Retour Les États membres doivent assumer davantage de responsabilités pour sauver les migrants en mer et protéger leurs droits

Guinean migrant child covered with thermal blankets following a rescue operation at sea by a Spanish NGO ©Giorgos Moutafis

Guinean migrant child covered with thermal blankets following a rescue operation at sea by a Spanish NGO ©Giorgos Moutafis

« L’approche des États européens concernant les migrations en mer Méditerranée se concentre aujourd’hui bien trop sur les moyens d’empêcher les réfugiés et les migrants d’atteindre les côtes européennes, au détriment des droits de l’homme et de la dimension humanitaire. Cette approche a actuellement des conséquences dramatiques », a déclaré Dunja Mijatović, la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’occasion de la publication ce jour d’une recommandation qui souligne les lacunes de cette approche et vise à aider les États membres à la revoir dans le respect des normes relatives aux droits de l’homme.

« Plusieurs États ont adopté des lois, des politiques et des pratiques qui vont à l’encontre de leurs obligations légales de mener des opérations de recherche et de sauvetage effectives, d’assurer le débarquement rapide et en lieu sûr des personnes secourues ainsi que leur prise en charge, et de veiller à la prévention de la torture et des traitements inhumains ou dégradants », a affirmé la Commissaire.

« Bien qu’ils aient le droit de contrôler leurs frontières et d’assurer la sécurité de leur territoire, les États ont également l’obligation de veiller au respect des droits consacrés par le droit maritime et la législation relative aux droits de l’homme et des réfugiés », a-t-elle ajouté.

Les 35 recommandations que contient le document sont destinées à aider tous les États membres du Conseil de l’Europe à trouver le juste équilibre entre ces impératifs. Elles s’articulent autour de cinq grands domaines : la coordination effective des opérations de recherche et de sauvetage, le débarquement sûr et rapide des personnes secourues, la coopération efficace avec les ONG, la prévention des violations des droits de l’homme lors de la collaboration avec des pays tiers, et des voies d’accès vers l’Europe sûres et légales.

Commissaire aux droits de l’homme Strasbourg 18 juin 2019
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