«Alors que de plus en plus de pays dans le monde s'orientent vers des mesures de confinement pour freiner la propagation du COVID 19, nos pensées vont aux femmes et aux enfants pour qui le foyer est un lieu de peur et non un lieu de sécurité.»

Dans sa déclaration du 24 mars 2020, Marceline Naudi, Présidente du Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (GREVIO), a appelé les Etats parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul) à respecter ses normes pendant la pandémie COVID-19. 

Elle affirme que jamais auparavant, il n'a été aussi nécessaire de s'assurer que des services de soutien aux victimes soient disponibles et que les femmes et les filles soient informées des endroits pouvant leur offrir de l'aide. « De nombreuses administrations nationales cherchent à faire face aux risques que cette pandémie pose pour les femmes victimes de violence et travaillent déjà à trouver des solutions innovantes », a-t-elle déclaré, appelant toutes les Parties à suivre cette voie.

Par ailleurs, lors d'une interview donnée à la Deutsche Presse Agentur (DPA), la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe Marija Pejčinović Burić a également exprimé son inquiétude face à l'aggravation des cas de violence domestique pendant le confinement lié à l’épidémie de coronavirus. En effet, elle a déclaré que les rapports des Etats membres du Conseil de l'Europe au cours des dernières semaines montrent déjà que les femmes et les enfants sont désormais plus exposés au risque de violences au sein de leur foyer.