Un passeport européen pour reconnaître les qualifications des réfugiés en vue de leur intégration par l'éducation et l'emploi dans les sociétés européennes.
Le projet du Conseil de l'Europe sur le Passeport européen des qualifications des réfugiés (EQPR) vise à faciliter la reconnaissance des qualifications des réfugiés même en l'absence de documents complets.
Au cours de sessions d'évaluation en Italie tenues à Turin et Milan du 12 au 16 novembre, les réfugiés ont fait évaluer leurs qualifications par des évaluateurs professionnels venant des Centres nationaux européens d'information (ENIC) d'Allemagne, de France, de Grèce, d'Italie et de Norvège.
Le passeport européen des qualifications des réfugiés (EQPR) est le seul instrument international conçu pour faciliter la reconnaissance des qualifications des réfugiés. C'est un document que les réfugiés peuvent également utiliser dans d'autres pays européens si nécessaire. De cette façon, les coûts et les efforts sont réduits, car il n'est pas nécessaire de procéder à d'autres évaluations.
Dans la nouvelle phase qui a débuté en 2018, 142 entretiens ont eu lieu jusqu'à présent au cours de 3 sessions (deux en Grèce et une en Italie) et 115 EQPR ont été publiés. Dans l'ensemble, depuis le début du projet, 234 entrevues ont eu lieu et 188 EQPR ont été publiés.
L'initiative, soutenue par le HCR depuis ses débuts, a vu la participation de partenaires de Belgique (Communauté flamande), Grèce, Italie, Norvège et Royaume-Uni. Il est actuellement dans une nouvelle phase (2018-2020) qui implique les partenaires initiaux et de nouveaux partenaires d'Allemagne, Arménie, Canada, France et Pays-Bas. 
« Toucher un plus grand nombre de réfugiés dans des endroits différents par le biais d'entretiens en ligne s'est avéré très efficace et rentable. Les universités italiennes ont été très favorables et le Passeport européen des qualifications des réfugiés est considéré comme un document fiable et utile pour les demandes d'inscription des réfugiés aux cours universitaires » , a souligné Sjur Bergan, Chef du Service de l'Education.
Le représentant régional du HCR pour l'Europe du Sud, Felipe Camargo, a souligné l'importance de l'EPQR pour l'intégration locale des réfugiés en termes d'accès au marché du travail et aux universités.
Contexte
- Il ressort d’une étude publiée en 2016 que près de 70% des Etats Parties à la Convention de Lisbonne sur la reconnaissance des qualifications n’ont pris que peu ou pas de mesures pour mettre en œuvre l’article VII de la Convention qui concerne la reconnaissance des qualifications détenues par des réfugiées qui ne peuvent pas être entièrement prouvées par des justificatifs.
- Convention sur la reconnaissance des études et des diplômes relatifs à l’enseignement supérieur dans les Etats de la Région Europe - “Convention de Lisbonne”
- Recommandation sur la reconnaissance des qualifications des réfugiés en vertu de la Convention de Lisbonne et Mémorandum explicatif, adoptée le 14 novembre 2017 à Strasbourg
- Convention et Protocole relatifs au statut de réfugiés du HCR
