La ville interculturelle construit ses politiques et son identité sur la reconnaissance explicite que la diversité peut représenter une ressource pour le développement de la société.

La première étape est donc l’adoption (et mise en œuvre) de stratégies visant à faciliter les rencontres et les échanges interculturels positifs, et promouvoir la participation active des résidents et des communautés dans le développement de la ville, en répondant aux besoins d’une population diverse. Le modèle politique d’ « intégration interculturelle » est étayé par de très nombreuses données issues de la recherche, des instruments juridiques internationaux variés, et de l’ensemble des contributions des villes membres du programme des Cités interculturelles, qui partagent leurs exemples de bonnes pratiques sur la gestion de la diversité, la résolution des conflits éventuels, et les bénéfices de l’avantage de la diversité.

Cette section offre des exemples d'approches interculturelles tendant à faciliter l'élaboration et mise en œuvre de stratégies interculturelles.

Modèle pour la collecte de Bonnes pratiques >>


Pour vous familiariser avec les bonnes pratiques des villes en matière de gestion de la pandémie de Covid-19, veuillez consulter : Cités interculturelles : page spéciale COVID-19.

Retour Combating discrimination for a more inclusive Montreal

2020
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Montréal s’attaque aux discriminations de manière solide et globale. Ainsi, elle a récemment introduit - au sein des processus de la ville - l’Analyse différenciée selon les sexes plus (ADS+) afin de mieux répondre aux enjeux en matière de diversité et d’inclusion. En effet, cette analyse fait référence à la notion d’intersectionnalité en rajoutant à l’analyse différenciée selon les sexes, aussi l’analyse des besoins et effets différenciés selon d’autres conditions. Ce concept est utilisé pour mesurer l’impact de discriminations multiples de sexe, de classe, d’origine ethnoculturelle, mais aussi de handicap, de situation socioéconomique, d’orientation sexuelle ou d’identité de genre qui se croisent, parfois se renforcent, mais pas toujours. C’est une analyse poussée qui démontre, entre autres, que la défavorisation peut être plurielle et qu’une vue d’ensemble sur les facteurs discriminants est nécessaire pour répondre adéquatement aux besoins d’une population diversifiée.

De plus, dans toutes ses interventions, notamment celles visant à lutter contre le racisme et la discrimination, la ville de Montréal cherche à incarner et promouvoir les valeurs dont s’inspire la Charte montréalaise des droits et responsabilités[1]. En vigueur depuis le 1er janvier 2006, la Charte décline les valeurs fondamentales et les engagements de la ville dans toutes les grandes sphères d’intervention municipale : vie démocratique, vie économique et sociale, culture, loisirs, activités physiques et sports, environnement et développement durable, sécurité et services municipaux. Elle prévoit d’ailleurs des recours administratifs pour les citoyen-ne-s lésé-e-s, qui peuvent s’adresser au Bureau de l’ombudsman. Notons que La Charte montréalaise des droits et responsabilités a été traduite en arabe, en chinois simplifié, en chinois traditionnel, en créole haïtien, en espagnol, en grec, en hébreu et en italien.

En ce qui concerne les politiques, la politique d’accès aux services municipaux sans peur vise à permettre à chaque résidente et résident de Montréal de pouvoir bénéficier des services municipaux, quel que soit son statut d’immigration. Cette Politique exige des employé-e-s de la Ville et de ses partenaires d’adapter leurs pratiques afin de mieux desservir les personnes sans statut légal ou à statut précaire d’immigration. Pour ce faire, Montréal s’engage à ce que toutes ses unités administratives :

- apportent les modifications nécessaires quant aux exigences d'identification requises pour accéder à leurs programmes et services;

- sensibilisent leurs employé-e-s et les mandataires de services et améliorent leurs connaissances sur les différents statuts migratoires et les enjeux qui en découlent et ce, par de la formation;

- adaptent les interventions auprès de cette clientèle spécifique.

Le plan d'action en développement social 2019-2020 prévoit d'analyser la réglementation municipale en vue d’en identifier le potentiel discriminatoire. A cet effet, une consultation sera menée auprès des partenaires et la nouvelle réglementation est adoptée et mise en œuvre par les instances appropriées.

Par ailleurs, une démarche de révision de la réglementation ayant un potentiel impact sur le profilage racial ou social est en cours par le Service de la Diversité et l’Inclusion Sociale (SDIS). Ce Service, assure déjà une veille permanente sur les enjeux relatifs à toutes les formes de discrimination et travaille également en étroite collaboration avec des chaires de recherche et des institutions spécialisées afin d’assurer un développement des connaissances en la matière.

Il convient aussi de noter que Montréal est le siège de l’Observatoire international des maires sur le Vivre ensemble, un réseau réunissant près de 50 villes à travers le monde pour échanger des expériences sur la gestion la cohésion sociale, la gestion de la diversité et l’inclusion. À travers son réseau, l’Observatoire stimule constamment la notion de Vivre ensemble et favorise l’échange d’expériences provenant de différentes villes du monde. La ville soutient également l’organisme Equitas dans la mise en œuvre de la boîte à outils éducative « On ne joue pas avec les droits », un instrument facile à utiliser et conçu pour promouvoir les droits humains, la non-discrimination et la résolution pacifique des conflits dans le cadre de programmes d’éducation informels offerts aux enfants, tels que les camps d’été ou les activités extrascolaires.

Enfin, Montréal s’était intéressée à la stratégie anti-rumeurs du Conseil de l’Europe mais n’a finalement pas donné suite. Cependant, elle mène une attention particulière à la question des préjugés envers les personnes immigrantes ou appartenant à des groupes ethnoculturels.

Par exemple, la stratégie d’intervention de l’axe 3 du plan d’action 2018-2021 Montréal inclusive au travail propose de développer les capacités d’accueil et d’inclusion de la population montréalaise, et en particulier des travailleurs et travailleuses, pour réduire les préjugés et favoriser l’employabilité des immigrants à Montréal. Aussi, une formation en ligne sur les biais inconscients est actuellement en cours d'élaboration et ciblera le personnel de la ville pour engendrer une réflexion sur les biais inconscients qui – parfois basés sur des faits réels mais caricaturés, peuvent créer ainsi des perceptions erronées.


[1] Dignité humaine, l’égalité, l’inclusion, la tolérance et la justice. Voir : https://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/charte_mtl_fr/media/documents/charte_montrealaise_francais.pdf

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