Retour Octopus 2019: Co-operation against Cybercrime

Strasbourg , 

Conformément au prononcé

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Eminents experts,

Mesdames et Messieurs,

 

Il est extrêmement encourageant de voir aujourd’hui un si grand nombre de personnes représentant autant de secteurs et de disciplines :  

Instances gouvernementales, services d’application de la loi, secteur de la cybersécurité, de l’industrie, de la société civile, secteur de la recherche universitaire et bien d’autres encore.

Cette pluralité est importante, car les questions que vous venez aborder ici touchent bien des domaines et sont complexes autant qu’urgents.

La cybercriminalité cause des dommages de plus en plus graves à nos sociétés, et il faut absolument la combattre.

Cela passe par le partage d’idées et d’expériences et nous devons conjuguer nos efforts pour la sûreté et la sécurité de l’environnement en ligne.

Un peu plus tôt ce mois-ci, BITKOM, l’Association allemande de l’Internet, a déclaré que les cyberattaques coûtent aux industries allemandes 100 milliards d’euros par an.

La Police criminelle fédérale allemande chiffre quant à elle les dommages causés par la cybercriminalité à 60 millions d’euros à peine – soit moins de 0,1% de l’estimation de BITKOM.

Pourquoi un tel écart ?

Parce que nos systèmes de justice pénale ne sont pas pleinement équipés pour poursuivre et juger le type de cybercrimes dont nous sommes témoins aujourd’hui.

Ils restent donc souvent impunis, ce qui sape la confiance du public en l’Etat de droit.

Et l’enjeu, ce n’est pas seulement l’argent.

C’est vrai, la cybercriminalité frappe les entreprises, les petites et les grandes.

Mais les infractions commises via l’informatique prennent aussi la forme d’attaques contre la démocratie et les élections, le partage de millions d’images de pédopornographie et le vol de milliards de données personnelles – pour ne citer que ces exemples.

C’est pourquoi au Conseil de l’Europe nous voulons promouvoir la réponse de la justice pénale aux défis en matière de cybercriminalité et de preuve électronique.

Notre point de départ est la Convention de Budapest sur la cybercriminalité :

C’est un traité qui continue de jouer un rôle positif au niveau mondial dans la lutte contre toute une série d’infractions.

La Convention de Budapest est un instrument international juridiquement contraignant, le seul en son genre, qui est utilisé au quotidien par les autorités de justice pénale dans les enquêtes nationales et internationales.

Certes, il a été conçu par le Conseil de l’Europe, mais sa portée s’étend désormais bien au-delà des 47 Etats membres de notre Organisation.

Aujourd’hui, la Convention de Budapest compte 64 Etats Parties, et 100 pays du monde entier ont adopté des textes législatifs conformes au traité, qui a inspiré également près de 150 autres pays.

Nous nous réjouissons de la récente adhésion du Pérou.

D’autres demandes d’adhésion ont été reçues et bientôt nous compterons encore plus d’Etats Parties.

But it is important to note that this is not a static instrument.

Guidance notes are issued as a means to update our states parties and to rejuvenate the Convention.

In July, for example, a Guidance Note on Electoral Interference was adopted by the Cybercrime Convention Committee.

Its purpose is to show how the Convention can be used to prosecute malicious cyberattacks against an activity that is essential to democracy: holding elections.

Capacity-building activities and implementation assessments by our Cybercrime Convention Committee also reinforce the Convention’s effectiveness.

Indeed, these are essential.

Technical assistance to strengthen legislation; training for investigators, prosecutors and judges; and co-operation between the public and private sectors and at the international level are all required.

Capacity building can also build bridges and create trust even where there are controversies on the rules governing the Internet.

And we do this capacity-building through our Cybercrime Programme Office in Bucharest.

In the past twelve months alone, this Office has supported 240 activities involving more than 120 countries, all of which have met our prerequisite of committing to national legislation in line with Budapest Convention standards.

This work has involved joint projects including with the European Union.

And I want to thank all of those partners and donors that have made funding available, including Japan, the Netherlands, the United Kingdom and the United States.

Their support has made a big difference.

So, what we have here are common and evolving standards, specialist Committee-led assessments and follow-up, and capacity-building expertise that have all been forged by 18 years of operational experience.

This dynamic triangle has sustained a criminal justice response that meets our human rights and rule of law requirements.

And there is little doubt that the Budapest Convention will remain the most relevant international standard in the years to come.

But I began this afternoon by pointing out that we need to do more and become more effective to address fast-evolving and escalating cybercrime.

And there is a clear path forward.

The Parties to the Budapest Convention have been discussing for some years how to better address the new challenges that have emerged and which relate to cloud computing and jurisdiction in cyberspace.

In 2017, this resulted in the Cybercrime Convention Committee starting to prepare a new Protocol, which is due to be finalised by the end of 2020.

Its aim is to provide innovative solutions to secure electronic evidence more efficiently in line with data protection and rule of law safeguards.

This is important.

Because if we do not ensure an effective criminal justice response, there is every likelihood that cybercrime will be dealt with increasingly in the national security arena.

This is less transparent, and often results in fewer protections for individuals’ rights.

And at this Conference, you will have the opportunity to engage in consultations on the draft text of our Protocol.

We need your  experience and insights to help us ensure that we get the balance of the text right.

Octopus Conferences on cybercrime over the past
15 years have helped to shape the international criminal justice response to cybercrime.

So let us use this occasion to once again come up with solutions that will make a real difference.