"Aujourd'hui, le 27 janvier, nous nous souvenons de tous ceux qui ont été victimes du despotisme national-socialiste. Le but de cette commémoration n'est pas de transmettre la culpabilité à la prochaine génération, mais de vivre la responsabilité pour le présent et pour notre communauté" a déclaré Romani Rose, Président du Conseil central des Sinti et des Roms allemands dans son message vidéo lors de la cérémonie de commémoration organisée par le Conseil de l'Europe pour marquer la Journée internationale de commémoration des victimes de la Shoah. Les dirigeants et les représentants des victimes ont rendu hommage aux millions de personnes qui ont péri, dont beaucoup dans des camps de la mort comme Auschwitz-Birkenau, qui a été libéré le 27 janvier 1945.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a fait face à son histoire : en 1982, l'Holocauste contre les Sinti et les Roms a été reconnu pour la première fois, par le Chancelier fédéral Helmut Schmidt ; les Sinti et les Roms sont une minorité autochtone depuis 1997 ; et en 2012, le Mémorial des Sinti et des Roms d'Europe assassinés sous le régime national-socialiste a été inauguré à Berlin, pour ne citer que quelques étapes importantes. Suivant cet exemple, M. Romani Rose a appelé les gouvernements de tous les États démocratiques à "accepter enfin la responsabilité et à créer les conditions d'un monde juste dans lequel il est possible pour tous les peuples de construire une vie digne dans leur patrie".