Back Innovation in Politics Awards – Human Rights

As delivered

 

Mesdames et Messieurs,

 

C’est un honneur pour moi d’assister ici ce soir à la remise du Prix de l’innovation politique de cette année dans la catégorie Droits de l’homme.

Les Prix de l’innovation politique jouent un rôle important en mettant en lumière et en célébrant le travail que mènent des responsables politiques dans toute l’Europe, travail qui contribue activement à améliorer la qualité de nos démocraties.

J’adresse mes félicitations à tous les membres de l’Institut de l’innovation en politique, qui ont poursuivi leur action, malgré les circonstances difficiles liées à la pandémie en cours.

La Convention européenne des droits de l’homme, adoptée en 1950, reste, avec la Charte sociale européenne, le fondement des droits de l’homme sur notre continent.

Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe compte 47 États membres, qui ont tous ratifié cette convention, au bénéfice des 840 millions de personnes qui vivent dans notre espace juridique commun.

Chacune de ces personnes peut saisir la Cour européenne des droits de l’homme, qui a le dernier mot sur l’interprétation de la Convention.

Car, en effet, l’application de la Convention et l’exécution des arrêts rendus par la Cour ne sont pas optionnelles : ce sont des obligations légales.

Ainsi, les droits de l’homme sont au cœur de la justice en Europe, ce qu’aucun autre continent n’est arrivé à faire jusqu’à présent.

Le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, le droit au respect de la vie privée et à un procès équitable, la liberté d’expression, de réunion, de conscience et de religion, mais aussi l’interdiction de la torture, de la servitude et de la discrimination – voilà autant de droits et de libertés garantis par la Convention européenne.

Et c’est leur application constante qui protège au quotidien les individus et les minorités, y compris les groupes vulnérables, pour le bien commun de nos sociétés.

Mais le respect de nos droits fondamentaux ne se limite pas à l’interprétation de la Convention par les autorités nationales ou par la Cour.

Depuis plus de soixante-dix ans d’existence, le Conseil de l’Europe a élaboré 223 traités et autres instruments juridiques, qui ont pour effet d’appliquer la Convention à toute une série de questions spécifiques liées aux droits de l’homme, qu’il s’agisse des droits sociaux – qui couvrent la santé, l’éducation et le logement –, de la protection des données et de la cybercriminalité, des abus sexuels sur les enfants aux violences contre les femmes, du fléau de la traite des êtres humains ou encore de la protection des minorités nationales et des langues minoritaires.

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This is important.

Because we need to ensure that the rights outlined in the Convention are applied effectively in a fast-evolving world full of challenges that were often unimaginable in the 1950s post-war environment.

That approach continues.

For example, it guides our current work towards new instruments addressing artificial intelligence and human rights and human rights and the environment;

It underpins our recently adopted Action Plan on protecting vulnerable persons in the context of migration and asylum;

And it has been instrumental also to our approach to the COVID-19 pandemic.

Early in the crisis, I provided member states with a toolkit document designed to help them respond to the crisis in a way that is both effective and which upholds human rights, democracy and the rule of law.

This confirmed that the European Convention must be applied, including with regard to emergency measures and states of emergency – and that these must be necessary, proportionate and limited in duration.

Since then, there has been a wide variety of work across the Council of Europe to address the various human rights issues that have emerged.

These range from the rise of domestic violence to the increased risk posed by counterfeit medical goods to the surveillance and data protection issues associated with the use of electronic tracing apps.

Crucially, we have also issued guidelines to help national authorities uphold equality and protect against discrimination and hate during both the current crisis and any future crises.

These draw from our work assessing the effect of member states’ COVID-19 responses on minority and marginalised communities.

They have often been hit hardest and helped least, and we are determined to help right those wrongs.

But, ladies and gentlemen, the Council of Europe cannot do this alone.

We rely on the political will of national governments, the determination of politicians, and the verve of civil society to nourish the roots of human rights, democracy and the rule of law on our continent.

To succeed, everyone must be free and willing to play their part.

It is no secret that we live in turbulent times:

That while democracy is flourishing in some respects, there are also populists, extreme nationalists and others who are attempting to undermine our political culture.

This is extremely dangerous, and it must be resisted.

Europe’s citizens are counting on us.

So, I again thank the Innovation in Politics Institute for highlighting some of the important new ideas and initiatives that help us push back – to engage with our democratic culture and institutions, and to ensure that human rights are upheld on our continent so that citizens experience the dignity, freedom and opportunity that each and every one of us deserves.

Strasbourg 18 January 2022
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