Un nouveau rapport du Groupe des Etats contre la corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe constate que la transparence du financement des partis et les incriminations de la corruption et du trafic d'influence ne se sont pas améliorés depuis la publication de leur rapport en juin 2015 .
Malgré les recommandations du GRECO visant à abolir un statut spécial de prescription pour les poursuites à l'encontre des membres (et des anciens membres) du gouvernement, la loi reste en place - et est "susceptible de saper la confiance du public".
De même, les recommandations antérieures visant à incriminer plus largement la corruption des membres des assemblées publiques nationales, étrangères et internationales ne sont que partiellement remplies, de sorte que les possibilités de corruption indirecte ont été «négligées».
Une modification récente de la législation grecque permettant des dons anonymes d'un montant pouvant atteindre 50 euros «ouvre de nouveau les risques liés à la vente de coupons et à l'utilisation excessive de liquidités dans le cadre du financement politique», a souligné le GRECO.
En outre, les recommandations visant à exiger la publication en temps opportun des dons privés aux partis politiques n'ont été que partiellement réalisées. Alors que le GRECO se félicite du "changement radical" qui fait que ces dons sont soumis à des exigences de publication, les projets d'amendements sont toujours en cours d'adoption.
Le Conseil de l'Europe a créé le GRECO pour contrôler le respect des normes anti-corruption de l'organisation. L'objectif du GRECO est d'améliorer la capacité des membres à lutter contre la corruption en surveillant leur respect des normes anticorruption du Conseil de l'Europe par une évaluation mutuelle et la pression des pairs.