Retour Des conditions intolérables de détention lors des grèves dans les prisons belges, selon le Comité anti-torture

Des conditions intolérables de détention lors des grèves dans les prisons belges, selon le Comité anti-torture

Dans son rapport publié aujourd’hui, le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants du Conseil de l'Europe (CPT) a décrit la situation préoccupante trouvée, lors de sa visite de mai 2016, dans les prisons de Huy, Ittre et Jamioulx ainsi qu’à l’établissement de défense sociale (EDS) de Paifve alors qu’un mouvement de grèves du personnel pénitentiaire était en cours.

Dans les établissements visités, la quasi-totalité des agents pénitentiaires était absent de leur poste de travail en raison d’une grève. Les établissements fonctionnaient grâce au dévouement des membres de la direction, de quelques agents pénitentiaires et du service de santé volontaires assistés par des policiers ou d’autres personnels réquisitionnés. Cependant, l’ensemble de ces personnes était insuffisant pour assurer des conditions acceptables de détention.

En conséquence, l’immense majorité des détenus rencontrés lors de la visite n’avait pas eu la possibilité de sortir de leur cellule pour aller à la promenade, participer à des activités, voire pour téléphoner depuis près de deux semaines. De nombreux détenus étaient ainsi restés enfermés dans leur cellule 24 heures sur 24, souvent avec un ou plusieurs codétenus. Les trois repas de la journée leur étaient servis en une fois et le repas dit « chaud » ne l’était pas toujours. Les conditions d’hygiène étaient rendues difficiles par un accès aléatoire aux douches ainsi que par des difficultés à changer ou à laver leur linge. (suite...)

Comité anti-torture du Conseil de l'Europe (CPT) Strasbourg 18 novembre 2016
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