Documents Ă lâattention de la presse
sur les activités du Groupe Pompidou
Groupe de coopération en matiÚre de lutte contre l'abus
et le trafic illicite de stupéfiants
Groupe Pompidou
Conférence ministérielle 2006
27 â 28 novembre 2006
Conseil de lâEurope
Strasbourg
« Les politiques en matiĂšre de stupĂ©fiants ne peuvent ĂȘtre efficaces que si elles reposent sur une Ă©valuation rĂ©aliste des pratiques quotidiennes en utilisant les rĂ©sultats de recherche disponibles et les outils politiques appropriĂ©s. A lâheure actuelle, le fossĂ© entre les politiques gouvernementales en matiĂšre de stupĂ©fiants et la rĂ©alitĂ© de lâabus de drogues se creuse de maniĂšre prĂ©occupante. Nous pensons que, de par son rĂŽle unique alliant thĂ©orie, politiques et pratiques, le Groupe Pompidou peut apporter une contribution capitale Ă la maniĂšre dont sont Ă©laborĂ©es les politiques en matiĂšre de stupĂ©fiants et Ă celle dont elles sont mises en Ćuvre. »
Bob Keizer, Président des Correspondants Permanents, Groupe Pompidou
« Dans toute lâEurope, la plupart des programmes en matiĂšre de stupĂ©fiants sont centrĂ©s sur les problĂšmes rencontrĂ©s. Câest-Ă -dire que le problĂšme constitue la caractĂ©ristique centrale de lâapproche : par exemple, le problĂšme du trafic dâhĂ©roĂŻne, le problĂšme des dĂ©cĂšs dus Ă la drogue, le problĂšme de la criminalitĂ© liĂ©e aux stupĂ©fiants, etc. Lâapproche du Groupe Pompidou est unique, car elle part de lâindividu pour chercher des solutions Ă lâabus de stupĂ©fiants. Ce sont des personnes qui se droguent, donc la consommation et lâabus de drogues concernent des « personnes ». Il sâagit lĂ du point de dĂ©part du Groupe Pompidou. Nous ne prĂ©tendons pas que le Groupe Pompidou dĂ©tienne toutes les rĂ©ponses, mais nous pensons quâil ne va pas les chercher lĂ oĂč lâon sây attendrait habituellement. Ce document renferme une multitude dâhistoires possibles qui vous donneront des exemples concrets de la signification de ce sujet pour des personnes rĂ©elles. »
Bob Wylie, correspondant, BBC Ecosse
Le prĂ©sent document a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Bob Wylie, BBC Ăcosse.
Le Groupe Pompidou
Le Groupe Pompidou lutte contre lâabus et le trafic illicite de stupĂ©fiants. Il constitue, au sein de la grande Europe, un forum multidisplinaire qui permet aux dĂ©cideurs politiques, aux professionnels et aux chercheurs de discuter et dâĂ©changer des informations et des idĂ©es sur les divers problĂšmes posĂ©s par lâabus et le trafic de stupĂ©fiants. Le Groupe a Ă©tĂ© crĂ©Ă© il y a trente-cinq ans.
Contacts :
[email protected]
http://www.coe.int/T/dg3/pompidou/default_fr.asp
Groupe Pompidou, Conseil de lâEurope, F-67075 Strasbourg Cedex, France
TĂ©l : +33 3 88 41 29 87
Structure
Lâorgane le plus important qui gĂšre le fonctionnement du Groupe Pompidou est le groupe des Correspondants Permanents. Chacun des trente-cinq pays du Conseil de lâEurope qui sont membres du Groupe Pompidou dĂ©signe un Correspondant Permanent. Les Correspondants permanents se rĂ©unissent deux fois par an pour examiner les Ă©volutions rĂ©centes en matiĂšre de drogues et pour suivre lâavancement des activitĂ©s du Groupe. (Voir en Annexe 1 la liste des Ătats membres et des Correspondants Permanents.)
Le Bureau des Correspondants Permanents est le comité exécutif qui gÚre le travail quotidien du Groupe Pompidou en dehors des réunions des Correspondants Permanents, organisées deux fois par an.
La Conférence ministérielle
Elle rĂ©unit les ministres de tous les pays membres du Groupe Pompidou responsables des questions traitĂ©es par le Groupe. Une dĂ©cision est prise avant chaque confĂ©rence quant Ă la possibilitĂ© dâinviter des pays non-membres.
La ConfĂ©rence est organisĂ©e tous les trois ans par le pays qui assure la prĂ©sidence du Groupe. En octobre 2003, sous la prĂ©sidence irlandaise, la ConfĂ©rence ministĂ©rielle a eu lieu Ă Dublin. De 2003 Ă 2006, ce sont les Pays-Bas qui ont prĂ©sidĂ© le Groupe. La prochaine ConfĂ©rence ministĂ©rielle se tiendra Ă Strasbourg, au siĂšge du Conseil de lâEurope, les 27 et 28 novembre 2006.
Plates-formes
Les plates-formes mises en place au sein du Groupe Pompidou ont permis dâamĂ©liorer lâefficacitĂ© du fonctionnement du Groupe. On en dĂ©nombre six au total, et elles sont dĂ©finies de maniĂšre Ă diviser clairement les domaines de travail du Groupe : PrĂ©vention, Prise en charge, Justice pĂ©nale, AĂ©roports, Recherche et Ăthique. Elles visent Ă rendre les objectifs du Groupe plus rĂ©alisables en fournissant un forum dâĂ©change dâinformations sur les nouvelles tendances dans le domaine des stupĂ©fiants entre les dĂ©cideurs politiques, les professionnels et les chercheurs des pays membres du Conseil de lâEurope.
Ă propos de ce document
Le Groupe Pompidou nâa pas pour principe de commenter les politiques de ses Ătats membres en matiĂšre de stupĂ©fiants. Ce document est un rĂ©sumĂ© du rapport sur les activitĂ©s du Groupe qui sera prĂ©sentĂ© lors de la ConfĂ©rence ministĂ©rielle de novembre. Il vise Ă fournir des informations sur les Ă©volutions rĂ©centes, les problĂ©matiques et les questions de politique dans les six domaines respectifs des plates-formes.
Ces informations sont destinĂ©es essentiellement aux journalistes qui rĂ©digent des articles dâactualitĂ© ou de fond et qui trouveront donc, le cas Ă©chĂ©ant, des idĂ©es de sujet Ă la fin des rĂ©sumĂ©s relatifs Ă chaque plate-forme.
NOTE : la liste des principaux points de contact des trente-cinq Ătats membres est disponible en annexe. Ces correspondants sont en mesure de fournir des informations sur des politiques, initiatives ou projets spĂ©cifiques mis en Ćuvre dans leur propre Ătat. Ils disposent dâune foule dâinformations sur les activitĂ©s du Groupe Pompidou et dâune connaissance approfondie des diffĂ©rentes politiques nationales : pourquoi ne pas en profiter ?
Prévention
Lâessentiel
Il est temps dâadmettre que la plupart des jeunes sont Ă lâavant-garde de la rĂ©volution des technologies de lâinformation. Pour eux, lâinformation passe par le tĂ©lĂ©phone portable, Internet et les blogs. Dans toute lâEurope, il faut que les agences de lutte contre la drogue en prennent conscience et quâelles mettent leurs programmes de prĂ©vention Ă la disposition des jeunes de la maniĂšre la plus accessible possible.
Quâavons-nous appris de nouveau ?
Les messages actuels de prĂ©vention contre la drogue sont souvent conçus pour plaire Ă la classe politique et Ă leurs Ă©lecteurs, mais ils nâont pas toujours lâimpact espĂ©rĂ© sur les jeunes quâils sont censĂ©s atteindre.
Parmi les messages les plus efficaces, certains sont prĂ©sentĂ©s par des jeunes qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune formation leur permettant de donner des conseils Ă dâautres jeunes dans le domaine de la prĂ©vention. En second lieu viennent les conseils avisĂ©s des parents.
Les jeunes veulent connaĂźtre les effets que les stupĂ©fiants pourraient avoir sur leur santĂ© mentale, et ils ne semblent pas convaincus par les avertissements prĂ©venant que la drogue peut tuer. Selon leur propre expĂ©rience, lâalcool et le tabac sont plus dangereux quâun grand nombre de drogues douces.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
De nombreux messages de prĂ©vention contre la drogue sont conçus sur la base de ce que la classe politique et les adultes pensent des questions liĂ©es Ă lâabus de stupĂ©fiants. Par exemple, les campagnes « Tu nâas quâĂ dire non » satisfont la classe politique et les Ă©lecteurs, mais ne parlent en gĂ©nĂ©ral quâĂ une minoritĂ© de jeunes nâayant jamais essayĂ© de drogues illicites, et elles ne touchent pas ceux qui se sont dĂ©jĂ droguĂ©s. Il faudrait entreprendre des recherches pour dĂ©finir les besoins des jeunes en matiĂšre dâĂ©ducation relative aux drogues.
Il est courant que les agences de lutte contre la drogue fixent des objectifs concernant la rĂ©duction de la consommation de stupĂ©fiants. Nulle part en Europe cette approche basĂ©e sur des objectifs de rĂ©duction de la consommation nâa obtenu le succĂšs escomptĂ©, comme le prouve le cycle immuable des nouvelles gĂ©nĂ©rations essayant des drogues illicites.
Les programmes Ă court terme trop ambitieux et dotĂ©s dâun budget insuffisant sont gĂ©nĂ©ralement vouĂ©s Ă lâĂ©chec. En revanche, les programmes de formation sociale qui donnent des conseils aux jeunes rencontrent auprĂšs de ceux-ci un bon accueil. Les jeunes sont attentifs Ă des messages leur indiquant ce quâils doivent savoir sur les drogues et comment rĂ©agir lorsquâils se trouvent face Ă ce problĂšme.
Scénarios proposés
Recherchez dans votre pays des projets que les jeunes trouvent utiles afin de souligner ce que ces derniers attendent de lâĂ©ducation relative aux drogues.
Trouvez un projet dans le cadre duquel des jeunes informent dâautres jeunes au sujet des drogues, et tentez de dĂ©terminer si les objectifs visĂ©s sont atteints.
Dans votre région, trouvez des parents qui ont suivi une formation de conseillers en matiÚre de drogue, et vous aurez là une histoire toute trouvée : ils parleront de leur formation et expliqueront en quoi elle les a aidés à conseiller utilement leurs enfants et ce que ceux-ci en ont tiré.
Prise en charge
Lâessentiel
On distingue deux groupes de jeunes consommateurs de drogue. Il y a ceux qui sont fortement dĂ©pendants et ceux qui consomment rĂ©guliĂšrement des drogues sans se mĂȘler vraiment au milieu de la drogue. La plupart des services de prise en charge ciblent le premier groupe. Question posĂ©e : faudrait-il dĂ©sormais prĂ©voir une meilleure prise en charge du second groupe, constituĂ© par des jeunes de dix-huit Ă vingt-cinq ans ?
Quâavons-nous appris de nouveau ?
Lâadolescence est lâĂąge auquel la plupart des jeunes sont tentĂ©s dâessayer des drogues. On ne peut nier le fait que presque toutes les personnes ayant eu des problĂšmes Ă long terme dâabus de stupĂ©fiants ont commencĂ© Ă se droguer Ă lâadolescence. Il existe un autre groupe de jeunes qui mĂšnent des vies apparemment normales mais qui sont des consommateurs rĂ©guliers de drogues : ils se trouvent au dĂ©but dâun processus qui pourrait dĂ©boucher sur une consommation de drogue problĂ©matique.
Des deux groupes, câest le premier groupe qui pose le problĂšme le plus visible dans la sociĂ©tĂ© et qui crĂ©e dâimportants dĂ©sagrĂ©ments pour lâordre public, que ce soit par la prĂ©sence de la scĂšne de la drogue dans la rue, par les infractions que commettent les membres de ce groupe pour financer leurs habitudes ou par leur implication directe dans des rĂ©seaux criminels fournissant des drogues illicites. Ce groupe coĂ»te trĂšs cher Ă la sociĂ©tĂ©, et la plupart des programmes de prise en charge sont tournĂ©s vers lui. Mais ces personnes se trouvent dĂ©jĂ dans un schĂ©ma de consommation de drogue problĂ©matique. Le second groupe, constituĂ© par les personnes risquant de se laisser aller Ă une consommation prĂ©occupante de stupĂ©fiants, figure rarement dans le rayon dâaction des programmes de prise en charge, bien que ce soit justement ses membres quâil faudrait aider si lâon souhaite rĂ©duire Ă terme le nombre de jeunes dont la consommation de drogue pose problĂšme.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
Il faut poursuivre les programmes de prise en charge des toxicomanes gravement dĂ©pendants, mais les services proposĂ©s devraient peut-ĂȘtre viser davantage la tranche dâĂąge des jeunes consommateurs de dix-huit Ă vingt-cinq ans qui, sâils Ă©taient aidĂ©s, pourraient Ă©chapper Ă une vie brisĂ©e par la toxicomanie.
A cet effet, il faut diffuser des messages appropriĂ©s. Les campagnes publiques sont trĂšs onĂ©reuses, et leur efficacitĂ© nâest pas prouvĂ©e. Par contre, beaucoup de jeunes risquent de sâinitier aux drogues au sein dâun groupe, oĂč un autre jeune lui-mĂȘme consommateur de stupĂ©fiants les invitera Ă en faire lâessai.
Câest Ă ce niveau que certaines ressources doivent ĂȘtre mobilisĂ©es, et ce dâune maniĂšre qui garantisse une bonne rĂ©ception du message. Lâinformation fondĂ©e uniquement sur la conception selon laquelle il faut cesser toute consommation de stupĂ©fiants dissuade souvent ceux qui ont besoin dâaide dâen demander. Si lâon examine la multitude de publicitĂ©s des campagnes incitant Ă arrĂȘter de fumer et si lâon Ă©value leur efficacitĂ©, on constate que le message « ArrĂȘtez de fumer » nâa dâinfluence positive que sur un faible pourcentage de fumeurs. Il faut dâabord que la volontĂ© dâarrĂȘter soit prĂ©sente : comment faire, par consĂ©quent, pour que les gens atteignent ce stade ?
La plupart des jeunes prĂ©occupĂ©s par leur consommation de drogue demandent dâabord conseil Ă leur mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste local. Il faudrait amĂ©liorer les services fournis par les gĂ©nĂ©ralistes dans ce domaine.
Scénarios proposés
Contactez dans votre région un projet de prise en charge des personnes droguées et trouvez un groupe de jeunes disposés à témoigner, éventuellement de maniÚre anonyme, de la qualité des services qui leur sont offerts dans le cadre de ce projet. Faites ensuite part des points de vue de ces jeunes à des membres de la classe politique locale et aux prestataires de services de ce type, et relevez leurs commentaires.
Une multitude de campagnes conseillent aux jeunes dâarrĂȘter de consommer des drogues illicites. Identifiez-en une dans votre rĂ©gion et testez la pertinence de ses messages en demandant Ă un groupe de jeunes leur opinion Ă ce sujet.
Dans toute lâEurope, des dizaines de milliers de mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes sont engagĂ©s activement dans des activitĂ©s de conseil en matiĂšre de drogue visant leurs jeunes patients. Trouvez-en un et demandez-lui quel est le degrĂ© de gravitĂ© de ce problĂšme et comment faire pour traiter celui-ci. Vous pourrez peut-ĂȘtre Ă©galement rencontrer un jeune qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© des conseils de ce mĂ©decin et lui demander pour quelles raisons il a souhaitĂ© profiter du service en question.
Justice pénale
Lâessentiel
Des campagnes de « TolĂ©rance zĂ©ro » (TZ) sans support thĂ©orique et basĂ©es essentiellement sur lâaction policiĂšre peuvent sâavĂ©rer efficaces dans une zone prĂ©cise. Mais on peut se demander si leur effet positif se poursuit Ă long terme. Nos recherches semblent indiquer que ces campagnes consistent en gĂ©nĂ©ral Ă dĂ©placer les personnes indĂ©sirables dâun quartier Ă un autre, dans lequel elles continuent Ă reprĂ©senter une nuisance publique. Les campagnes de TZ ayant le mieux rĂ©ussi sont celles couplĂ©es Ă une approche multi-agences ne se limitant pas au ciblage des scĂšnes de la drogue et au dĂ©placement des toxicomanes.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
Lâaction locale contre lâapprovisionnement en drogue dans la rue est une condition prĂ©alable sine qua non Ă toute action rĂ©ussie contre les scĂšnes ouvertes de la drogue. Il est essentiel dây faire participer les rĂ©sidents locaux ainsi que de proposer des conseils en matiĂšre de rĂ©duction des dommages et des possibilitĂ©s de traitement si lâon veut que les rĂ©actions soient durables « sur le front ».
En Europe, on dispose dâun imposant volume dâinformations sur les nouvelles façons dâaborder les problĂšmes associĂ©s Ă lâabus de stupĂ©fiants, tels que la violence publique, les dĂ©lits crapuleux, la mendicitĂ© agressive, la prostitution sur la voie publique, etc. Les dĂ©cideurs politiques doivent ĂȘtre informĂ©s de ce qui a fonctionnĂ© et de ce qui nâa pas eu de succĂšs. La coopĂ©ration entre les agences reprĂ©sente un facteur-clĂ©.
Cependant, de nouvelles campagnes sont souvent fondĂ©es sur des informations insuffisantes et sur des conceptions marquĂ©es par des prĂ©jugĂ©s. Les campagnes les plus efficaces sont celles qui sâinspirent des expĂ©riences prĂ©cĂ©dentes et qui se basent sur des objectifs rĂ©alisables et des Ă©chĂ©ances dĂ©finies de maniĂšre Ă pouvoir ĂȘtre respectĂ©es.
Avant dâagir, il faudrait Ă©tablir un plan concernant Ă la fois les forces de lâordre, les dĂ©cideurs politiques, les parties prenantes et mĂȘme les consommateurs de stupĂ©fiants.
Il faudrait, pour cela, fixer aprÚs concertation des objectifs précis, sans pour autant envisager à tout prix une réussite immédiate.
Il existe trop de stratĂ©gies sous-tendues par lâidĂ©e fausse selon laquelle le problĂšme de la drogue pourrait ĂȘtre rĂ©solu dans une rĂ©gion prĂ©cise en donnant Ă la police locale des pouvoirs et des ressources suffisants pour procĂ©der aux arrestations nĂ©cessaires dans le cadre dâune opĂ©ration de nettoyage.
Scénarios proposés
EnquĂȘtez sur une action entreprise Ă lâencontre dâune scĂšne locale de la drogue dans votre rĂ©gion et Ă©valuez ses forces et ses faiblesses en discutant avec les personnes concernĂ©es. Si cette opĂ©ration a eu les effets escomptĂ©s, expliquez pourquoi. Si elle nâa pas rĂ©ussi, quelles ont Ă©tĂ© les causes de son Ă©chec ?
AĂ©roports
Lâessentiel
Certaines des mesures les plus efficaces de lutte contre le trafic de stupĂ©fiants ont Ă©tĂ© prises par les forces de lâordre dans les aĂ©roports. Ces mesures ont permis dâĂ©laborer de nouvelles mĂ©thodes de dĂ©tection ; par ailleurs, dans les cas oĂč il y a eu coopĂ©ration internationale, on a constatĂ© une amĂ©lioration significative de lâimpact de ces mesures sur lâimportation de drogues illicites.
Quâavons-nous appris de nouveau ?
Les efforts des forces de lâordre (la police et les douanes) prenant pour cible les aĂ©roports en ce qui concerne lâimportation de stupĂ©fiants ont Ă©tĂ© largement couronnĂ©s de succĂšs eu Ă©gard aux saisies de drogue effectuĂ©es. Ces saisies ont pu ĂȘtre amĂ©liorĂ©es grĂące, notamment, au dĂ©veloppement de la collecte de donnĂ©es et au partage des informations recueillies. NĂ©anmoins, il faudrait que lâensemble des agences concernĂ©es accordent plus dâimportance Ă la « criminalitĂ© aĂ©roportuaire » pour quâon obtienne des rĂ©sultats encore meilleurs.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
Il faudrait reconnaĂźtre Ă leur juste valeur les rĂ©sultats positifs obtenus en coordonnant lâaction en matiĂšre de lutte contre le trafic de stupĂ©fiants dans les aĂ©roports. Toutefois, on pourrait les amĂ©liorer considĂ©rablement en agissant dans divers domaines posant problĂšme.
Il faut sâattaquer aux problĂšmes de coordination des forces de lâordre au sein des Ătats membres. La mise en place dâĂ©quipes opĂ©rationnelles mixtes composĂ©es Ă partir des diverses agences opĂ©rant dans les principaux aĂ©roports permettrait de surmonter ces difficultĂ©s.
Ătant donnĂ© que le trafic de stupĂ©fiants constitue une activitĂ© commerciale internationale, il faut mettre sur pied une coopĂ©ration internationale Ă bien plus grande Ă©chelle pour ĂȘtre en mesure de sâattaquer Ă ce problĂšme. Afin dây parvenir, on a besoin de standardiser les procĂ©dures en vue de traiter la criminalitĂ© aĂ©roportuaire, de la signaler et de partager les informations Ă ce sujet avec les autres Ătats membres.
Le rĂšglement du Parlement europĂ©en et du Conseil des Ministres en vigueur depuis le 16 dĂ©cembre 2002 souligne la nĂ©cessitĂ© dâinstaurer des rĂšgles communes en matiĂšre de sĂ©curitĂ© de lâaviation civile.
Il devrait servir de modĂšle Ă la rĂ©daction dâun rĂšglement concernant lâĂ©tablissement de rĂšgles communes destinĂ©es Ă lutter contre le trafic de stupĂ©fiants.
LâaccĂšs des forces de lâordre aux bases de donnĂ©es des compagnies aĂ©riennes pour vĂ©rifier les listes de passagers reste une question importante. Comme lâindiquent les dĂ©bats publics actuels, il sâavĂšre urgent de parvenir Ă un accord international prenant en compte ce problĂšme.
Scénarios proposés
En collaboration avec les forces de lâordre, il devrait ĂȘtre possible dâaborder la question de la criminalitĂ© aĂ©roportuaire et de prĂ©senter un compte rendu de ce qui est fait pour rĂ©soudre ce problĂšme.
Ce serait plus facile Ă rĂ©aliser si lâon attendait quâune affaire de trafic de stupĂ©fiants dans un aĂ©roport soit portĂ©e devant le tribunal et si lâon rĂ©digeait alors un article de fond expliquant ce qui sâest passĂ© et comment les trafiquants ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s.
La question de lâattribution aux forces de lâordre de lâaccĂšs aux listes de passagers fait actuellement lâobjet dâun dĂ©bat : quels en sont les enjeux ?
Ăthique
Lâessentiel
Le dĂ©pistage des drogues dans les Ă©coles a Ă©tĂ© le sujet principal traitĂ© par la plate-forme consacrĂ©e Ă lâĂ©thique au cours de la derniĂšre pĂ©riode dâactivitĂ© du Groupe Pompidou. La plupart des rĂ©sultats de recherche disponibles indiquent que lâon dispose de peu dâĂ©lĂ©ments permettant dâĂ©tablir quâil sâagit dâun moyen efficace de prĂ©venir lâabus de stupĂ©fiants. Dans toute lâEurope, il apparaĂźt en fait que la mise en Ćuvre de ce dĂ©pistage a eu des effets prĂ©judiciables en dĂ©tĂ©riorant les relations entre les enseignants, les Ă©lĂšves et les parents.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
Le dĂ©pistage des drogues dans les Ă©coles est un sujet extrĂȘmement controversĂ©. Il est Ă©vident que cette mĂ©thode soulĂšve des questions en matiĂšre de droits de lâhomme et quâen plus de ne pas rĂ©ussir Ă diminuer les abus de stupĂ©fiants, elle sape les efforts des enseignants qui participent Ă lâĂ©ducation en matiĂšre de drogue. Comment les Ă©lĂšves peuvent-ils faire confiance au contenu des cours dâĂ©ducation en matiĂšre de drogue dispensĂ©s par leurs professeurs si ces derniers sont en fait impliquĂ©s dans des tentatives visant Ă promouvoir des peines, voire des poursuites judiciaires Ă lâencontre des jeunes qui pourraient consommer des drogues ?
Cela ne veut pas dire que les Ă©coles doivent recourir Ă une approche « douce » en ce qui concerne la consommation ou le trafic de stupĂ©fiants au sein mĂȘme des Ă©tablissements. Mais il faut Ă©valuer de maniĂšre exhaustive lâefficacitĂ© du dĂ©pistage des drogues Ă cet Ă©gard pour en dĂ©terminer aussi bien les effets positifs que les effets nĂ©gatifs.
Il convient de fournir aux autoritĂ©s responsables des politiques en matiĂšre de drogue dans les Ă©coles, y compris aux groupes de parents et aux conseils dâĂ©lĂšves, les arguments pour et contre le dĂ©pistage des drogues Ă lâĂ©cole et leur exposer dâautres stratĂ©gies de prĂ©vention de la drogue prĂ©alablement Ă la mise en Ćuvre de toute proposition de dĂ©pistage des drogues.
Scénarios proposés
Ce sujet suscite une controverse permanente qui demande Ă ĂȘtre examinĂ©e et sur laquelle chacune des parties concernĂ©es peut faire part de sa propre opinion, que ce soient les enseignants, les parents, les Ă©lĂšves ou les experts en matiĂšre de drogue.
Recherche
Lâessentiel
On dispose assurĂ©ment dâune gigantesque base de donnĂ©es sur les stratĂ©gies de rĂ©duction de la demande et sur les programmes en matiĂšre de drogue mis en Ćuvre en Europe. Il faut confronter et vĂ©rifier ces informations et les mettre Ă la disposition des dĂ©cideurs politiques et des praticiens dans toute lâEurope. Par ailleurs, il semble Ă©galement nĂ©cessaire dâĂ©laborer des stratĂ©gies qui permettent aux recherches validĂ©es de fournir des informations pour la prise de dĂ©cisions relatives aux politiques et pratiques en la matiĂšre. Ce nâest pas toujours le cas dans les circonstances actuelles ; en fait, il nâest pas rare que les rĂ©sultats de ces recherches soient ignorĂ©s lors de lâĂ©laboration des politiques.
Les problĂšmes actuels et ce quâil faut faire
Lâabus de stupĂ©fiants est un problĂšme extrĂȘmement complexe. Il nây a pas de relations simples de cause Ă effet en ce qui concerne la dĂ©pendance et le degrĂ© dâabus de stupĂ©fiants ou la nature durable de ce dernier, comme en tĂ©moigne la croissance continue du nombre de toxicomanes dans certains pays. En Europe, on a besoin de corroborer les connaissances et les rĂ©sultats de recherche actuels afin de procĂ©der, dans certaines limites, Ă une Ă©valuation reconnue de ce qui fonctionne ou pas dans le domaine de la lutte contre lâabus de stupĂ©fiants chez les jeunes.
Les systĂšmes de donnĂ©es et le signalement doivent ĂȘtre normalisĂ©s si lâon veut pouvoir effectuer des comparaisons pertinentes. Mais on dispose aussi dâune imposante masse de connaissances dĂ©jĂ vĂ©rifiĂ©es quâil faudrait rendre plus accessibles Ă tous actuellement grĂące Ă une coopĂ©ration plus active et Ă un meilleur partage des rĂ©sultats.
Enfin, il faut reconnaĂźtre lâexistence dâun important diffĂ©rend entre ce que lâon peut nommer « lâidĂ©ologie politique » et la recherche. Il ne sert pratiquement Ă rien de concevoir des programmes de recherche complexes si leurs conclusions doivent ĂȘtre ignorĂ©es lorsquâelles ne concordent pas avec les idĂ©ologies politiques prĂ©conçues en matiĂšre dâabus de stupĂ©fiants. De mĂȘme, il est inutile de mettre en place des programmes de recherche qui ont pour objectif dâasseoir une idĂ©ologie politique particuliĂšre relative Ă la consommation de drogue.
Les connaissances ne peuvent ĂȘtre une force que si lâon sâen sert pour informer de façon pertinente, jetant ainsi les bases des politiques et pratiques Ă venir.
Scénarios proposés
Dans votre région, sur quels résultats ont débouché les recherches les plus récentes, et peut-on en tirer un article ?
Le passĂ© et lâavenir
Ce rĂ©sumĂ© vise Ă fournir des informations sur la structure et le fonctionnement du Groupe Pompidou pour la pĂ©riode dâactivitĂ© allant de 2003 Ă 2006. On ne cherche pas Ă y inclure tout ce qui figure dans le rapport dĂ©taillĂ© qui sera prĂ©sentĂ© en novembre lors de la ConfĂ©rence ministĂ©rielle. Il sâagit plutĂŽt de fournir des informations sur ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© et de quelle maniĂšre, ainsi que sur ce quâil reste Ă faire.
La ConfĂ©rence ministĂ©rielle Ă©valuera les rĂ©sultats du programme de travail 2003-2006 et en adoptera un nouveau pour la pĂ©riode dâactivitĂ© allant de 2007 Ă 2010.
Lâinformation des journalistes peut jouer un rĂŽle important, car elle permet de faire connaĂźtre dans les mĂ©dias lâampleur du problĂšme de lâabus de stupĂ©fiants ainsi que les principales questions Ă examiner en la matiĂšre. Ce document vise Ă faciliter ce processus en rĂ©sumant les travaux du Groupe Pompidou au cours de sa derniĂšre pĂ©riode dâactivitĂ©. Il sera adressĂ© Ă nos propres reprĂ©sentants dans les Ătats membres, qui se tiennent prĂȘts Ă rĂ©pondre Ă toute demande de renseignements formulĂ©e par des journalistes.
Le secrétariat
Secrétaire exécutif |
TĂ©l : +333 88 41 21 93 | |
Administrateur principal |
TĂ©l : +333 88 41 22 84 | |
RĂ©duction de la demande |
TĂ©l : +333 88 41 53 19 | |
RĂ©duction de lâoffre |
TĂ©l : +333 88 41 29 24 | |
Recherche et science |
TĂ©l : +333 88 41 31 95 | |
Ăthique et droits de lâhomme |
TĂ©l : +333 88 41 25 97 | |
Programmes dâaide |
TĂ©l : +333 88 41 22 82 |
Résumé
Identification des défis à relever
Efforts concertĂ©s : chacun se dit favorable Ă une coopĂ©ration transsectorielle entre les diffĂ©rentes agences et institutions afin dâapporter des rĂ©ponses appropriĂ©es aux problĂšmes liĂ©s Ă la drogue. Cependant, il sâavĂšre encore difficile de fournir des efforts en matiĂšre de coopĂ©ration, et ceux-ci semblent souvent lourds Ă gĂ©rer.
Les stratĂ©gies multi-institutionnelles et les partenariats de coopĂ©ration se heurtent Ă des obstacles qui entravent le succĂšs des opĂ©rations. Les incompatibilitĂ©s entre les rĂšgles et rĂšglements qui fondent les activitĂ©s des diffĂ©rentes institutions, les prĂ©jugĂ©s mutuels des parties prenantes, les diffĂ©rences entre cultures de communication ou encore la gĂ©omĂ©trie variable des hiĂ©rarchies chargĂ©es de prendre les dĂ©cisions constituent autant dâobstacles de ce genre.
Il faudrait procĂ©der Ă une planification stratĂ©gique, et les agences devraient travailler de maniĂšre interdisciplinaire et en partenariat pour Ă©laborer des rĂ©ponses. En particulier, les forces de lâordre et les services sociaux et sanitaires devraient pouvoir travailler ensemble de façon efficace pour que les problĂšmes pressants liĂ©s Ă la drogue puissent ĂȘtre traitĂ©s au moyen de rĂ©ponses et dâinterventions appropriĂ©es.
Attentes : lâabsence notable dâune Ă©valuation pertinente est souvent aggravĂ©e par lâĂ©tablissement dâindicateurs de rĂ©ussite peu rĂ©alistes qui font Ă©chouer les approches politiques rĂ©alistes et qui empĂȘchent de dĂ©terminer correctement ce qui fonctionne rĂ©ellement et ce qui exerce une vĂ©ritable influence. Pour ĂȘtre rĂ©ussie, une politique doit avoir des objectifs rĂ©alistes et des rĂ©sultats vĂ©rifiables. Ces derniers doivent ĂȘtre mesurables pour permettre une mise en Ćuvre, une gestion et une Ă©valuation convenables.
RĂ©alisme : le processus de dĂ©cision devrait se focaliser davantage sur la prise en compte des rĂ©sultats des recherches et de lâexpĂ©rience de la pratique, tout en se distançant des idĂ©ologies ou des visions politiques peu rĂ©alistes lorsquâil sâagit de prendre des dĂ©cisions concernant des mesures destinĂ©es Ă rĂ©gler les problĂšmes relatifs aux stupĂ©fiants. Cela signifie, notamment, quâil ne faut pas investir dans des programmes et des stratĂ©gies dont certains faits ou indicateurs montrent quâils nâauront pratiquement pas dâeffet.
Points de départ pour agir
Mise en Ćuvre de formations aux compĂ©tences de vie : les formations aux compĂ©tences de vie dispensĂ©es dans les Ă©coles constituent un outil de prĂ©vention qui a donnĂ© des rĂ©sultats mesurables dans toute lâEurope. La mise en Ćuvre Ă grande Ă©chelle de telles formations peut avoir un impact significatif sur lâensemble de la population, et ce pour un trĂšs faible coĂ»t.
Emploi des technologies de communication : lâemploi des technologies interactives de communication moderne a dĂ©bouchĂ© sur de nouveaux moyens dâatteindre efficacement les groupes cibles aux fins des efforts de rĂ©duction de la demande. Les activitĂ©s basĂ©es sur lâInternet telles que lâauto-diagnostic, les conseils, lâauto-assistance ou le soutien peuvent contribuer largement Ă atteindre des groupes Ă risque que lâon ne parvenait pas Ă toucher jusque-lĂ .
Examen du dĂ©pistage des drogues : les dĂ©cideurs devraient ĂȘtre conscients que lâon ne dispose actuellement dâaucune preuve pĂ©dagogique de lâefficacitĂ© du dĂ©pistage des drogues dans les Ă©coles en tant que moyen de prĂ©vention de la consommation et de lâabus de stupĂ©fiants. En cas de mise en Ćuvre du dĂ©pistage des drogues dans des Ă©coles, il faut prendre en considĂ©ration lâensemble des questions pĂ©dagogiques et juridiques pertinentes, notamment celles qui concernent lâĂ©thique et les droits de lâhomme.
Promotion de recherches qualitatives : lorsquâon examine le problĂšme posĂ© par le besoin urgent dâeffectuer des recherches qualitatives visant Ă faire un meilleur usage des connaissances et des donnĂ©es disponibles, il importe de revoir en consĂ©quence les prioritĂ©s, ainsi que les lignes directrices relatives au financement public des institutions de recherche.
Annexe
Le Groupe Pompidou et ses Ătats membres
Le Groupe Pompidou comprend trente-cinq Ătats membres. La Commission europĂ©enne est Ă©galement membre du Groupe. La coopĂ©ration technique englobe aussi dâautres pays qui ne sont pas membres de ce groupe, tels que lâAlbanie, la Lettonie ou lâUkraine. Certains pays qui ne sont pas membres du Conseil de lâEurope participent aux activitĂ©s du Groupe sur une base ad hoc : il sâagit notamment des Ătats-Unis dâAmĂ©rique, du Canada et du Saint-SiĂšge.
Liste des Contacts du Groupe Pompidou
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent : M. Werner SIPP Am Propsthof 78a |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1988 |
Correspondant Permanent : M. Raphael BAYER Federal Ministry for Health and Women Department III/B/9 (Alcohol, Drugs, Tobacco) Radetzkystrasse 2 A - 1030 VIENNA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 2001 |
Correspondant Permanent : M. Araz Ramiz oglu ALIGULIYEV Head of Drug-Abuse Clinic Chief Specialist on Drug Abuse Issues Ministry of Health Republic Narcological Center Zich highway 13 370018 BAKU |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent : M. Bernard VANDENBOSCH SPF Santé Publique, Service des Stupéfiants Eurostation II Place Victor Horta, 40 boßte 10 B-1060 BRUXELLES |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1995 |
Correspondant Permanent : Dr Emil GRASHNOV Lagera 37A BG â SOFIA 1612 |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1989 |
Correspondant Permanent : Mme Tonia BAYADA CY â 2018 NICOSIA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1997 |
Correspondant Permanent : Mme Bernardica JURETIÄ Head Office for Combating Narcotic Drugs Abuse Preobraznska 4/II HR â 10000 ZAGREB |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1980 |
Correspondant Permanent : M. Mogens JĂRGENSEN & M. Lars PETERSEN Ministry of the Interior and Health DK - 1216 COPENHAGEN K |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1984 |
Correspondant Permanent : M. Francisco PEREZ PEREZ Government Delegation for the National Plan on Drugs Ministry of the Interior |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1998 |
Correspondant Permanent : Mme Aljona KURBATOVA Head of the Department |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1999 |
Correspondant Permanent :
Ministry of Health of Russian Federation 121921 Moscow |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1987 |
Correspondant Permanent : Dr Tapani SARVANTI Ministerial Adviser Ministry of Social Affairs and Health P O Box 33 FIN - 00023 Government Finland |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent : Dr Didier JAYLE PrĂ©sident de la MILDT 7 rue Saint Georges F - 75009 PARIS M. Patrick SANSOY ChargĂ© de mission 7 rue Saint Georges F â 75009 PARIS |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1981 |
Correspondant Permanent : Mme Panagiota KARAVARSAMI Ministry of Health and Social Solidarity |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1990 |
Correspondant Permanent : M. Zsolt DEMETROVICS |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1980 |
Correspondant Permanent :
Deputy Secretary Hawkins House |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 2000 |
Correspondant Permanent :
Ministry of Justice and Ecclesiastical Affairs |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent :
General Director I â 00187 ROMA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1994 |
Correspondant Permanent : Mme Karin JEHLE Suchtbeauftragte FL â 9490 SCHAAN |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 2001 |
Correspondant Permanent :
Chief Specialist Vilniaus Street 33 |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent :
L - 2120 Luxembourg |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1988 |
Correspondant Permanent :
Msida MSD 06 MALTA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1983 |
Correspondant Permanent : Mme Lilly Sofie OTTESEN |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur et pays dĂ©tenant la prĂ©sidence du Groupe Pompidou pour la pĂ©riode 2004-2006) |
Correspondant Permanent :
Directorate of Mental Health and Addiction Policy |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1991 |
Correspondant Permanent : M. Piotr JABLOĆSKI |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1985 |
Correspondant Permanent :
|
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1993 |
Correspondant Permanent :
SR - 813 70 BRATISLAVA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1993 |
Correspondant Permanent : M. Ivo KACABA NabĆeĆŸi Edvarda BeneĆĄe 4 CZ - 11801 PRAGUE 1 - MalĂĄ Strana |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 2005 |
Correspondant Permanent :
BUCHAREST |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1971 (Membre fondateur) |
Correspondant Permanent :
|
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1991 |
Correspondant Permanent :
18 rue Auguste Lamey F â 67000 STRASBOURG |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1994 |
Correspondant Permanent :
SLO - 1000 LJUBLJANA |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1980 |
Correspondant Permanent :
S â 103 33 STOCKHOLM |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1985 |
Correspondant Permanent :
CH - 3003 BERN |
AnnĂ©e dâadhĂ©sion : 1980 |
Correspondant Permanent :
T - BALGAT ANKARA Mme Ceren VANLIOGLU Deputy General Directorate for Security Affairs, T - BALGAT ANKARA |
Correspondant Permanent :
200 rue de la loi B â 1040 BRUXELLES |
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