Retour La protection des droits de l'enfant reste une priorité pour le Commissaire aux droits de l'homme

Rapport d'activité annuel 2020
La protection des droits de l'enfant reste une priorité pour le Commissaire aux droits de l'homme

« La pandémie de covid-19 a accéléré l’érosion du socle démocratique de nos sociétés, sur lequel repose en définitive la protection des droits de l'homme... La pandémie a mis en lumière les nombreuses inégalités qui se creusent dans nos pays », a déclaré la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović, en présentant l’édition 2020 de son rapport d’activité annuel devant l’Assemblée parlementaire de l’Organisation.

Son rapport passe en revue toute une série de difficultés qui entravent actuellement la protection des droits de l'homme en Europe, y compris les droits de l'enfant. La Commissaire est restée très attentive à la question de la protection de la promotion des droits des enfants tout au long de l’année 2020, aussi bien dans le cadre de ses activités par pays que thématiques. En plus d'une section distincte, les droits de l'enfant sont traités dans un certain nombre d'autres sections thématiques, étant donné qu'il s'agit d'une question transversale, par exemple les migrations, les droits sociaux, les droits des femmes et l'égalité des sexes, les droits des Roms, COVID-19, la lutte contre le terrorisme, etc.

Dans le contexte de son travail par pays, elle a souligné l’importance du processus de « désinstitutionalisation » des enfants placés, notamment lorsqu’un tel placement est décidé pour des motifs de pauvreté ou de handicap, afin d’éliminer la ségrégation scolaire et de redoubler d’efforts pour garantir à tous les enfants un niveau de vie suffisant. Préoccupée par les risques accrus de violence et d’abus sexuels commis en ligne contre les enfants pendant la pandémie, la Commissaire a publié en juillet un article dans le Carnet des droits de l’homme sur le thème de l’éducation sexuelle complète. Elle y souligne que tous les éléments prouvent l’intérêt que présente pour les enfants et pour la société tout entière une éducation complète à la sexualité, en apprenant aux enfants à connaître leur corps et leurs droits et en leur donnant les moyens de développer des relations saines et respectueuses. Par ailleurs, elle déplore la prolifération des mythes entourant l’éducation sexuelle et de la mésinformation dans ce domaine au motif qu’elle constitue une menace pour les valeurs traditionnelles et religieuses.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, la Commissaire a fait part de ses vives préoccupations quant au fait que la pandémie de Covid-19 pourrait avoir des effets négatifs à long terme sur la santé, la sécurité, l’éducation et les conditions de vie des enfants dans toute l’Europe. Alors que la pandémie a renforcé les inégalités préexistantes, et que la capacité des enfants à jouir de leurs droits a été affectée par la violence, la pauvreté et la négligence accrues, elle a appelé les États membres à placer l’intérêt supérieur de l’enfant au coeur de toutes les mesures adoptées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, ainsi qu’à respecter leurs engagements au titre de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

Lire le rapport d'activité annuel de la Commissaire aux droits de l'homme

Strasbourg 23 avril 2021
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