Retour Il n’y a pas de vaccin contre le racisme et la discrimination raciale, avertit la Présidente de l’ECRI, Maria Marouda, lors du premier Sommet de l’Union européenne contre le racisme

Il n’y a pas de vaccin contre le racisme et la discrimination raciale, avertit la Présidente de l’ECRI, Maria Marouda, lors du premier Sommet de l’Union européenne contre le racisme

Dans le cadre du premier Sommet de l’Union européenne contre le racisme le 19 mars 2021, la Présidente de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), Maria Marouda, a expliqué que l’ECRI continuait à observer un certain nombre de lacunes en matière législative dans les Etats membres de l’Union. Dans certains rapports récents, « l'ECRI a mis en lumière la nécessité de sanctions plus efficaces pour les infractions liées au racisme, d'introduire une interdiction générale de la discrimination dans les secteurs privé et public ou de prévoir des dispositions efficaces pour couper le financement public des partis politiques racistes », a-t-elle affirmé. « Naturellement, l'adoption ou l'adaptation de la législation pertinente est une chose. La mettre en œuvre dans les faits en est une autre », a-t-elle poursuivi.

Mme Marouda a souligné que la Recommandation de politique générale n° 7 sur la législation nationale pour lutter contre le racisme et la discrimination raciale est la norme de référence de l'ECRI lorsqu'il s'agit du cadre législatif complet qui devrait être mis en place au niveau national, que ce soit dans le domaine de la lutte contre la discrimination ou dans celui de la lutte contre les crimes de haine. Elle a également rappelé l’importance de la Recommandation de politique générale n° 15 de l'ECRI sur la lutte contre le discours de haine.

Se référant au Rapport annuel 2020 de l'ECRI qui a été récemment publié, Mme Marouda a souligné que les membres des forces de l’ordre doivent agir de manière exemplaire dans l'exercice de leurs fonctions et s'engager pleinement à faire appliquer les lois visant à lutter contre les discriminations et les crimes de haine.

"Au-delà de la législation et de l'application de la loi, l’objectif ultime est de changer les mentalités, ce qui est un processus à long terme et qui nécessite de mettre davantage l'accent sur la prévention. Il n'y a pas de vaccin contre le racisme et la discrimination raciale. Nous pouvons et devons augmenter nos chances de contenir et de marginaliser ces phénomènes en nous attaquant au racisme et à la discrimination raciale à la racine, avec les jeunes générations, par le biais d'une éducation inclusive », a-t-elle conclu.

Strasbourg, France 19 mars 2021
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