Retour Interview avec Sam, qui a participé au séminaire avancé “Nous en tant qu’êtres sexuels »

Strasbourg 8 juin 2018
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page
  • Imprimer en PDF
Interview avec Sam, qui a participé au séminaire avancé “Nous en tant qu’êtres sexuels »

Sam a participé au séminaire "Nous en tant qu'êtres sexuels", organisé par l'organisation internationale de jeunesse International Falcon Movement – Socialist Educational International (IFM-SEI). Sam a été interviewée par le FEJ pendant une visite à activité en mai 2018 en Autriche.

Pour plus d'information, veuillez cliquer sur le lien suivant

Comment as-tu entendu parler de cette activité ?

Dans mon organisation, il y a un forum national appelé le Forum Queer, qui est en fait le comité où peuvent participer tous les groupes de notre organisation. C’est aussi là qu’ils obtiennent des informations sur la manière d’intégrer une perspective queer dans leur travail. Je suis dans leur liste d' e-mails et ils m’ont envoyé le lien à cette activité. Je suis vraiment très contente d’en avoir été informée.

Quelles sont tes attentes par rapport à ce séminaire ?

C’est très important pour moi de garder à l’esprit la perspective de la diversité des identités, y compris la perspective de l’intersectionnalité. En même temps, j’espère que les gens vont parler de leurs propres expériences tout en incluant la perspective de la diversité des identités. Mais il faut aussi faire en sorte que lorsqu’ils en parlent, ce n’est pas pour parler pour quelqu’un d’autre mais pour dire “oui, c’est important d’inclure cette perspective même si ce n’est pas ma propre perspective”.

J’aimerais apporter ma perspective personnelle car je suis une personne queer de différentes manières : d’un point de vue de mon genre, de ma sexualité et de la façon dont je vis les relations.

Au niveau du contenu, j’espère expérimenter plusieurs moments de déclic où je pourrais mettre en relation des choses de mon vécu personnel ou de mon travail politique, comprendre vraiment les structures, comprendre pourquoi les choses fonctionnent de cette façon actuellement et à travers ça, voir comment on peut traiter ces structures dans notre travail politique et dans le travail de nos organisations afin d’améliorer notre éducation sexuelle.

Comment te sens-tu concerné par le sujet de cette activité et comment ?

C’est vraiment un sujet délicat pour moi. Etant une personne non-binaire, qui a reçu n’importe quelle éducation sexuelle à l’école ou dans d’autres organisations, je n’ai jamais senti que mon identité était prise en compte dans ces conversations. Idem avec la façon dont on nous enseigne les relations. Spécialement en tant que personne asexuelle, je me suis sentie pendant des années sous pression avec  la manière dont j’ai été éduquée sexuellement. Je pensais que je faisais quelque chose de mal ou que c’était de ma faute si ça ne marchait pas pour moi. Le spectre asexuel continue à rester invisible même pour les personnes qui se considèrent conscientes ou engagées sur les questions de genre.

C’est comme ça que je me sens concernée et  c’est la raison pour laquelle je souhaiterais agir contre ça. Et parce qu’il s’agit d’éducation sexuelle, je pense que ça peut me donner les capacités, les connaissances et la méthodologie pour m’assurer que les choses que j’ai pu expérimenter n’arrivent pas aux autres et ainsi de provoquer une prise de conscience.

Après le séminaire, que souhaiterais tu faire avec les connaissances acquises ?

Je souhaiterais vraiment diffuser ces sujets, ces méthodes et ces connaissances dans différents cercles et même mettre certaines choses par écrit pour le communiquer aux autres personnes afin d’être sûr que ça circule. C’est comme ça que nous pourrons changer les structures du bas vers le haut.

Est-ce que tu as un projet spécifique que tu souhaiterais développer ?

Mon organisation organise beaucoup de campements d’été, notamment pour les jeunes enfants mais aussi pour les plus âgés et je me vois très bien faire de l’éducation sexuelle dans l’espace des campements mais aussi dans les séminaires et les ateliers de travail – pas seulement au sein de mon organisation. J’ai commencé aussi à travailler pour un centre de jeunes féministes et il me semble que c’est l’endroit parfait pour répandre ce genre de savoir.

Si tu avais un message à adresser au FEJ, quel serait-il ?               

J’ai le sentiment que vous insistez beaucoup sur la transparence et je pense que c’est vraiment important. Je vous dis bravo et continuez comme ça. Je ne connaissais pas le Fonds avant cette activité et je ne sais pas ce que vous faites pour vous faire connaitre au niveau international mais aussi au niveau local ou national. Je ne sais pas ce que vous faites actuellement mais je pense qu’il y a matière à amélioration. 

J’admire beaucoup le courage des gens qui sont au sein du Conseil Mixte pour la Jeunesse et j’espère que les gens des organisations de jeunesse peuvent donner un exemple positif de comment les décisions peuvent être prises d’une façon consensuelle et peut-être aussi d’inspirer certains représentants gouvernementaux pour que ceux-ci introduisent ce modèle au sein de leurs propres parlements.

En 2017, le Fonds Européen pour la Jeunesse a commencé à interviewer des personnes travaillant dans le secteur jeunesse du Conseil de l’Europe, des ONG de jeunesse ou des jeunes qui ont participé à des activités soutenues par le FEJ

 

 Lors de certaines visites à des activités, le FEJ a réalisé des interviews avec des participants ou avec les organisateurs de ces activités afin de donner plus d’information sur les projets soutenus par le Fonds. Le FEJ a mis à votre disposition les transcriptions de ces interviews.

 

  Le FEJ a aussi réalisé des interviews de personnes travaillant au Conseil de l’Europe sur différentes thématiques qui importent au secteur de la jeunesse.

 

Pour voir toutes les interviews, cliquez sur le lien suivant.