Retour Comment la Convention d'Istanbul oriente-t-elle les actions des pays contre la violence à l’égard des femmes pendant la pandémie de COVID-19 ?

Comment la Convention d'Istanbul oriente-t-elle les actions des pays contre la violence à l’égard des femmes pendant la pandémie de COVID-19 ?

Alors que nous entrons dans notre deuxième année de lutte contre la pandémie de COVID-19, le Conseil de l'Europe marque cette Journée internationale des droits des femmes en reconnaissant solennellement que depuis le déclenchement de la pandémie, une augmentation spectaculaire des cas de violence à l’égard des femmes et de violence domestique a été signalée en Europe.

Les politiques d'isolement et de confinement ont entraîné une augmentation des niveaux de violence domestique, sexuelle et sexiste à l'égard des femmes - et donc un besoin accru de protection des victimes. Des milliers de femmes sont enfermées avec des partenaires violents. Il est essentiel de se protéger du virus, de ralentir sa propagation et de veiller à ce que nos systèmes de santé puissent y faire face, mais nous devons être conscient-e-s que les restrictions de mouvement offrent aux auteurs de ces actes un pouvoir et un contrôle supplémentaires. Les conséquences économiques de la pandémie, telles que la perte d'emploi ou de revenus, créent ou exacerbent la dépendance financière des femmes et réduisent la capacité de quitter les auteurs de violences.

L'impact de la pandémie COVID-19 sur les femmes révèle l'ampleur réelle de la violence à l'égard des femmes et de la violence domestique et constitue un signal d'alarme pour l'action. La Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul), qui célèbre cette année son 10e anniversaire depuis son ouverture à la signature, donne aux pays les moyens de prévenir la violence à l'égard des femmes. Compte tenu de la pandémie et de la montée de la violence à l'égard des femmes, la convention est plus que jamais nécessaire.

Le Conseil de l'Europe a constaté que de nombreux pays s'efforcent de mettre au point des approches novatrices afin de sauvegarder les droits fondamentaux des femmes pendant la pandémie. Il n'a jamais été autant nécessaire de veiller à ce que ces solutions innovantes fassent partie d'un effort concerté des gouvernements, des organisations de femmes et des communautés pour protéger les femmes contre la violence.

La déclaration du Comité des Parties

Le Comité des États parties à la Convention d'Istanbul a déclaré que la convention continue de s'appliquer de manière vitale pendant la pandémie et qu'elle est une source d'orientation pour l'action gouvernementale. En se concentrant sur 14 articles spécifiques de la Convention d'Istanbul, le Comité des parties fournit des exemples sur la manière dont les gouvernements peuvent réagir à l'augmentation des cas de violence à l'égard des femmes.

Cet outil précieux pour les gouvernements et les organisations de la société civile a été traduit en ukrainien dans le cadre du projet du Conseil de l'Europe "Combattre la violence à l'égard des femmes en Ukraine", afin de soutenir les efforts visant à fournir une protection solide aux victimes de la violence sexiste à l’égard des femmes pendant cette crise sanitaire.

Kiev 08/03/2021
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