La stratégie interculturelle expose en détail le plan municipal en matière d’intégration interculturelle. Elle se présente sous la forme d’un document à part entière ou est intégrée à d’autres documents stratégiques et de planification de la ville. La stratégie interculturelle facilite l’application d’un prisme interculturel dans la ville.

Sa mise en œuvre réussie suppose en général un changement de culture dans tous les services municipaux et dans le leadership politique, pour que les principes de valorisation de la diversité, d’égalité réelle, d’interaction interculturelle significative et de citoyenneté et participation actives deviennent prioritaires dans les politiques de la ville. La stratégie interculturelle doit, dans la mesure du possible, être accompagnée d’indicateurs clairs et de mécanismes de suivi et d’évaluation permettant d’en mesurer l’impact dans le temps.

 Transformer le discours

Les stratégies des cités interculturelles s’appuient sur les points forts de la cité. Elles visent à transformer la compréhension, le discours et les actions ayant trait à la diversité, aussi bien dans la sphère publique qu’au niveau des institutions. Une stratégie interculturelle doit donc viser un changement dans les relations entre les autorités, les institutions, les particuliers et les associations. Pour qu’un tel changement se produise, les villes doivent mettre en place des mécanismes de gouvernance qui intègrent les principes fondamentaux de l’intégration interculturelle à tous les niveaux de la municipalité.

 

Adopter un prisme interculturel

La stratégie doit avoir pour objectif d’aider tous les services municipaux à adopter un prisme interculturel dans leurs activités et leur planification au quotidien, à renforcer la compétence interculturelle du personnel et du leadership, et à travailler main dans la main pour examiner et coordonner les stratégies et les actions. En outre, la gouvernance ne devrait pas se limiter à l’administration ; elle devrait aussi comprendre la coordination avec d’autres parties prenantes et d’autres approches participatives, celles notamment de la société civile (organisations dirigées par des personnes migrantes, ONG, etc.) et des habitant-e-s en général.

 

 Associer les parties prenantes

L’expérience montre que la mise en œuvre effective du modèle de l’intégration interculturelle nécessite de faire appel à un grand nombre de personnes et de parties prenantes. La mise en place d’un large éventail de mesures et d’approches participatives dans tous les secteurs de la gouvernance de la ville garantira l’adhésion du public et un sentiment plus large d’appropriation et de responsabilité. Cela permettra l’émergence d’une démarche à long terme, propice à l’innovation et aux idées nouvelles, et pérenne par-delà les cloisonnements politiques et administratifs.

 

 Engendrer un impact durable

Dans l’idéal, la stratégie interculturelle est formulée par un groupe d’élaboration des politiques local, en concertation avec les services municipaux, des associations professionnelles, des ONG et les diverses organisations et structures concernées, comme les universités, les organes consultatifs des résident-e-s étranger-ère-s, et bien d’autres. Il faut en outre considérer que la stratégie est un document vivant : elle doit se refléter dans le travail quotidien des services municipaux et être suivie et évaluée dans le temps pour s’assurer qu’elle est effectivement et efficacement mise en œuvre et qu’elle a un impact durable.

 

Médias sociaux

Suivez-nous