SPIOR est la plateforme des organisations islamiques de Rijnmond, la région urbaine de Rotterdam (ou Grand Rotterdam). Elle a participé à toute une série d’activités interconfessionnelles.
Née en 1988, SPIOR est devenue une organisation de tutelle islamique qui tisse des liens entre les musulmans (personnes et groupes) de Rotterdam et des communes avoisinantes. SPIOR regroupe actuellement quelque 70 organisations membres, dont la majorité des mosquées de Rotterdam et de nombreuses organisations socioculturelles, organisations de jeunesse et de femmes, se répartissant entre au moins 12 traditions culturelles. Un objectif primordial de cette organisation est de connecter les personnes, les groupes et les organisations afin de contribuer à la réalisation de valeurs partagées, d’un terrain commun et d’activités communes, tout en améliorant la participation des musulmans qui vivent aux Pays-Bas. Cette démarche se traduit, entre autres, par des actions dans les secteurs de l’éducation, de l’anti-discrimination, de la jeunesse, de l’emploi et de l’autonomisation des femmes.
SPIOR souligne qu’il faut du temps pour tisser des relations de confiance, et combien il est facile de saper tous les efforts déployés en ce sens. C’est pourquoi l’organisation recommande de privilégier les bonnes relations sur le long terme, et ce en temps de paix, pas seulement lorsque surviennent des incidents malheureux, que ce soit dans le pays ou à l’étranger. Par exemple, lors des attaques terroristes à Paris, grâce aux relations déjà en place, il a été possible de rapidement rassembler des personnes de différentes traditions religieuses et humanistes, et de publiquement militer ensemble pour la paix.
Autres exemples : à Rotterdam, une agence de voyages interconfessionnelle a permis à des groupes de se rencontrer dans la ville et de fréquenter différents lieux de culte – ainsi des milliers d’écoliers de la ville ont-ils pu participer à ces activités. Avant tout, ce programme entend permettre aux gens de voir la diversité dans et entre les religions, soulignant qu’il n’existe pas une seule et unique version de chacune d’elles : au sein des religions, les gens et les points de vue différent.
Reflétant la nécessité de mener des activités ensemble, il existe aussi un mini-marathon interconfessionnel, où les participants cherchent moins à arriver en tête qu’à courir ensemble – comme en témoignent les messages inscrits sur leurs T-shirts : « courir pour comprendre ».
Dans le cadre d’un autre projet, des personnes de la mosquée locale ont travaillé avec des personnes handicapées, tandis que d’autres ont installé sur une place recouverte de gravier des plantes, des arbres, des fleurs, etc.
