not been persecuted.

I have not been detained.

I have not seen death or feared for my life as they have.

Their stories – and their spirit – are humbling.

What I do share with them – what I have learned from them and from others – is the importance of keeping memory alive.

Not just out of respect for the victims and survivors of the Shoah – important though that is:

But also because it is by remembering what happened, and understanding why it happened, that we can equip ourselves and our societies to give meaning to the statement, Never Again.

The Council of Europe was founded on that sentiment.

When Madame Veil stood here, in this hemicycle, twenty years ago, she said clearly that we are in charge of the education of Europe’s younger generations:

That in addressing how this period of history should be taught – the age of lead, ashes and tears – we have accepted an important but difficult task.

On this, as so much, she is right.

But we have accepted it and our commitment remains absolute.

With the passing of the years, historical awareness of the Shoah is waning.

Today’s young Europeans know less about it than their parents and grandparents.

And, given the changes that are happening around us, this is especially dangerous.

Our politics is now deeply polarised, with the rise of populism and extreme nationalism in parts of Europe creating the conditions in which the distortion and misuse of history can thrive.

 

*****

 

Alors, il est important, aujourd’hui, de reconnaître et d’enseigner les faits de l’histoire européenne, en s’efforçant de parvenir à un consensus entre les pays et d’éviter, autant que possible, toute instrumentalisation politique, afin que les jeunes de notre continent acquièrent les connaissances, les compétences et l’esprit critique indispensables pour comprendre leur passé commun, y compris ses moments les plus sombres.

C’est pourquoi nous avons redonné un nouvel élan à notre programme intergouvernemental déjà ancien pour l’enseignement de l’histoire.

Notre Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe repose aussi sur cette philosophie :

Il facilitera le partage des bonnes pratiques et des expériences entre États membres et renforcera la coopération dans l’enseignement de l’histoire, grâce aux rapports thématiques et réguliers qui livreront une analyse et une perception impartiales, à même d’améliorer la validité et la qualité de ce que les jeunes apprennent.

Le projet Convoi 77 s’inscrit lui aussi dans cet esprit en présentant dans les faits l’histoire du dernier grand convoi de déportation des Juifs français vers Auschwitz et, plus généralement, celle de la Shoah dans son ensemble.

Cette contribution à la recherche et à l’enseignement est aussi un moyen d’entretenir la mémoire.

Monsieur le Ministre, je tiens à rendre hommage au gouvernement français, qui montre, à travers l’Observatoire et le projet Convoi 77, sa volonté d’œuvrer pour l’enseignement et pour la vérité.

Cet engagement est vital pour notre avenir.

Tout comme il est vital de veiller à ce que les systèmes éducatifs nationaux permettent aux jeunes d’acquérir les compétences dont ils auront besoin pour défendre la culture démocratique elle-même.

Le Conseil de l’Europe, avec ses États membres, travaille en ce sens.

Cette action, qui s’ajoute à nos travaux sur l’éthique dans l’éducation, a pour but d’apporter aux jeunes une solide compréhension de la démocratie et la foi dans sa valeur, en les encourageant à se comporter en citoyens actifs plutôt qu’en spectateurs désinvoltes, en les amenant à reconnaître la vertu de la tolérance et de l’inclusion, ainsi que l’importance de lutter contre la discrimination sous toutes ses formes, y compris l’antisémitisme.

Ce qui s’est produit en Europe il y a 80 ans est toujours aussi insoutenable.

C’est l’énormité même de cette abomination qui doit nous obliger à en transmettre la mémoire et à agir concrètement pour empêcher qu’elle ne se reproduise, à quelque échelle ou niveau que ce soit.

C’est notre devoir, et nous y sommes déterminés.

Cela ne changera pas.

Strasbourg 27 January 2022
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