Les violations des droits fondamentaux des femmes demeurent fréquentes et ont même augmenté ces dernières années dans certaines régions d’Europe. Les femmes sont victimes de pratiques qui pourraient être qualifiées de torture ou de traitement inhumain ou dégradant. Je veux parler entre autres de la violence domestique, du harcèlement sexuel, du viol, des mariages forcés, des crimes d’honneur, des mutilations génitales et de la traite des êtres humains.

Les violations des droits fondamentaux des femmes ont des conséquences économiques considérables. La violence à leur égard a en effet un coût important, sur les plans non seulement individuel et social, mais aussi économique.

Notre récente Étude du bilan des mesures et actions prises dans les États membres du Conseil de l’Europe pour combattre la violence à l’égard des femmes présente les conclusions d’un certain nombre d’études réalisées dans les Etats membres du Conseil de l'Europe. Elle donne notamment une estimation des coûts annuels par rapport à la population du pays. Les résultats de cette étude montrent que le coût total de la violence faite aux femmes dans les Etats membres du Conseil de l'Europe serait estimé à 34 milliards d’euros par an, et à 555 euros par habitant.

C’est pourquoi j’ai parlé tout à l’heure de la dimension économique de l’égalité des sexes. Je demande donc instamment aux Etats membres de soutenir activement notre Campagne paneuropéenne de lutte contre la violence à l’égard des femmes, y compris la violence domestique, qui sera lancée en novembre prochain. (suite…)