Célébrer 25 ans de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant |
L’arrivée bienvenue et sans doute trop longtemps attendue de la
Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CIDE) il y a 25 ans nous a permis de disposer d’un instrument décisif sur lequel ancrer le travail que nous menons pour protéger les droits de l’enfant. En 1989, les moins de 18 ans pouvaient se féliciter de voir que leurs droits étaient enfin énoncés dans un même document, un traité qui a bientôt – et heureusement - été adopté par la plupart des Etats. La CIDE est l’un des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme le plus complet qui existe. Elle fait clairement des enfants des détenteurs de droits, de tout un éventail de droits de nature politique, sociale et culturelle.
Le Conseil de
l’Europe vise, par son action, à garantir les droits des enfants placés
en éduquant les enfants pour qu’ils connaissent leurs droits consacrés
par la CIDE. A cette fin, il a adopté des
Recommandations et donné de
grandes orientations aux professionnels œuvrant auprès d’enfants placés. Il importe que l’offre de services sociaux qui ont un effet sur les droits des enfants soit fondée sur une évaluation individuelle des besoins et de l’histoire de l’enfant. La participation des enfants doit aussi être garantie dans tous les cas. Voir la Recommandation sur les droits de l’enfant et les services sociaux adaptés aux enfants et aux familles. Une justice adapté aux enfants
Le
Conseil de l’Europe vise à mettre en œuvre une justice adaptée aux enfants
et à améliorer l’accès des enfants à la justice. En 2010, il a consulté des
enfants et écouté leur avis sur les systèmes judiciaires. Cela a conduit à
l’adoption de
Lignes directrices sur une justice adaptée aux enfants, destinées à servir aux professionnels qui
travaillent dans le cadre de systèmes de justice pénale, civile ou
administrative.
Ainsi que
le prévoit l’article 19 de la CIDE, il faut garantir aux enfants une
protection contre toute forme de violence physique ou mentale. Harcèlement Le harcèlement est un problème courant dans le monde entier, qui nuit à la santé mentale des enfants et qui porte atteinte à leur droit d’apprendre dans un environnement sain. Le Conseil de l’Europe a élaboré un kit de formation (en anglais) pour soutenir les mécanismes de prévention de la violence en Europe. Voir ici la vidéo Beat Bullying.Châtiments corporels Les châtiments corporels sont la forme de violence la plus répandue visant les enfants. Le Conseil de l’Europe remet en cause les châtiments corporels en faisant campagne pour leur abolition et pour l’encouragement actif de la parentalité positive. A ce jour, 26 Etats ont imposé une interdiction totale des châtiments corporels en toutes circonstances. Voir la campagne contre les châtiments corporels : « Levez la main contre la fessée !» Violence sexuelle
Les
données disponibles donnent à penser qu’un enfant sur cinq est victime d’une
forme de violence sexuelle. Le Conseil de l’Europe a entrepris de défendre
un renforcement de la protection des enfants contre la violence sexuelle en
rédigeant la Convention de Lanzarote sur la protection des enfants contre
l’exploitation et les abus sexuels. A ce jour 34 Etats membres l’ont
ratifiée.
Voir ici
la Campagne UN sur CINQ destinée à
favoriser la ratification de la Convention de Lanzarote et à diffuser aux
enfants, aux familles et à la société des connaissances sur la violence
sexuelle à l’encontre des enfants. Voir aussi la
vidéo de sensibilisation : « Le
Lac », et les
matériels de campagne « Kiko et
la main ». Une autre vidéo « Protège-moi de la violence sexuelle » illustre les bonnes pratiques utilisées dans différents Etats membres à travers la prévention de la violence sexuelle, l’éducation et la protection des victimes.
Le
droit des enfants de participer à toute question qui les concerne est
garanti à l’article 12 de la CIDE. Le Conseil de l’Europe estime que toute
personne a le droit de participer au fonctionnement d’une société
démocratique et que les enfants ne font pas exception à la règle ! En 2014,
il a conçu un
Outil d’évaluation de la
participation des enfants,
destiné à mesurer les progrès en matière de défense du droit de l’enfant
d’être écouté.
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