La procédure relative aux dispositions non acceptées vise à encourager les Etats parties à accepter progressivement toutes les dispositions de la Charte, ce qui est dans l'esprit de la Charte. 

 Conformément à l'article 22 de la Charte de 1961, le Comité des Ministres peut demander aux Etats d'envoyer, à des intervalles appropriés, des rapports relatifs aux dispositions de la Charte, qu'ils n'ont pas acceptées au moment de leur ratification ou approbation ou lors d'une notification ultérieure. La mise en œuvre de cette procédure est devenue effective après une décision du Comité des Ministres de 2002, suite à laquelle les Etats ayant ratifié la Charte sociale européenne révisée doivent faire rapport sur les dispositions non acceptées tous les cinq ans à compter de la date de ratification.

 La procédure de mise en œuvre de l'article 22 sur les dispositions non acceptées est devenue effective par une décision du Comité des Ministres adoptée le 11 décembre 2002 lors de la 821e réunion des Délégués des Ministres, selon laquelle les Etats ayant ratifié la Charte sociale européenne révisée doivent faire rapport sur les dispositions non acceptées tous les cinq ans après la date de ratification, et le Comité européen des droits sociaux est invité à examiner les informations fournies par les Etats concernés. 

 Tenant compte de l'objectif de renforcer l'impact de la Charte sociale européenne, le Comité des Ministres a adopté une nouvelle décision le 11 décembre 2019 lors de la 1363e réunion des Délégués des Ministres invitant "le CEDS à utiliser pleinement les possibilités de dialogue offertes par l'article 22 et à inclure dans cet exercice un dialogue avec les États membres qui ne sont pas encore parties à la Charte révisée, en vue de les encourager à la ratifier". 

 En septembre 2022, le Comité européen des droits sociaux a adopté une décision visant à mettre en œuvre dorénavant la procédure adaptée relative aux dispositions non acceptées de manière renforcée, pour tous les États parties à l'une ou l'autre Charte (version 1961 ou version 1996). En octobre 2023, le Comité européen des droits sociaux a modifié la date limite pour la soumission des informations écrites sur les dispositions non acceptées par les États parties, la faisant passer du 30 juin au 31 mars.

 La décision du CEDS sur la procédure adaptée relative aux dispositions non acceptées de la Charte sociale européenne peut être consultée ici.
Des informations détaillées sur les dispositions non acceptées par les Etats parties et les rapports adoptés par le Comité européen des droits sociaux sur ces dispositions peuvent être consultées dans les tableaux pays par pays présentés ci-dessous.

Evénements

Retour Les ministres des affaires étrangères adoptent des décisions sur les droits sociaux à Turin

Les ministres des affaires étrangères adoptent des décisions sur les droits sociaux à Turin

Les ministres des Affaires étrangères des 46 États membres du Conseil de l'Europe ont tenu leur session annuelle le 20 mai 2022 à Turin (Italie).

En ce qui concerne les droits sociaux, le Comité des Ministres, rappelant ses décisions adoptées lors de sa 131st Session (Hambourg, 21 mai 2021) et la Déclaration adoptée à l'occasion du 60ème anniversaire de la Charte sociale européenne (18 octobre 2021):

  • se félicite des suites données par ses Délégués dans l'esprit du processus de Turin pour la Charte sociale européenne sur l'amélioration du système de la Charte ;
  • reconnait la précieuse contribution apportée par la Secrétaire Générale et les organes de la Charte, à savoir le Comité européen des Droits sociaux et le Comité gouvernemental de la Charte sociale européenne et le Code européen de sécurité sociale ;
  • confirme son engagement à améliorer constamment la mise en œuvre des droits sociaux et souligne la nécessité d'adopter une bonne gouvernance démocratique en favorisant le dialogue avec les partenaires sociaux et la société civile ;
  • approuve les propositions présentées dans le rapport sur l'amélioration de l'efficacité et de l'impact du système de la Charte sociale européenne (CM(2022)67-final) ;
  • charge ses Délégués d'adopter les décisions opérationnelles nécessaires à la mise en œuvre, dès 2023, de la réforme du système de la Charte sociale européenne ;
  • invite ses Délégués à faire rapport à la 133e Session du Comité des Ministres sur l'état de la réflexion sur les questions de fond et de procédure à plus long terme relatives à la Charte sociale européenne.

Karin Lukas a déclaré à cette occasion : "En tant que présidente du Comité européen des Droits sociaux, je me félicite des efforts déployés par les États parties à la Charte sociale européenne pour rendre plus efficace la mise en œuvre des droits sociaux prévus par la Charte. Le Comité a fait plusieurs propositions à cet égard, dont certaines ont été incluses dans le processus de réforme actuel. Toutefois, la réduction de la charge que le système de rapports entraine pour les États ne renforcera les droits sociaux que si elle va de pair avec un dialogue constructif et axé sur les droits sociaux entre les autorités nationales et les organes de contrôle de la Charte. Cela ne peut être réalisé que si ce travail reçoit les ressources nécessaires, ce qui n'est pas le cas actuellement. Les Etats membres du Conseil de l'Europe doivent traduire dans les faits leur "détermination à faire en sorte que le système de la Charte bénéficie du soutien politique et des outils et moyens nécessaires pour assurer son efficacité" qu'ils ont exprimée à l'occasion du 60e anniversaire de la Charte". Dans sa déclaration à l'occasion du 60e anniversaire de la Charte, le Comité des Ministres a qualifié la Charte sociale européenne d'instrument de droit international unique et précieux.

La session a également été l'occasion pour les ministres de discuter de l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, d'examiner la situation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit sur la base du rapport annuel de la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejčinović Burić. En outre, les ministres ont pris des décisions sur les travaux de l'Organisation dans des domaines tels que les droits des enfants, les femmes et les filles migrantes, réfugiées et demandeuses d'asile, l'intelligence artificielle et la cybercriminalité, la liberté d'expression, la lutte contre les discours de haine, les droits de l'homme et l'environnement, la participation des organisations de la société civile et des institutions nationales des droits de l'homme.

Turin, Italie 20/05/2022
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page
Ressources et liens
Contacts

Service des droits sociaux

Conseil de l'Europe
Direction générale des droits de l'Homme et de l'Etat de droit
1, quai Jacoutot
F – 67075 Strasbourg Cedex

 Tél. +33 (0)3 90 21 49 61

 www.coe.int/socialcharter

 @CoESocialRights

  Contact us