La diversité culturelle n’est pas un fait nouveau des sociétés européennes. Néanmoins, l’évolution des structures sociales d’une part et, d’autre part, la sensibilité accrue au respect des différences ont profondément modifié le contexte et la perception des différences culturelles, religieuses, linguistiques ou sociologiques.

Ce contexte nouveau constitue un défi pour l’apprentissage de l’histoire. Il s’agit en effet de traduire la multiperspectivité et le pluralisme des perceptions historiques et des mémoires au sein d’une société donnée dans la pratique de l’enseignement de l’histoire tout en évitant une polarisation excessive sur les facteurs de différence ou de spécificité.

Dans le cas de sociétés multiculturelles et démocratiques, l’enseignement de l’histoire pourrait ainsi contribuer à montrer que la volonté librement consentie de bâtir un destin commun ne s’oppose pas mais suppose au contraire que l’histoire des différentes composantes soient prise en compte, respectée et connue de tous.

Il existe évidement de nombreux éléments susceptibles de définir des différences ou des perceptions et dès lors des discriminations. Dans le contexte actuel deux facteurs pourraient être particulièrement pris en compte :
 

Enseignement de l’histoire et images liées aux différentes religions ou visions du monde

Tant le Plan d’Action de Varsovie que la Déclaration de Faro ou encore la récente Recommandation de l’Assemblée Parlementaire sur « Education et Religion » (Recommandation 1720 (2005)) ont soulignés la nécessité du « …dialogue interculturel et interreligieux sur la base des droits humains universels, comme moyen de promouvoir la prise de conscience, la compréhension, la réconciliation et la tolérance, de prévenir les conflits et d’assurer l’intégration et la cohésion de la société » (Plan d’Action para III.6).

L’approche historique de ces images, insistant notamment sur les influences réciproques positives, est une dimension essentielle d’une bonne compréhension des situations contemporaines.

Une attention particulière – mais non exclusive - sera portée à l’histoire des interactions et à leurs conséquences contemporaines entre les différentes cultures et traditions religieuses européennes et le monde islamique.
 

Le pluralisme des origines et des mémoires

La diversité des origines –européennes ou extra européennes- ainsi que la pluralité des mémoires des groupes sociaux constituant la diversité culturelle des sociétés européennes dépasse la dimension religieuse (sans nécessairement l’exclure) et se fonde sur des facteurs divers – origine géographiques ou ethniques, évènements particuliers de l’histoire propre à un groupe social ; modes de vie.

Il s’agira tout particulièrement de définir les moyens de réconcilier dans la pratique de l’enseignement, l’histoire commune ou supposée telle et les histoires propres aux groupes sociaux qui constituent la société multiculturelle.
 

Activités liées à "Images plurielles, destins convergents ? Apprendre l’histoire dans une société multiculturelle"