Retour Opening of the European Conference of Presidents of Parliament

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Cathaoirleach of the Seanad Eireann,

Speaker of the Dáil Eireann,

President of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe,

Distinguished guests,

 

It is a pleasure to be back in Dublin –

Presidents of parliament have always had a central role in our democracies –

Ensuring that their chamber can debate freely –

Legislate effectively –

And hold the executive to account.

For them –

And parliamentarians in general –

The environment in which they – we all – work has got tougher over recent years.

MPs across Europe are experiencing a
cross-current of pressures –

Unexpected crises, new and evolving challenges, a change in public expectations.

Politicians must respond by upholding the space in which representative democracy does its job –

And is seen to do its job –

Our Parliaments.

This is essential to maintaining public faith in a social media-driven age where speed, visibility and transparency are key.

So, the people in this room – you – have a great responsibility –

And I want you to know that the Council of Europe stands with you.

Countries across our continent are facing the same issues –

And it is right that we should seek solutions together.

This approach underpins our Organisation’s
inter-governmental work –

And the long and proud record of achievement that belongs to our Parliamentary Assembly.

So let me say a little about the multilateral approach that the Council of Europe is taking to the themes that you will address today.

On the Russian Federation’s brutal, illegal and ongoing war of aggression against Ukraine –

It is vital that Europe is united in support for the Ukrainian government and people.

Following the events of February last year, our Committee of Ministers was swift to exclude Russia from our Organisation –

With the support of the Parliamentary Assembly.

That was the right thing to do.

Since then, we have stood shoulder to shoulder with Ukraine –

So far, this has included providing expertise to Ukraine’s Prosecutor General as investigations are carried out into serious human rights violations –

Investment and professional back-up for countries receiving Ukrainian refugees so that they can meet the physical, structural and psychological needs of new arrivals –

And our new Action Plan on Resilience, Recovery and Reconstruction which brings together governments, NGOs and other partners.

In May, European leaders met in Reykjavík for a Council of Europe Summit of Heads of State and Government.

Only the 4th in our nearly 75 years of existence.

There, they not only united in condemnation of Russia’s aggression, and support for the actions that we have taken –

But also endorsed the creation of our new Register of Damage that will record loss and harm on the ground in Ukraine –

Serve as a first and necessary step towards a future compensation –

And underline our collective determination to place the victims at the centre of our concerns and ensure accountability for Russia’s crimes.

The Register now has 44 members –

Drawn from across three continents – Europe, North America, and Asia –

And is moving quickly to become operational.

This is important.

Because, without accountability, there can be no justice –

And no real hope of the sustainable peace that Ukraine deserves.

*****

L’abandon de nos valeurs communes par la Russie a eu des conséquences dévastatrices.

Mais en réalité il n’est rien d’autre que l’exemple le plus extrême d’un malaise plus général que l’Europe connaît aujourd’hui –

Et un défi pour la démocratie représentative dont je ne doute pas que vous l’évoquerez aussi aujourd’hui –

Le retour du populisme et du nationalisme extrêmes –

Combinés avec les mouvements anti-droits visant les groupes minoritaires –

Nourris par le discours de haine, dont internet accroît encore les excès.

Ce discours cible des personnes et des communautés –

Mais il vise en outre à affaiblir les institutions nationales et internationales qui défendent les normes européennes.

Il convient de mettre un terme à ce recul démocratique.

Si nous voulons faire face aux défis majeurs de notre époque –

Nous devons agir de manière multilatérale, avec le soutien d’institutions efficaces.

Lors de notre Sommet en mai, nos dirigeants ont réaffirmé leur attachement à nos valeurs et normes communes –

Approuvé les Principes de Reykjavík destinés à mesurer la santé de nos démocraties –

Et appuyé nos travaux sur de nouveaux instruments juridiques pour protéger les droits humains sous l’angle, respectivement, de l’IA et du changement climatique.

Il nous faut maintenant une volonté politique pour mener ces travaux à bien.

Non seulement de la part de l’exécutif –

Mais aussi de celle des législateurs, de vous.

Qu’il s’agisse d’exercer une pression constante sur les gouvernements pour que leurs actes soient à la hauteur de leurs paroles –

Ou de voter des lois qui permettront de réels progrès –

Les parlements et leurs présidents joueront un rôle essentiel dans la réponse au recul démocratique et dans la construction d’un avenir meilleur.

Évidemment, nos institutions ne peuvent conserver la confiance des citoyens que si elles sont le reflet des personnes qu’elles représentent –

Et si elles défendent les droits et intérêts de tous.

Aussi avez-vous raison d’évoquer également, lors de cette Conférence, la question de l’égalité et de la diversité de la représentation publique.

La Convention européenne des droits de l’homme –

Les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme –

Et divers outils conçus par le Conseil de l’Europe ont aidé les autorités nationales à créer des sociétés équitables et inclusives.

Pour ce qui concerne la représentation au sein des parlements –

Il y a vingt ans de cela, nous avons adopté une recommandation aux États membres qui appelait clairement à une participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise des décisions politiques et publiques –

Avec une représentation minimale de 40 % pour chaque genre.

Et bien sûr c’est presque toujours pour les femmes que ce seuil n’est pas atteint.

La bonne nouvelle, c’est qu’en quelques décennies la proportion des femmes parmi les parlementaires a augmenté en moyenne de 31 %.

La mauvaise nouvelle, c’est que ce n’est que de 31 % –

Des progrès sont encore nécessaires, et j’attends avec intérêt vos idées sur la manière d’y parvenir –

Et sur celle dont les parlements, plus largement, pourraient devenir plus représentatifs.

Mesdames et Messieurs, il existe un paradoxe au cœur même de notre époque moderne.

Jamais la démocratie, les droits humains et l’État de droit n’ont été aussi profondément enracinés dans les sociétés européennes.

Pourtant, jamais non plus ces valeurs n’ont été autant contestées, à l’échelle de tout notre continent, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Les parlements et leurs présidents ont joué un rôle central dans ce qui a été construit.

Vous avez maintenant un rôle central à jouer pour préserver et renforcer cet acquis.

Nous œuvrerons ensemble à cet objectif –

 

Je vous présente tous mes vœux de succès pour cette conférence.

 

Dublin ​​​​​​​28 September 2023
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