Retour Défendre le droit de l’enfant à une famille après la séparation de ses parents

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La parentalité partagée après une séparation ou un divorce, les droits des enfants et le rôle des États dans la sauvegarde de l’intérêt supérieur de l’enfant sont le thème central de la 4e Conférence internationale pour la parentalité partagée, organisée sous les auspices du Secrétaire Général du Conseil de l’Europe les 22 et 23 novembre 2018.

Le débat sur la parentalité partagée est particulièrement pertinent aujourd’hui, alors que le nombre de mariages n’a jamais été aussi bas, que celui des ruptures des relations maritales ou de couple est relativement élevé et que la nature et la définition de la famille changent.

Selon l’International Council on Shared Parenting (ICSP), principal organisateur de la conférence, pour la France uniquement, chaque année, ce sont près de 200 000 enfants qui sont affectés par le divorce de leurs parents, et après le divorce, 73% des enfants vivent avec leur mère et vont chez leur père un week-end sur deux. Dans le même  temps, il ressort d’études récentes que les enfants qui vivent en alternance et peu ou prou à durée égale chez les deux parents après une séparation parentale jouissent d’une meilleure santé physique et psychologique que ceux qui vivent essentiellement ou uniquement avec un seul des deux parents.

Dans son discours d’ouverture, Gabriella Battaini-Dragoni, Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe, a déclaré : « Il semble qu’un consensus se dégage sur le fait que, chaque fois que possible, il faille favoriser la parentalité partagée dans le cadre des modalités de la séparation et du divorce. »  

Elle a souligné que la parentalité partagée a pour but de préserver des relations positives entre les enfants et leurs parents en cas de séparations très conflictuelles et de permettre aux parents d’assumer égalitairement leurs responsabilités parentales.

Le concept de parentalité partagée est une extension du principe d’égalité entre les femmes et les hommes et remet en question le stéréotype du père comme soutien de famille et de la mère qui s’occupe des enfants et du foyer, un stéréotype encore profondément ancré dans de nombreuses cultures et qui joue encore un rôle dans bon nombre d’accords sur la garde des enfants. 

Cependant, la parentalité partagée ne devrait pas devenir un objectif en soi ou un choix systématique : dans certains cas, la garde partagée ne correspond pas à l’intérêt supérieur de l’enfant. Pour décider si la parentalité partagée est la meilleure solution, il faut tenir compte des circonstances spécifiques à la famille, par exemple des situations de violence familiale, ainsi que du point de vue et de la position exprimés par l’enfant.

La conférence bénéficie du soutien de la Ville de Strasbourg, de l’Université de Strasbourg et du Jardin des Sciences.

Conseil de l’Europe Strasbourg 22 novembre 2018
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