Le Conseil de l'Europe a produit des instruments juridiques pour définir des normes européennes communes en matière de sécurité sociale. Ces conventions internationales normatives, en plus de la Charte sociale européenne,  sont le Code européen de sécurité sociale, son Protocole et le Code européen de sécurité sociale révisé.

Le Code européen de sécurité sociale

L'objectif du Code est de stimuler le développement de la sécurité sociale dans tous les Etats membres du Conseil de l'Europe afin qu'ils puissent atteindre graduellement le niveau le plus élevé possible. Le Code fixe une série de normes que les Parties s'engagent à inclure dans leur système de sécurité sociale.

Le Code définit des normes et fixe des seuils minima de protection que les Parties doivent garantir dans des domaines tels que les soins médicaux, les indemnités de maladie, les prestations de chômage, les prestations de vieillesse, les prestations en cas d'accidents du travail et de maladies professionnelles, les prestations aux familles, les prestations de maternité, les prestations d'invalidité, les prestations de survivants, etc.

 

Protocole au Code européen de sécurité sociale

Le Protocole contient les dispositions incitant les Parties à s'efforcer d'atteindre un niveau de sécurité sociale plus élevé que celui consacré par les dispositions du Code européen de sécurité sociale.

 

Code européen de sécurité sociale (révisé)

Le Code européen de sécurité sociale révisé complète et améliore les dispositions du Code européen de sécurité sociale.

Comme le texte précédent, le Code révisé définit des normes européennes et fixe des seuils minima de protection que les Etats doivent garantir dans des domaines tels que les pensions de vieillesse, le chômage, l'invalidité, les soins médicaux, etc. Les améliorations majeures qu'apporte le nouveau texte sont des taux de couverture plus élevés, des augmentations du niveau et de la durée des prestations, de nouvelles prestations, un assouplissement des conditions d'attribution, des mesures préventives accrues et l'absence de toute discrimination basée sur le sexe.

L'application du Code révisé par les Etats qui l'auront ratifié sera contrôlée par une Commission d'experts indépendants fonctionnant dans le cadre du Conseil de l'Europe. Les Etats devront en outre adresser pour avis les rapports sur cette mise en application aux organisations nationales des partenaires sociaux les plus représentatifs. L'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe sera également appelée à donner son avis sur les rapports nationaux.

événements

Retour 20e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte sociale européenne révisée

Thorbjørn Jagland, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Giuseppe Palmisano, président du Comité européen des droits sociaux et Jean-Baptiste Mattéi, Ambassadeur de France

Thorbjørn Jagland, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Giuseppe Palmisano, président du Comité européen des droits sociaux et Jean-Baptiste Mattéi, Ambassadeur de France

« L’accroissement des inégalités est un défi majeur pour l’Europe et la protection des droits sociaux sur l’ensemble du continent doit être une priorité absolue. J’appelle nos États membres à s’engager davantage en faveur de la Charte sociale », a souligné le Secrétaire Général Thorbjørn Jagland, à l’occasion du 20e anniversaire de la Charte sociale révisée.

Depuis 1949, le respect des droits sociaux et le progrès social font à la fois partie des objectifs du Conseil de l’Europe et de ses principaux outils destinés à être « à l’origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit sur lesquels se fonde toute démocratie véritable », comme énoncé dans le Statut du Conseil de l’Europe, texte fondateur de l’Organisation. Le progrès social – ainsi que la protection des droits sociaux et de la justice sociale – ne constitue pas seulement un principe caractéristique de la démocratie, mais aussi un indicateur de son fonctionnement. Si le progrès social est stoppé et que les droits sociaux ne sont pas protégés ou que la justice sociale n’est pas assurée, le lien opérationnel noué entre les citoyens et leurs représentants élus paraît alors rompu.

« L’entrée en vigueur de la Charte sociale européenne révisée a été l’aboutissement d’un processus de réforme et de modernisation, qui a permis de définir de nouveaux droits en vertu de la réglementation internationale en matière de droits de l’homme et de mettre en place les mécanismes nécessaires à leur suivi effectif. Elle a renforcé la protection des droits sociaux pour répondre aux besoins du 21e siècle », a souligné le président du Comité européen des droits sociaux, Giuseppe Palmisano.

« Le Comité des Ministres a réaffirmé sans ambiguïté à Helsinki l’importance des droits sociaux à travers le continent et a invité les Etats membres qui ne l'ont pas encore fait à envisager de signer et ratifier la Charte sociale européenne révisée et son Protocole additionnel prévoyant un système de réclamations collectives. La promotion des droits sociaux est l’une des priorités de la Présidence française du Comité des Ministres et à ce titre, un évènement sera organisé le 19 septembre sur le thème « renforcer la protection des droits sociaux en Europe pour plus d'unité et d'égalité », a rajouté l’Ambassadeur Jean-Baptiste Mattéi.

Contexte général

La Charte sociale européenne est un traité du Conseil de l’Europe, signé le 18 octobre 1961 à Turin, qui garantit les libertés et les droits fondamentaux de la vie quotidienne : logement décent, santé, sécurité sur le lieu de travail, éducation et formation, emploi, sécurité juridique et sociale, protection contre la pauvreté et l’exclusion, libre circulation des personnes, non-discrimination et égalité de rémunération. Le contenu de la Charte a été mis à jour et complété par la Charte sociale européenne révisée de 1996, qui est entrée en vigueur le 1er juillet 1999.

Le Comité européen des droits sociaux est un organe composé de 15 membres indépendants et impartiaux. Il se prononce sur la conformité des lois et des pratiques des États parties avec la Charte. Le Comité veille à ce que les États parties respectent les engagements prévus par la Charte au moyen de deux procédures : les rapports nationaux et les réclamations collectives. Il adopte des « conclusions » dans le cadre de la procédure d’établissement de rapports et des « décisions » dans le cadre des réclamations collectives. Le Protocole qui est entré en vigueur en 1998 permet aux organisations syndicales, aux organisations d’employeurs et aux organisations non gouvernementales, qu’elles soient nationales ou internationales, de présenter au Comité des réclamations concernant des violations de la Charte. Tous les États membres du Conseil de l’Europe n’ont pas accepté l’intégralité des dispositions de la Charte ni la procédure de réclamations collectives.

Strasbourg, France 01/07/2019
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page
Contacts

Service des droits sociaux

Conseil de l'Europe
Direction générale des droits de l'Homme et de l'Etat de droit
1, quai Jacoutot
F – 67075 Strasbourg Cedex

 Tél. +33 (0)3 90 21 49 61

 www.coe.int/socialcharter

 @CoESocialRights

  Contact us