Aggie Taylor, formatrice du séminaire “Moi en tant qu’être sexuel” par l'organisation de jeunesse International Falcon Movement – Socialist Educational International (IFM-SEI) est interviewée par le FEJ pendant une visite à une activité en mai 2018 en Autriche.

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Pourquoi avez-vous choisi ce sujet ?

Nous avons constaté qu’il existait au sein de la société en Europe et au sein de notre organisation International Falcon Movement – Socialist Educational International (IFM-SEI), un besoin de réflexion sur la façon dont on parle de sexe aux jeunes. L’éducation sexuelle n’est plus –si elle le fut un jour- inclusive ou représentative d’une majorité de gens, et ceci est partiellement dû aux nouveaux média, internet, au porno et l’accès à toutes ces choses. Tout dépend où les gens obtiennent les informations et font leur éducation.

Pourquoi avez-vous organisé cette activité ?

Nous avons organisé cette activité pour répondre à ce besoin. Cette activité vise à apprendre de nouvelles choses, à échanger des idées mais aussi à faire des participants des éducateurs. Il s’agit de questionner comment nous avons été éduqués sur ces sujets, d’avoir plus confiance pour devenir des éducateurs de pair à pair au sein des groupes et parmi les jeunes gens mais aussi de faire en sorte que l’éducation sexuelle soit plus inclusive envers les minorités, les handicapés et les groupes que nous voyons pas d’habitude.

L’objectif est de développer un esprit critique envers l’éducation sexuelle que nous avons reçue et de créer des programmes plus complets. Nous n’essayons pas de produire un programme pour dire: c’est l’éducation sexuelle de maintenant et c’est ce qui doit se faire, c’est la façon qui permet de rentrer dans les cases. C’est toujours une conversation permanente, nous souhaitons ouvrir le champ à de nouvelles perspectives et d’assurer qu’au moins nos organisations soient inclusives et que cette inclusion soit répandue via les participants.

Quel est l’impact que vous souhaitez obtenir sur les jeunes ?

Nous espérons avoir plusieurs niveaux d’impact.

Il y a l’impact sur nous les formateurs lorsque nous faisons l’expérience de parler de sujets gênants mais qui peuvent être aussi très drôles, en faisant une éducation de pair à pair.

Il y a l’impact sur les participants : la confiance qu’ils obtiendront et espérons-le, les nouvelles idées et perspectives différentes obtenues en parlant avec des gens provenant de pays et cultures différents, ce qui est incroyablement bénéfique, et qui grandiront sur le chemin de leur éducation sexuelle.

Et puis, il y a l’impact que ces éducateurs auront au sein de leurs organisations. Les participants développeront des activités pendant le projet qui ira ensuite à « Participation Island » (un campement international sur le thème de la participations des enfants en Finlande). Ils vont le gérer avec des jeunes gens et introduiront l’idée d’une éducation sexuelle à un âge précoce.

Que pensez-vous du soutien du FEJ ?

Je ne connaissais pas grand-chose sur le FEJ avant ce projet. J’ai beaucoup aimé l’idée que les projets étaient sélectionnés par un Comité composés de jeunes gens et de représentants gouvernementaux. C’était fantastique de savoir ça. Je pense que c’est très important pour notre organisation de travailler avec d’autres organisations plus importantes. En travaillant avec le FEJ, nous avons accès à un public auquel nous n’aurions pas eu nécessairement l’accès et réciproquement, le FEJ a aussi accès à une audience qu’il n’aurait pas nécessairement eu s’il n’avait pas travaillé avec IFM-SEI. Je pense que c’est vraiment très très bien.