Retour 11th Council of Europe Conference of Ministers of Culture “Creating our future: creativity and cultural heritage as strategic resources for a diverse and democratic Europe”

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

 

La culture a toujours occupé une place centrale pour le Conseil de l’Europe.

Le Statut de notre Organisation pose clairement la nécessité de réaliser une union plus étroite entre nos États membres.

Cette union ne peut pas se réaliser si nous ne partageons pas une même conception :

de ce que nous sommes,

de ce que nous avons en commun et de la manière dont ceci nous permet d’instaurer la confiance et la compréhension sur lesquelles se fonde la coopération.

L’Europe regorge de trésors culturels inestimables.

Que ce soit dans les arts, la musique, l’artisanat, la littérature ou l’architecture, notre continent a tant à offrir –

Cette richesse ne provient pas seulement des pays d’Europe –

Mais aussi de leurs régions, de leurs villes, de leurs villages et bien entendu de leurs habitants.

Cette richesse éclaire notre diversité, et va bien au-delà en lui ajoutant une dimension supplémentaire : une culture européenne commune.

Cette dimension, même si elle est difficile à mesurer, est tout à fait réelle.

Elle est reconnue non seulement sur notre continent, mais aussi dans le reste du monde.

Lorsque l’on parle de l’Europe, cela recouvre bien plus qu’une aire géographique,

On parle d’une communauté au niveau continental, d’un patrimoine commun, d’un idéal culturel.

C’est sur cette vision d’une union par la diversité que repose notre Convention culturelle européenne de 1954, l’un des tous premiers traités de l’Organisation, ratifié par chacun de nos États membres.

Depuis, le Conseil de l’Europe a pris toute une série d’initiatives pour soutenir et promouvoir le patrimoine culturel de l’Europe, avec notamment un ensemble de traités novateurs.

Par exemple notre Convention de Grenade et celle de La Valette pour la protection des patrimoines architecturaux et archéologiques de l’Europe.

Ces deux traités internationaux ont été les premiers à consacrer les principes d’une conservation intégrée – et à établir des normes juridiques de base pour la protection des biens archéologiques en tant que sources de connaissances scientifiques et témoignages de notre passé.

Je voudrais citer aussi la Convention européenne sur la coproduction cinématographique –

Ce traité permet à ses États Parties de coproduire des films en se fondant sur un code unique de pratiques, qui s’inspire d’un ensemble de principes communs.

Sa version révisée, qui facilite la coopération avec des pays non européens, compte déjà 27 États Parties aujourd’hui, dont l’Italie qui en est devenue membre en février dernier.

Enfin, nous avons la Convention de Faro – notre Convention-cadre sur la valeur du patrimoine culturel pour la société.

Ce traité met en lumière le potentiel de la culture comme vecteur pour la participation démocratique, le développement durable et une meilleure qualité de vie –

Il a ouvert la voie au projet conjoint du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne « La voie de Faro » sur l’importance d’une participation accrue en matière de patrimoine culturel.

Je ne saurais oublier la récente Convention de Nicosie sur les infractions visant des biens culturels.

Elle est à ce jour le seul instrument juridique international consacré à la lutte contre la dégradation, la destruction et le trafic de biens culturels –

Elle le fait sous l’angle du droit pénal.

*****

On this front too, I want to pay tribute to Italy.

Not only because the Camera dei Deputati voted earlier this year for Italy’s ratification of this treaty and will deposit the instrument of ratification shortly–

But also because the Italian Presidency of the Committee of Ministers has chosen to organise this important Ministerial meeting–

One that coincides, happily, with the day that the Nicosia Convention enters into force.

This is of course happening at a highly pertinent moment – tragically so.

The Russian Federation’s ongoing aggression in Ukraine has put many of its cultural treasures in peril.

These do not compare of course with the risk to human lives there.

But it speaks volumes that over recent weeks great efforts have been put into protecting Ukraine’s heritage, keeping important works as safe as possible.

They mean a great deal to the Ukrainian people, and to others, and we must hope that they are saved.

What emerges from these treaties is an overarching approach.

The Council of Europe aims to help member states preserve and protect their cultural heritage.

But we also want to celebrate those achievements, open them up to the public, and help countries to cooperate as best as possible.

This also requires us to look forward.

After all, culture is not static.

It innovates and evolves along with the means by which we interact with it.

Technology has a big role to play in this space.

And digital practices are already mainstream in the analysis and management –

And the conservation, preservation and protection of cultural heritage.

But in this relatively new area, Europe still lacks the shared approaches, standards and tools from which our heritage could benefit.

So you are right to use this occasion to discuss what more might be done:

Including the value of complementing the Council of Europe’s instruments with as set of new guidelines in this area.

Equally, today is an opportunity to discuss the progress and the future of the Budapest Drama Series Process.

Codifying the rules of co-production and strengthening the financial position of independent production are legitimate aims, requiring serious consideration.

They might help ensure greater diversity and creativity in the production of drama series –

So, that these can be made, aired and viewed –

Rather than fall at the first financial hurdle –

Or be side-lined by video-on-demand services whose predictive algorithms do not pick them up.

Europe is deeply blessed by the strength and depth of its cultural heritage, and its cultural industries.

To keep learning from the past and to embrace what is to come, we must be ready to adapt our thinking –

To stay ahead of the heritage curve.

Today you can contribute to meeting that challenge.

I urge you to do so.

Thank you.

Strasbourg 1 April 2022
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