Dans notre "nouveau monde" ouvert et interconnecté, les dessinateurs de presse (qui sont à la fois, rappelons-le, des journalistes, des artistes et des humoristes) se prennent tous les coups !
L'affaire du New York Times est un cas d'école qui cristallise toutes les difficultés auxquelles la profession fait face : la censure politico-économico-religieuse, les susceptibilités morales surgonflées par la polémique sur les réseaux sociaux, la capitulation de certaines rédactions de presse face à la tempête...
Alors que nous vivons pourtant dans un monde fait d'images, l'art de la satire et de l'impertinence, qui est au cœur du dessin de presse, ne serait-il pas devenu aujourd'hui plus difficile qu’hier ? C'est là une affaire très sérieuse : n'aurions-nous pas besoin de "réapprendre le rire" pour affronter les maux de notre époque et de nos démocraties fragiles avec distance, intelligence et sens critique ?
Les dessinateurs de presse nous y aideraient mais... sommes-nous à la hauteur de ce pari sur la liberté d'expression, nous les lecteurs ?