Retour Les femmes à l’abri de la peur, à l’abri de la violence – comment la Convention d’Istanbul contribue à atteindre une pleine égalité entre femmes et hommes

Déclaration à l’occasion de l’édition 2017 de la journée internationale de la femme
Les femmes à l’abri de la peur, à l’abri de la violence – comment la Convention d’Istanbul contribue à atteindre une pleine égalité entre femmes et hommes

À l’occasion de la journée internationale de la femme, le GREVIO tient à rappeler que la Convention d’Istanbul est l’ensemble le plus complet de normes juridiquement contraignantes destinées à garantir à toute femme le droit à une vie sans violence.

Le GREVIO rappelle aussi les buts de la Convention d’Istanbul : prévenir toutes les formes de violence à l'égard des femmes, protéger et soutenir les victimes, faire en sorte que les auteurs de violences soient poursuivis en justice et favoriser l’autonomisation des femmes au moyen de politiques intégrées. La Convention oblige les États à veiller à ce que les mesures prises dans ces quatre domaines fassent partie d’une approche globale et coordonnée, et encourage la participation de tous les membres de la société à la réalisation de ses objectifs. C’est le premier traité international à définir la violence à l'égard des femmes comme une forme de discrimination et à la traiter comme un phénomène lié au genre, auquel les femmes sont exposées pour la simple raison qu’elles sont des femmes. Parmi les caractéristiques novatrices de la Convention figure la protection qu’elle accorde à toutes les femmes, sans aucune discrimination.

Cependant, le GREVIO constate avec préoccupation que la Convention d’Istanbul donne lieu à des interprétations erronées, liées à la notion de genre. Les débats qui se sont ouverts dans certains États membres du Conseil de l'Europe visent directement la Convention, accusée de promouvoir l’« idéologie du genre » et de menacer la famille. Le GREVIO souligne que c’est la violence qui détruit la famille. À cet égard, il se réjouit des observations et réflexions formulées par le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe dans son 3e rapport d’activité trimestriel de 2016.

Selon la définition qu’en donne la Convention d’Istanbul, le genre désigne les rôles socialement construits des hommes et des femmes. Le GREVIO estime que la critique du genre entrave la réalisation du droit, pour les femmes, de vivre à l’abri de la violence. Elle est une manifestation des causes profondes de la violence à l'égard des femmes : les stéréotypes véhiculés sur les femmes, l’idée de la supériorité d’un sexe sur l’autre et l’inégalité entre les femmes et les hommes.

Déclaration du secrétaire Général du Conseil de l'Europe à l'occasion de la journée internationale des femmes, 8 mars 2017

Strasbourg 8 mars 2017
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