Châtiments corporels ...
Rien ne peut justifier
la violence à l'égard des enfants |
Dans la plupart des pays européens, la société tolère, et même approuve, certaines formes courantes de violence à l’égard des enfants, notamment celles infligées dans le cadre familial. Toutefois, aucune religion, croyance, situation économique ou méthode «éducative» ne saurait justifier coups, gifles, fessées, mutilations, mauvais traitements, humiliations ou toute autre pratique portant atteinte à la dignité de l’enfant. Les instruments internationaux des droits de l’homme reconnaissent aux enfants le droit à une protection contre toutes les formes de violence, notamment les châtiments corporels, et ceci dans tous les environnements (maison, école, établissements pénitentiaires, structures d’accueil alternatives). Un tiers des Etats membres du Conseil de l’Europe ont aboli les châtiments corporels et d’autres se sont engagés à réexaminer leur législation en la matière. Malgré cette évolution, qui va dans le bon sens, les châtiments corporels demeurent légaux dans la plupart des pays et sont encore considérés comme une forme acceptable de « discipline », en particulier à la maison. La licéité des châtiments corporels est également contraire au droit des enfants à une protection égale au regard de la loi. Abolir le châtiment corporel des enfants nécessite d’agir à différents niveaux. Cela demande de modifier la législation en profondeur et d’adopter de nouvelles mesures permettant de garantir la bonne application des lois et d’orienter les personnes qui travaillent avec les enfants et les familles. Une sensibilisation générale s’impose également, afin d’informer le public des droits des enfants et de changer les attitudes et les comportements. Interdire les châtiments corporels ne veut pas dire engager des poursuites contre les parents où les culpabiliser : il s'agit de proposer des solutions alternatives viables à la discipline axée sur la violence. Ainsi, promouvoir une parentalité positive ou éduquer les enfants dans un environnement non violent et respectueux de leurs droits fondamentaux est une étape essentielle pour parvenir à un véritable changement.
L’Europe doit devenir un continent où le
châtiment corporel des enfants n’existe plus. A cette fin, le Conseil de
l’Europe a lancé le 15 juin 2008 à Zagreb une campagne de sensibilisation
à l’échelle de
l’Europe. |